Bonjour à toutes et à tous,

Le blog de Michelet est resté quelque peu à l'abandon ces derniers jours, faute de temps.

Cependant sachez qu'il restera en activité temps qu'il y aura des informations à faire passer sur les difficultés que rencontre l'université.

Voici donc des nouvelles fraiches pour se rendre compte que, malgré tout ce qui se dit et cette période d'examens, le mouvement n'est pas terminé. Et pensez aussi que le blog reste un espace de dialogue, donc n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Pour commencer, prenez le temps de signer l'appel de Florence pour un enseignement de  l'histoire de l'art dans tous les pays de l'Union : http://www.apahau.org/

Bien à vous tous.

Appel de Florence


A l'occasion du colloque de Florence sur la didactique de l'histoire de l'art qui s'est tenu en vendredi et samedi 22-23 mai 2009, il a été décidé de lancer un "appel de Florence" pour sensibiliser les élites politiques, les futurs députés européens et l'opinion publique sur l'importance d'un enseignement d'histoire de l'art dans tous les pays de l'Europe, de l'école au lycée, pour mieux former les futurs citoyens européens.
Cet "appel de Florence" est mis en ligne dans différents pays de l'Union européenne pour lui assurer une large publicité et diffusion.

L'APAHAU, (Association des professeurs en Archéologie et Histoire de l'art des Universités) est une association loi 1901. Elle a pour but de créer un lien entre les enseignants-chercheurs en Archéologie et Histoire de l'Art des établissements de l’enseignement supérieur, de favoriser le développement des études dans ces domaines et d’aider à la diffusion des résultats de la recherche en France et à l’étranger. Elle publie une revue Histoire de l'art.

Un geste fort pour l’Europe : un enseignement de l’histoire de l’art dans tous les pays de l’Union. Chaque année, des millions de membres de l’Union européenne, ceux-là mêmes qui sont invités à voter le 7 juin, profitent du principe de libre circulation pour découvrir les paysages, les musées, les traces du passé et les œuvres d’art contemporain de leurs voisins européens. Comment faire de ce formidable mouvement, de ces multiples découvertes, en un capital européen, en une ressource pour l’édification de l’Europe ? En transformant, par un enseignement d’histoire de l’art à l’école, ce qui relève de la consommation en un processus d’acculturation, de prise de conscience d’un patrimoine commun, d’appropriation d’une histoire artistique vécue sous le signe de l’échange, depuis des millénaires, de Ségovie à Cracovie, d’Athènes à Édimbourg ou Copenhague, de Florence à Munich et à Budapest. Donner une dimension européenne à un tel enseignement d’histoire de l’art, qui n’existe à ce jour que dans quelques pays, l’instituer dans tous les pays d’Europe, ce serait, en associant les futurs citoyens d’Europe à leur propre histoire, donner un remarquable élan à une Europe de la culture. Alors que l’histoire de l’Europe a été faite pendant longtemps de conflits qui opposaient des peuples, de traités qui ont divisé arbitrairement un territoire, de langues imposées injustement, de dominations culturelles, alors que le fonctionnement de l’Union est vécu comme quelque chose de compliqué et de lointain, l’histoire des formes artistiques constitue pour l’Europe un continuel processus d’échanges, d’enrichissements mutuels à tout niveau de la création dans un espace commun, du modeste maçon de village (qui met en œuvre des savoirs et des références architecturales venant de différents pays), à Léonard de Vinci, Picasso et Ingmar Bergman. Ainsi, par l’apport des « Barbares », Rome put revivifier l’héritage artistique de la civilisation grecque ; dans l’Espagne des Omeyades se réalisa une brillante synthèse entre les cultures arabes et européennes, notamment dans l’architecture ; avant le premier conflit mondial, l’Art nouveau (également appelé selon les pays Jugendstil, Stile Liberty, Modern Style ou Modernismo) réunit, en dépit des tensions nationales et linguistiques, une communauté européenne des arts. Instituer un enseignement d’histoire de l’art à l’école dans tous les pays de l’Union permettrait à tous ses habitants de comprendre l’esprit de communauté artistique qui unit l’Europe depuis plus de trois millénaires. Les œuvres d’art, de la mosquée de Cordoue aux photos des châteaux d’eaux des Becher, étudiées dans leur dimension historique, sont la meilleure introduction aux religions, aux mouvement d’idées et aux civilisations qui ont forgé l’histoire du continent , et à la place artistique que peut tenir l’Europe dans la civilisation globale actuelle, alors que les formes artistiques empruntent de nouvelles voies et que les échanges s’accélèrent et se multiplient. Le langage des images, très présent dans les expressions les plus contemporaines, est commun à tous les citoyens de l’Union. Dans les 27 pays de l’Union, une formation d’au moins une heure hebdomadaire en histoire de l’art serait pour chaque jeune européen un moment précieux de rencontre avec la richesse artistique de sa cité, de son pays, de l’Europe, une incitation à la mobilité et à la découverte au sein du continent, d’intégration culturelle européenne dans le respect de l’histoire.. Du patrimoine industriel aux traditionnels beaux-arts, des vestiges archéologiques aux créations les plus contemporaines, cet enseignement serait naturellement ouvert : ouvert à toutes les composantes et populations qui forment l’Europe actuellement, et apte ainsi à mettre en confrontation les objets de la civilisation européenne avec les cultures du monde ; ouvert à l’avenir, en intégrant pleinement la création vivante. Un enseignement d’histoire de l’art, de l’école au lycée, dans tous les pays de l’Europe, est un geste que l’Union doit faire pour l’Europe, ses générations futures, la conscience de son avenir.

Signez l'appel ici : 

vendredi 5 juin 2009

Du 15 au 19 juin, grève massive dans l’éducation en Allemagne, à “européaniser” …

http://loloster.blogspot.com/2009/05/15-au-19-juin-greve-massive-dans..html

A l’occasion des 10 ans de la signature de la “Déclaration de Bologne” (19 juin 1999), toute l’Allemagne fédérale (ce qui n’est pas fréquent car cela leur demande beaucoup de coordination, du fait que les politiques éducatives y sont régionalisées), du 15 au 19 juin prochains, se plonge dans une semaine de grève massive dans tous les secteurs éducatifs, pour protester, comme nous, contre la privatisation progressive des Universités et du Savoir.
Selon le souhait de notre réseau européen de résistance qui émerge et par solidarité, ils ont traduit leur appel national en français mais aussi bientôt en espagnol, en anglais et en italien.
http://www.bildungsstreik2009.de/aufruf/franz-ubersetzungen

L’appel est massivement soutenu par de très nombreuses organisations allemandes et européennes (Attac, Die Linke, les Asta etc etc): http://www.bildungsstreik2009.de/aufruf/unterstutzer_innen/
Il est également puissamment soutenu par le plus grand syndicat de l’enseignement supérieur et de la recherche allemand; le GEW/DGB : http://www.bildungsstreik2009.de/gew-unterstutzt-bildungsstreik-2009/
Après le contre-sommet anti-Bologne de Louvain, il faut construire l’occasion pour les mouvements français, italien, espagnol, etc. de retrouver un second souffle en marquant eux-aussi ce malheureux 10ème anniversaire de la Déclaration de Bologne grâce à l’”européanisation” désormais en marche la révolte universitaire.
Il est temps de jeter de vrais ponts par-dessus les frontières; il est temps de construire nous-mêmes l’Europe.

François Fillon : “C’est la première fois (…) qu’un gouvernement est capable de résister à un mouvement social comme celui qui a perturbé l’université

Le Premier ministre François Fillon s’est dit “fier” mardi que son gouvernement ait été “capable de résister” au mouvement social dans les universités tout en tenant bon “sur l’essentiel”.
“C’est la première fois en réalité depuis la réforme de l’université de 1984 qu’un gouvernement est capable de résister à un mouvement social comme celui qui a perturbé l’université”, s’est-il félicité lors d’un meeting de l’UMP à Clermont-Ferrand. “Nous n’avons pas résisté en faisant la sourde oreille”, a-t-il assuré, “nous avons écouté, modifié nos textes, renégocié, mais nous avons tenu bon sur l’essentiel”, a-t-il avancé.
“Ce que nous avons fait sera jugé par l’histoire comme le moment du début de la renaissance de l’université française et je veux vous dire ce soir que je suis fier d’avoir conduit le gouvernement dans ces difficultés”, a encore dit le Premier ministre.
Après plusieurs mois de conflit, et après avoir obtenu de sérieuses modification des réformes contestées, le mouvement de contestation des universitaires s’est calmé en mai, alors que les examens de fin d’année approchaient. AP (info. reproduite par Le Nouvel Obs)

Grèce : fermeture du Centre National de la Recherche en Sciences Sociales

Le gouvernement grec a annoncé la fermeture de EKKE (Centre National de la Recherche en Sciences Sociales, le seul centre de recherche appartenant au secteur public) ou bien son fusionnement avec le centre national de la recherche EIE sans aucun plan ni financement. Voici la pétition commune de la direction et du personnel. Les signatures de chercheur.E.s et de professeur.E.s d’autres pays européens peuvent aider à la survie de cette institution historique.

http://www2.ekke.gr/signatures.php

Communiqué de la 11e Coordination Nationale des Universités

Paris 13 – Villetaneuse

La 11e Coordination nationale des Universités, qui s’est tenue le 3 juin 2009 à l’Université Paris 13, a rassemblé 31 établissements (universités et organismes) et 7 organisations (sociétés savantes, associations et syndicats). L’intervention d’une représentante de la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité a permis de souligner la similitude entre les réformes qui affectent l’ensemble du service public, ainsi que la nécessité de renforcer la convergence des mobilisations.

Motion « Mastérisation »

Ignorant les oppositions fortes qui se sont exprimées depuis plusieurs mois, le gouvernement précipite son projet de réforme du recrutement et de la formation des enseignants du premier et du second degré. Se jouant de la commission de concertation Marois-Filâtre qu’il avait lui-même mise en place, il a fait adopter, dès le 28 mai, en Comité Technique Paritaire Ministériel de l’Éducation Nationale, un arsenal de décrets détaillant les dispositions transitoires et permanentes concernant les conditions de candidature aux concours et de nomination comme fonctionnaire stagiaire. Il rend caducs les travaux de la commission, en fixant de fait le calendrier des concours.
Ce nouveau manquement au processus démocratique de décision, inspiré par des stratégies cyniques, qui a entraîné les réactions indignées des syndicats, des collectifs, de la CNU, et même de la CPU et des directeurs des Écoles Normales Supérieures et des IUFM, montre que, pour cette réforme aussi, la volonté de concertation affichée par le gouvernement n’est qu’une façade.
Nous déplorons l’abstention de la FSU et du Syndicat Autonome, lors du Comité Technique Paritaire du 28 mai 2009. La CNU appelle à l’unanimité que tous les syndicats votent contre les décrets lors du Conseil Supérieur de la Fonction Publique d’État du 12 juin 2009.
Nous réaffirmons notre opposition à cette réforme qui entraîne notamment :
- l’affaiblissement de la formation disciplinaire et pédagogique des futurs enseignants ;
- la mise en danger des masters recherche dans la plupart des disciplines ;
- l’allongement d’un an de la formation non rémunérée des futurs enseignants ;
- la remise en cause du caractère national du recrutement par concours ;
- la création d’une catégorie des « reçus-collés » (étudiants qui auraient obtenu leur master mais échoué au concours), qui institutionnalisera la précarité, présageant du démantèlement du service public d’enseignement.

Nous appelons les personnels et les composantes à une réponse collective, en multipliant les points d’accord entre UFR et IUFM. Comme cette année, nous appelons à la non-remise des maquettes des masters “métiers de l’enseignement”. Forts de notre action commune, nous refusons de collaborer à cette réforme que nous jugeons néfaste pour l’avenir de l’éducation.

Motion « Statuts »

La Coordination Nationale des Universités (CNU) s’oppose à la destruction du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche par l’instauration d’une mise en concurrence des personnels de toutes catégories et des établissements d’éducation et de recherche, préjudiciable à l’action collective au service du savoir et des étudiants.
Elle récuse la réorganisation du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, l’introduction des règles de management issues du domaine privé et de critères de rentabilité dans l’enseignement supérieur et la recherche, la précarisation systématisée des doctorants par le contrat doctoral unique, la modulation des services instituée par le décret relatif au statut des enseignants-chercheurs, l’approche quantitative de l’activité de recherche, la modulation des rémunérations et les contrats d’objectifs imposés aux personnels BIATOSS et ITA, la multiplication croissante et chronophage des procédures bureaucratiques de contrôle et de demande de financement au détriment de l’activité de tous les personnels de l’Université et des organismes. La CNU dénonce la logique qui anime l’ensemble des réformes relatives aux statuts de la Fonction publique, dans un mépris total des principes qui régissent les biens publics, comme le savoir ou la santé.
La mission humaniste de l’enseignement supérieur et de la recherche réside dans l’élaboration de la connaissance et la transmission du savoir.
Cette mission est menacée par une définition du temps de travail des enseignants-chercheurs qui ignore délibérément le temps nécessairement consacré à la culture, à la réflexion et au renouvellement des savoirs disciplinaires. Elle nécessite une indépendance effective des enseignants-chercheurs, qui doivent pouvoir développer sereinement et librement leurs activités, sans être soumis à une logique productiviste dépourvue de sens en matière d’enseignement et de recherche. Son bon accomplissement est incompatible avec la possibilité d’augmenter les charges de service au détriment de l’activité de recherche, ainsi qu’avec l’évaluation de la recherche en termes de résultats quantitatifs.
La mission de service public est incompatible avec la vision purement économiste, baptisée « culture du résultat » et imposée à l’ensemble des personnels. Elle est en opposition avec une mission de service public rendu équitablement à tous. Dans un contexte de raréfaction budgétaire et de répartition des moyens à la performance et à l’activité, la mise en concurrence des agents et des services ne peut que nuire à l’égalité d’accès au savoir sur tout le territoire et à l’intégrité des services. La CNU dénonce plus largement les réformes coordonnées par la Révision Générale des Politiques Publiques, inspirées par une rentabilité à court terme indifférente aux enjeux de société.

En conséquence, la CNU continue d’exiger le retrait de l’ensemble des réformes destructrices de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elle réclame l’abrogation de la loi LRU, des décrets relatifs au statut des enseignants-chercheurs, au contrat doctoral unique, au statut des fonctionnaires publics d’État et à la rémunération à la performance, la cessation du processus d’externalisation des tâches administratives et techniques, la restitution des postes supprimés en 2009 et une création massive d’emplois dans l’enseignement supérieur et la recherche publics.

Motion « Postes et Moyens »

L’annonce faite par Valérie Pécresse, le 26 mai dernier, de ne supprimer aucun emploi d’enseignant et/ou chercheur en 2010 et en 2011 dans les universités et dans les organismes de recherche ne constitue pas une réponse à la crise que traversent actuellement l’Université et la Recherche publiques, d’autant qu’elle a annoncé, à plusieurs reprises, que des postes de BIATOSS de catégorie C seraient, eux, supprimés. Par son refus de mettre en place un plan pluriannuel de création d’emplois et du fait des incertitudes qui continuent à peser sur le nouveau système d’allocation des moyens à la performance et à l’activité, le gouvernement marque sa volonté délibérée de poursuivre une politique qui vise à affaiblir l’Université, en l’appauvrissant. Il n’apporte pas plus de réponse sur la question de l’amélioration du statut étudiant, alors que les difficultés sociales et économiques constituent l’une des principales causes d’échec dans l’enseignement supérieur.
Seul un véritable engagement financier de l’État, en direction des établissements et des étudiants, est susceptible d’assurer le rattrapage des moyens alloués aux étudiants d’université, notoirement insuffisants par rapport aux autres filières de l’enseignement supérieur. De ce point de vue, la mise en place de prêts étudiants, l’augmentation des frais d’inscription ou le recours aux fonds privés, si souvent évoqués, ne sont que de fausses solutions, aussi dangereuses qu’inefficaces, qui ne feront qu’accroître les inégalités entre établissements et entre étudiants.
L’annonce du 26 mai 2009 ne met pas non plus un coup d’arrêt à la casse des organismes publics de recherche. En la matière, la communauté universitaire et scientifique s’alarme du mouvement de « désumérisation » qui affecte nombre d’unités mixtes de recherche (UMR) ; ce mouvement, qui se poursuit dans l’ombre, sans aucune transparence sur son ampleur et sur les critères de décision utilisés par l’administration, participe de l’affaiblissement du lien entre enseignement supérieur et recherche, qui a fait jusqu’à présent la force du système français. Il s’appuie sur une stratégie de division des différents acteurs de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, en promettant aux uns les dépouilles des autres. Nous savons que personne ne gagne à de tels calculs cyniques.
Notre détermination à défendre simultanément l’Université et les Organismes de recherche dans le cadre d’un service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, fondé sur les principes de laïcité et d’indépendance à l’égard des pouvoirs économiques, politiques et religieux, reste entière.

Motion « Actions »

Après 17 semaines de grève dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche, le gouvernement reste sourd aux revendications légitimes des personnels et des étudiants. Maniant la démagogie, les provocations, les menaces et la désinformation, il a instrumentalisé la question des examens et de la validation de l’année universitaire pour mieux occulter les revendications fondamentales de notre mouvement : la défense et le renforcement d’un véritable service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Nous avons démontré notre capacité à préserver les intérêts des étudiants d’aujourd’hui sans sacrifier les étudiants de demain.
Conscients de ces temporalités multiples et du caractère structurel des réformes qui nous sont imposées, nous sommes aujourd’hui plus déterminés que jamais à poursuivre notre combat dès maintenant et dans la durée.
Nous pouvons pour cela nous appuyer sur une conscience collective forte des enjeux, ainsi que sur des réseaux de solidarité qui se sont constitués depuis le début de notre mouvement aux échelles locales, académiques et nationales, et qui trouvent aujourd’hui des résonances au niveau européen.
Cette construction d’une identité collective, intercatégorielle et interdisciplinaire, dans nos pratiques pédagogiques et scientifiques et dans les actions et les débats de fond que nous menons, constitue de fait une salutaire réappropriation de l’Université. Elle s’élève déjà contre les logiques d’autoritarisme ministériel et de soumission aux forces économiques qui se cachent derrière la rhétorique de l’autonomie. Le mouvement continue !
La 11e CNU apporte son plein soutien à toutes les initiatives locales qui s’inscrivent dans notre combat collectif.
Par ailleurs, s’agissant de la mastérisation, elle appelle :
* la communauté universitaire à ne pas élaborer les maquettes et/ou à ne pas les faire remonter ;
* les syndicats à voter contre les décrets présentés au Conseil Supérieur de la Fonction Publique d’État du 12 juin 2009 et tous les membres de la Commission Marois-Filâtre à s’en retirer ;
* à diffuser auprès des enseignants du primaire et du secondaire une lettre ouverte, qui sera écrite par les porte-parole de la CNU.
S’agissant des statuts, elle appelle :
* à faire voter par les Conseils d’administration des établissements un engagement à ne pas mettre en place la modulation des services, les entretiens professionnels et les chaires d’excellence ; à signer la pétition ( http://www.jussieu.ras.eu.org/entretiens ) ;
* les membres du Conseil National des Universités à refuser de procéder à l’évaluation de leurs collègues dans le cadre de la modulation de service ;
* les personnels de toute catégorie à refuser de façon coordonnée tout travail supplémentaire non pris en considération, dès lors qu’il ne correspond pas à une décharge ou qu’il n’est pas rémunéré ;
* à refuser d’assurer les heures complémentaires au-delà de 192 heures équivalent TD ; à établir lors des pré-rentrées un bilan des postes manquants et de l’emploi précaire et à mener une campagne sur ce sujet ;
* à refuser les mesures régressives du nouveau contrat doctoral et à maintenir les tâches des doctorants dans les domaines exclusifs de la recherche et de l’enseignement.
Elle appelle en outre à participer à :
* la ronde infinie des obstinés de midi à minuit, organisée du 2 au 6 juin à Paris et en province.
* la Marche de tous les savoirs, à l’initiative de SLR, le 4 juin ;
* la 4e réunion de la Coordination nationale des BIATOSS et ITA et à la 4e réunion de la Coordination nationale de la Formation des Enseignants, le 6 juin ;
* une campagne de renvoi des bulletins de vote inutilisés aux candidats aux élections européennes, avec la mention « Universitaires en Colère », le 7 juin ;
* la 4e réunion de la Coordination nationale des Laboratoires en Lutte, le 9 juin ;
* la nuit des universités organisée à Paris 8 Vincennes—St-Denis, le 12 juin ;
* la manifestation unitaire à l’initiative des confédérations syndicales, le 13 juin ;
* la ronde des obstinés des 24h du Mans, le 13 juin ;
* la rencontre que la Coordination Nationale des Laboratoires en Lutte se propose d’organiser à Paris le 24 juin, à l’occasion de la tenue du Conseil d’administration du CNRS au CERN (Lausanne, Suisse) ;
* la distribution de tracts lors des épreuves du baccalauréat et lors des inscriptions des lauréats.
La Coordination Nationale des Universités invite l’ensemble de la communauté universitaire et scientifique à participer aux « Rencontres d’été de la CNU » que l’université Paris 7 organise les 27 et 28 juin 2009.
Enfin, les représentants des Universités, associations, sociétés savantes et syndicats réunis ce jour annoncent que la 12e réunion de la Coordination Nationale des Universités se tiendra le mercredi 30 septembre 2009 à l’Université Paris 8.
Autres actions envisagées
Tout en soutenant les collègues engagés dans diverses actions locales, comme les démissions des responsabilités administratives et pédagogiques, le refus de siéger dans les conseils, la rétention des notes et la non-tenue des jurys, la CNU appelle les personnels à :
- concernant la mastérisation :
* alerter les élus locaux et les inciter à prendre la défense du service public de l’enseignement ;
* sensibiliser les inspecteurs d’académie ;
* organiser des journées de discussion UFR-IUFM ;
- concernant les statuts :
* déposer des recours contre les décrets ;
* se positionner contre la modulation et les entretiens professionnels dans toutes les instances où ils peuvent siéger (Conseils de laboratoire et d’institut, Conseils d’administration, Comités Techniques Paritaires, Commissions Administratives Paritaires, Conseils d’UFR et de département…) ;
* demander tous une modulation à la baisse et à contester la décision en cas de refus, si l’établissement a mis en place des possibilités de modulation de service ;
* refuser la mise en place des entretiens professionnels au sein des établissements d’enseignement supérieur et de la recherche ;
- de façon plus générale :
* boycotter les jurys du bac ;
* boycotter la vague A des évaluations de l’AERES, en envoyant leur rapport à leur organisme de tutelle et non à l’AERES ;
* boycotter les expertises ANR et les appels d’offres ;
* exiger le report de l’examen par les Conseils d’administration du passage aux compétences élargies et à organiser des campagnes d’information préalables dans chaque établissement ; elle appelle les Conseils d’administration à refuser le passage aux compétences élargies ;
* organiser des consultations locales sur les réformes en cours et à en centraliser les résultats ;
* maintenir et développer les formes alternatives d’enseignement (cours ouverts, universités populaires…) comme forme de réappropriation des missions fondamentales de l’université ;
* demander aux présidents d’université de banaliser une demi-journée par semaine pour que la mobilisation puisse s’organiser et que puissent se tenir régulièrement des assemblées générales ;
* constituer un comité de solidarité et de veille sur la répression ;
* créer un réseau européen interuniversitaire ;
* signer la pétition « appel par anticipation à la démission de Claude Allègre de son nouveau poste de ministre »; (www.jussieu.ras.eu.org/allegre) ;
* participer aux « Quartiers d’été de l’Université » en organisant des actions à l’occasion des événements marquants de l’été (festivals, étapes du Tour de France, plages…).

APPEL DE FLORENCE

Un geste fort pour l’Europe : un enseignement de l’histoire de l’art dans tous les pays de l’Union.

Chaque année, des millions de membres de l’Union européenne, ceux-là mêmes qui sont invités à voter le 7 juin, profitent du principe de libre circulation pour découvrir les paysages, les musées, les traces du passé et les œuvres d’art contemporain de leurs voisins européens. Comment faire de ce formidable mouvement, de ces multiples découvertes, en un capital européen, en une ressource pour l’édification de l’Europe ? En transformant, par un enseignement d’histoire de l’art à l’école, ce qui relève de la consommation en un processus d’acculturation, de prise de conscience d’un patrimoine commun, d’appropriation d’une histoire artistique vécue sous le signe de l’échange, depuis des millénaires, de Ségovie à Cracovie, d’Athènes à Édimbourg ou Copenhague, de Florence à Munich et à Budapest.
Donner une dimension européenne à un tel enseignement d’histoire de l’art, qui n’existe à ce jour que dans quelques pays, l’instituer dans tous les pays d’Europe, ce serait, en associant les futurs citoyens d’Europe à leur propre histoire, donner un remarquable élan à une Europe de la culture.
Alors que l’histoire de l’Europe a été faite pendant longtemps de conflits qui opposaient des peuples, de traités qui ont divisé arbitrairement un territoire, de langues imposées injustement, de dominations culturelles, alors que le fonctionnement de l’Union est vécu comme quelque chose de compliqué et de lointain, l’histoire des formes artistiques constitue pour l’Europe un continuel processus d’échanges, d’enrichissements mutuels à tout niveau de la création dans un espace commun, du modeste maçon de village (qui met en œuvre des savoirs et des références architecturales venant de différents pays), à Léonard de Vinci, Picasso et Ingmar Bergman. Ainsi, par l’apport des « Barbares », Rome put revivifier l’héritage artistique de la civilisation grecque ; dans l’Espagne des Omeyades se réalisa une brillante synthèse entre les cultures arabes et européennes, notamment dans l’architecture ; avant le premier conflit mondial, l’Art nouveau (également appelé selon les pays Jugendstil, Stile Liberty, Modern Style ou Modernismo) réunit, en dépit des tensions nationales et linguistiques, une communauté européenne des arts.
Instituer un enseignement d’histoire de l’art à l’école dans tous les pays de l’Union permettrait à tous ses habitants de comprendre l’esprit de communauté artistique qui unit l’Europe depuis plus de trois millénaires. Les œuvres d’art, de la mosquée de Cordoue aux photos des châteaux d’eaux des Becher, étudiées dans leur dimension historique, sont la meilleure introduction aux religions, aux mouvement d’idées et aux civilisations qui ont forgé l’histoire du continent , et à la place artistique que peut tenir l’Europe dans la civilisation globale actuelle, alors que les formes artistiques empruntent de nouvelles voies et que les échanges s’accélèrent et se multiplient.
Le langage des images, très présent dans les expressions les plus contemporaines, est commun à tous les citoyens de l’Union. Dans les 27 pays de l’Union, une formation d’au moins une heure hebdomadaire en histoire de l’art serait pour chaque jeune européen un moment précieux de rencontre avec la richesse artistique de sa cité, de son pays, de l’Europe, une incitation à la mobilité et à la découverte au sein du continent, d’intégration culturelle européenne dans le respect de l’histoire.. Du patrimoine industriel aux traditionnels beaux-arts, des vestiges archéologiques aux créations les plus contemporaines, cet enseignement serait naturellement ouvert : ouvert à toutes les composantes et populations qui forment l’Europe actuellement, et apte ainsi à mettre en confrontation les objets de la civilisation européenne avec les cultures du monde ; ouvert à l’avenir, en intégrant pleinement la création vivante.
Un enseignement d’histoire de l’art, de l’école au lycée, dans tous les pays de l’Europe, est un geste que l’Union doit faire pour l’Europe, ses générations futures, la conscience de son avenir.
http://www.apahau.org/

Nuit des universités à Paris 8, Vendredi 12 Juin

A partir de 15 h :

Débats

- De la maternelle à l’université, 4 mois de grève, rétrospective bilan. Comment faire durer la grève des universités sur le long terme ? ( Biatoss/étudiants/enseignants des autres facs ) 16H30.
- Coordonner les secteurs en lutte avec le collectif de St-Denis, 9ème collectif, GRDF, le secondaire, LKP... 18H30.
- Sur la condition étudiante et la ségrégation sociale
- Le processus de Bologne en Europe ( Vague européenne ) 15H –
- Sur la répression dans les mouvements sociaux au cours des dernières années
Participation requise d’étudiants, enseignants-chercheurs et biatoss de toute la France aux débats.

Expositions

- Exposition « Ramène ta photo », du mouvement, des luttes, des corps, de la vie...
- Expositions photographiques du collectif P8
- Expositions de l’université Paris 1, UFR St-Charles (Arts)
(+ programme en cours)

Théâtre

- La soutenance de thèse de Valérie Pécresse par les étudiants de l’IEP de Paris. (+ programme en cours)
- Les FLICS ( front de lutte inter galactique des clowns supersoniques)

Cinéma

- « Il s’agit de ne pas se rendre », film sur la grève à l’université Toulouse 2 le mirail
- Projections/débats à l’initiative de l’université Marne La-Vallée
(+ programme en cours)

Plateau de réalisation radioweb/communication

nuit.universiteparis8engreve.fr

- Tables rondes d’une heure avec invitations d’étudiants, biatoss, enseignants-chercheurs... ( Amphi A4).
- Participation d’une équipe de tournage (intermittents du spectacle, pour Arte notamment, émissions Cut Up et Tracks) pour retransmettre en direct la nuit.

Repas

- Barbecue organisé par les étudiants de Paris 13
75 kg de viande, 300 baguettes, 200 tomates, 150 oignons, 100 poivrons.

Salades végétariennes variées par les étudiants de Paris 8

A partir de 21 h :

Concerts : Une nuit des universités pour une université des musiques

Groupes :

Amphi X ( extérieur) :

Slamalafak
Cour intérieure du Batiment A :

Programme, de 21H à 1h...

Du slam, des musiques dites « du monde », du rap, du punk, de la poésie, et souvent des groupes qui mêlent plusieurs voir tout ces motifs. ( programme des groupes bientôt dispo)

… à partir de 1h, scène libre acoustique

Jam session où chacun ramène son instrument et discute avec ses voisins..

Etudiants, Biatoss et Enseignants/chercheurs encore mobilisés à Paris 8.

Coordination nationale de la Formation des Enseignants

COMMUNIQUÉ
Réunion nationale du samedi 6 juin à Paris : une étape décisive

Tandis que le ministre de l’éducation nationale persiste dans sa tentative de publication des décrets réformant le recrutement des enseignants, de très nombreuses voix s’élèvent pour exiger l’arrêt immédiat de ce processus, incompatible avec la tenue de « groupes de travail » et les travaux de la commission dite « de concertation » Marois-Filâtre. C’est ce que demandent, avec la plupart des syndicats, la CDIUFM, la CDUS (directeurs d’UFR scientifiques), la CDUL (directeurs d’UFR de Lettres et Sciences humaines), les directeurs des ENS, etc. La CPU va jusqu’à menacer de saborder la commission Marois-Filâtre si le gouvernement ne retire pas très vite de ces décrets les dispositions ayant une portée permanente. Ces déclarations et leur ton montrent que, malgré l’abstention du SNES et le refus de vote du SNEP au CTPMEN du 28 mai, il est encore possible d’empêcher le coup de force réglementaire de Xavier Darcos. Dans ce contexte, la quatrième réunion de la Coordination Nationale Formation Des Enseignants, samedi 6 juin à Paris, sera une étape décisive dans l’action pour défendre une formation des enseignants et des CPE de qualité. Elle devra faire le point sur :

- les décrets que le ministère voudrait promulguer ;
- les informations données au sein des « Groupes de travail », qui précisent le tableau de la situation, les positions des syndicats, la « commission de concertation » Marois- Filâtre, les « États Généraux », etc. ;
- les journées de réflexion organisées par divers collectifs et leurs prolongements, la mobilisation et l’état d’esprit des formateurs, des stagiaires et des étudiants ;
- plus généralement, le rapport des forces un an après l’annonce du projet de réforme. Elle devra décider des actions que la gravité de la situation actuelle rend nécessaires avant la fin de l’année universitaire afin d’obtenir le maintien des plans et des conditions de formation actuels pour les lauréats des concours 2010, comme nous le demandons depuis la dernière coordination (du 4 avril), et l’arrêt du processus réglementaire lancé par le gouvernement. Elle aura à envisager comment se poursuivra le mouvement dès les premiers jours de la prochaine rentrée. La coordination se réunira de 9 h 30 à 16 h 30 dans les locaux de l’université Sorbonne Nouvelle (Paris 3), site de Censier (13, rue de Santeuil, Paris 5e, métro Censier-Daubenton, ligne 7).
Le secrétariat de la CNFDE, mardi 2 juin 2009

4ème coordination nationale des personnels BIATOSS

Assises nationales de l’éducation à l’Hôtel de Ville de Paris, en prélude aux initiatives locales et régionales qui prendront le relais dans les mois qui viennent, en vue « d’un grand projet national pour l’enfance et la jeunesse ».

Vendredi 5 Juin 20h : RADIO CAMPUS PARIS EN DIRECT DE LA SORBONNE

“L’Europe étudiante existe-t-elle ?”

Au-delà des programmes d’échanges universitaires comme Erasmus, l’Europe étudiante existe-t-elle vraiment ? Pour répondre à cette question, Radio Campus Paris organise une table ronde en direct de la Sorbonne le vendredi 5 juin à 20h, à l’occasion des élections européennes. Aujourd’hui, la jeunesse étudiante se mobilise partout en Europe pour défendre ses droits, son avenir et une idée de l’Union européenne. Certains rassemblements ont pris une tournure violente comme en Grèce en 2008.

Ouverte au public, cette table ronde réunira :

Marc Delepouve, représentant d’Attac Campus
Laurence de Richemont représentante de la Commission européenne à Paris, chargée des questions étudiantes
ainsi que le média Café Babel et l’association des Jeunes européens.

Radio Campus Paris sur 93.9 FM de 17H30 à 5H30 et 24H sur 24 sur www.radiocampusparis.org

Ronde infinie des obstiné-e-s, Vendredi 5 Mai

100 heures pour faire de l’enseignement et de la recherche un débat de campagne.

La ronde tournera, du 2 au 6 juin, de midi à minuit, devant le Panthéon : avec la participation de l’EHESS, de l’INALCO et de Paris8 rondeinfinie@gmail.com
http://rondeinfinie.canalblog.com/

Et ce vendredi, à partir de 18h, les rondes tourneront simultanément à :
- Grenoble : Place St André de 18h à 24 h
- Limoges : Place de la Motte de 18 h à 19h
- Marseille : Square Léon Blum de 18h à 20h
- Nancy : Place Stanislas à partir de 18h
- Toulouse : Place du Capitole à partir de 18h
- Paris : Place du Panthéon de 12h à 24 h (et plus si affinités ...)
- Nice et Rouen à confirmer

mercredi 27 mai 2009

Commission Paritaire Examens Paris I - Contact

Vous trouverez ci-dessous l'adresse de la commission paritaire évaluations de Paris I :

validationp1@gmail.com


Vous pouvez nous y adresser vos demandes, requêtes, etc que nous transmettrons ensuite en réunion de cette commission. Je vous rappelle qu'elle est constituée de 5 enseignants et 5 étudiants. Nous n'avons pas de pourvoir décisionnel, cependant l'objectif est d'y porter votre parole.

Pour chaque problème, merci de préciser :

- votre nom et prénom, N° étudiant
- votre année de licence
- les références de la matière qui pose problème (nom de l'UE et de l'enseignant, voir groupe de TD si besoin)

(Nous avons besoin d'un maximum de précisions et de détails)

Projet Européen : Nous ne voulons pas d’un « marché de la connaissance » en Europe ! Samedi 30 mai 2009



JOURNEE EUROPE : Pour une autre Europe du Savoir
Samedi 30 Mai au 104, 104 rue d’Aubervilliers, Paris 19ème. (http://www.104.fr/#fr/)

ENTREE LIBRE

Les réformes engagées en France concernant l’enseignement supérieur et la recherche sont la déclinaison nationale d’un projet européen (Lisbonne 2000) déjà fortement engagé dans la plupart des autres pays européens.

SLR à l’intérieur du collectif "Printemps 2010" , ensemble d’organisations résolues à contester et combattre la mainmise du marché sur l’enseignement supérieur et la recherche vous invite à participer à la journée "pour une autre Europe du Savoir".

Au cours de cette journée, des collègues européens viendront présenter la situation dans leur propre pays et montreront quels sont les dangers au quotidien de ce processus. Nous débattrons ensuite de l’organisation d’un contre-sommet qui aura lieu pendant le sommet des chefs d’Etat mi-mars 2010. Pendant qu’ils discuteront d’un "Lisbonne 2", il nous faudra pouvoir proposer un autre avenir pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche en Europe.

-* 9h15 : Accueil M. Saint Jean, Physicien, CNRS, Collectif Printemps 2010

9h20 : Une brève histoire de l’Europe universitaire, M. Blay, Historien des sciences, ENS-CNRS
9h40 : Le "Nouvel ordre européen" dans l’enseignement supérieur et la recherche , Ch. Laval, Historien de la philosophie, Université Paris X.
-* 10h30 -10h45 : Pause

Dans les universités européennes :

- 10h 45 : La situation en Grande Bretagne , Cecile Deer, Historienne, Balliol College, Université d’Oxford
- 11h15 : La situation en Allemagne, Philippe Büttgen, Historien de la philosophie, CNRS, Paris
- 11h45 : La situation en Italie, Marco Pitzalis, Sociologue, Université de Cagliari
- 12h15 : La situation en Grèce, Efthymios Nicolaidis, Historien, Université d’Athénes.
- 12h 45 : Questions- Débat
- 13h30 -14h30 Pause déjeuner
Construire une mobilisation européenne
- 14h 30 : Courte introduction sur l’état des mobilisations en Europe, Marc Delepouve Mathématicien, Université de Lille, Collectif Printemps 2010
- 14h 45 : Mobilisation pour une autre Europe du savoir :
Débat autour de deux questions :
-Quel projet alternatif (Autonomie académique face aux pouvoirs ; Egalité devant le savoir, Europe de la coopération plutôt qu’Europe de la concurrenceŠ)
- Comment organiser notre résitance d’ici le printemps 2010.
- 17h30 : Clôture, M. Saint Jean, Physicien, CNRS, Colletif Printemps 2010
(Entrée libre)

"Le fichier « Base élèves » : la France doit s’en expliquer devant les Nations unies", par Louise Fessard, Mediapart, 26 mai 2009

Face au fichier « Base élèves premier degré », qui conserve les informations recueillies lors de l’inscription de chaque enfant à l’école maternelle ou primaire, quelques parents et enseignants continuent à résister. Avec un succès étonnant vu leur petit nombre. Réunis au sein d’un collectif national de résistance à Base élèves (CNRBE), ils ont réussi à se faire entendre des Nations unies.

Ce mardi 26 mai, le gouvernement français doit s’expliquer publiquement devant le comité des droits de l’enfant, un organe de l’ ONU, à Genève, sur l’objectif et les garanties de ce fichier Base élèves, destiné à la gestion et au suivi du parcours scolaire des enfants.

La France a déjà été sommée en avril de répondre par écrit aux questions du comité. Pêle-mêle, celui-ci se demandait à quoi servait ce « stockage au niveau national de données nominatives », pourquoi le droit d’opposition ne pouvait pas s’exercer et quelles conséquences entraînerait « le refus des parents de fournir les informations requises sur leurs enfants ». Enfin il lui demandait de « préciser les différentes banques de données dans lesquelles les informations personnelles sur les enfants sont collectées, stockées et/ou conservées ». Les deux dernières questions demeurent sans réponse (lire le document français pages 11 et 12).

Expérimenté depuis fin 2004, ce fichier recense déjà 80% des élèves et doit être généralisé à la rentrée 2009. Devant la polémique, Xavier Darcos l’avait expurgé en juin 2008 des données les plus controversées telles que la nationalité des élèves, l’année de leur arrivée en France, la langue parlée à la maison, leur absentéisme, leur suivi médical ou psychologique, leur handicap éventuel, etc.

L’arrêté du 20 octobre 2008 « portant création de Base élèves » ne mentionne donc plus que les informations concernant l’élève, ses parents ou son responsable légal, ses besoins éducatifs particuliers (sans plus de détail), sa scolarité (classe, niveau, apprentissage d’une langue vivante) et ses activités péri-scolaires (transport, garderie, cantine, études surveillées).

Des dizaines de plaintes

Les données sont consultables en partie par la mairie, en totalité par l’inspection académique. Elles remontent aux rectorats et au niveau national de façon anonymisée. Les parents ou responsables légaux des élèves y ont désormais accès et peuvent demander des rectifications. En revanche, du fait de l’obligation de scolarité, argue le ministère de l’éducation nationale, ils ne peuvent pas s’opposer à la collecte d’informations, celles-ci ayant un caractère obligatoire.

Ces garanties n’ont pas rassuré parents et enseignants mobilisés. Depuis avril 2009, des dizaines de parents ont déposé plainte contre X, avec le soutien du syndicat de la magistrature et du syndicat des avocats, à Millau (Aveyron), à Grenoble (Isère), à Marseille (Bouches-du-Rhône) et à Montauban (Tarn-et-Garonne), ou s’apprêtent à le faire à Béziers (Hérault), Montpellier (Hérault) et Foix (Ariège).

Même si le fichier Base élèves a été déclaré à la Cnil, Philippe Chaudon estime qu’il « contrevient à la loi Informatiques et libertés de 1978 notamment du fait que les parents n’avaient jusqu’à l’arrêté du 20 octobre 2008 pas connaissance de la collecte des données de leur enfant et pas de droit de rectification de celles-ci. Ils remplissaient les fiches qu’on leur donnait à la rentrée sans savoir qu’elles étaient ensuite traitées informatiquement ». « Dans trois des villes concernées, à Marseille, Millau et Grenoble, des enquêtes préliminaires ont été ouvertes et des parents ont été entendus à Millau », se réjouit Jean-Jacques Gandini, avocat au barreau de Montpellier et membre du Syndicat des avocats de France. « Cela veut dire que les procureurs de la République concernés considèrent la plainte comme suffisamment sérieuse pour être examinée. »

Destinataire final de la plainte ? « Certainement pas les directeurs d’école, précise Philippe Chaudon, un des avocats du collectif et membre du Syndicat des avocats de France. Si on fait vite, X ce serait Xavier. » De leur côté, quelque 200 directrices et directeurs d’école refusent ouvertement de renseigner le fichier. L’un d’eux, Jean-Yves Le Gall, a été démis en février de son titre de directeur de l’école primaire de Notre-Dame-de-Vaulx en Isère par son inspection académique.

Les détracteurs soulignent les risques de connexion avec d’autres fichiers et la constitution d’une sorte de « casier judiciaire » que traînera l’élève durant tout son parcours.

Un identifiant élève conservé 35 ans

« Base élèves a été édulcoré mais on a vu apparaître un autre fichier, la base nationale des identifiants élèves (BNIE), qui conserve les données pendant 35 ans et est évolutif, explique Joseph Ulla, directeur de l’école du Rougier à Montlaur (Aveyron), qui refuse depuis 2006 de renseigner Base élèves. Dès qu’on rentre les données d’un enfant dans Base élèves, l’ordinateur se connecte à ce fichier et attribue un identifiant national (INE) à l’enfant qui le suivra durant toute sa scolarité, de la maternelle à l’université. Nous n’avons pas à jouer les auxiliaires de police : il faut laisser à l’élève sa marge d’erreur, son temps d’enfance. » Tout le système éducatif, soit quelque 13 millions d’enfants et d’adolescents, est concerné par la base nationale des identifiants élèves.

Curieusement un tel identifiant concerne déjà depuis 1995 les élèves de collège et de lycée, tous inscrits dans le logiciel « scolarité » devenu « Sconet » en 2006, sans provoquer plus de réactions dans l’opinion publique. « Cet identifiant existait déjà dans le secondaire mais il était attribué rectorat par rectorat, explique Stéphanie Pouget, une des parents d’élève membres du CNRBE. A l’occasion de la création de Base élèves, le ministère de l’éducation nationale a décidé d’attribuer un INE dès l’âge de 3 ans et de centraliser les données via la BNIE. » Elle a porté plainte contre X avec une dizaine de parents grenoblois car elle n’accepte pas que les données de ses trois enfants (aujourd’hui un en primaire et deux au collège) aient été « entrées sans qu’on le sache » et « dans un fichier qui à l’époque n’était pas légal et n’existait même pas dans les textes ».

Sur le fond, parents et enseignants regrettent surtout que la décision de stocker les informations de près de 6,5 millions d’élèves dans Base élèves n’ait fait l’objet d’aucun débat public. « Ça s’est fait comme ça, région par région d’abord sur la base du volontariat, témoigne Stéphanie Pouget. Base élèves est parfois arrivé dans les écoles avec l’outil informatique, sans aucune réflexion sur les conséquences de l’informatisation. »

« Ce fichage aurait dû se faire dans le cadre d’une loi pour éviter les dérives, estime Jean-Jacques Gandini. Avec un arrêté pris de façon administrative, nous sommes à la merci des gens qui s’en occupent. Nous connaissons l’histoire du STIC (Système de traitement des infractions constatées) avec plus d’un million de personnes fichées à tort. »

Le mouvement dans les universités, enterré un peu vite. Communiqué de SLU, 25 mai 2009

Ce n’est qu’un début, le combat continue. L’affirmation peut surprendre. Slogan de jadis ? Acharnement thérapeutique désespéré pour redonner vie à un mouvement qui, paraît-il, se conjuguerait désormais au passé ? Pas du tout : ce qui s’est passé depuis six mois ne saurait être rayé d’un trait de plume – tout simplement parce que nous n’avons pas obtenu ce que nous demandions. Quoi qu’il arrive, les universités françaises dans leur majorité ont montré qu’elles n’étaient pas prêtes à accepter de façon passive les réformes préparées hâtivement que nos gouvernants entendent leur imposer au nom d’une prétendue « modernité » qui ne consiste qu’à appliquer partout des recettes toutes faites empruntées au monde de l’économie. La loi LRU s’est vue délégitimée par ses mesures d’accompagnement et cela ne saurait être oublié. Tout le monde sait bien aussi que nous avons lutté non pour notre intérêt particulier ou notre feuille de paye, mais pour l’avenir de l’éducation et de la recherche dans ce pays. Face à cela, nous n’avons rencontré que l’insulte et le mépris. S’agit-il véritablement d’une victoire pour le gouvernement ?

Certes c’est un fait que, presque partout, les universitaires entreprennent de faire passer des examens de fin d’année, dans des conditions le plus possible satisfaisantes pour tous. Mais aucune des raisons pour lesquelles ils le font ne signifie, comme le prétend le gouvernement suivi par de nombreux médias, que le combat engagé il y a plusieurs mois serait terminé et encore moins que les motifs pour lesquels il a été juste de l’engager seraient devenus moins pertinents. Ils le font parce qu’ils y sont contraints par la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche qui a fait le choix de durcir la confrontation avec la communauté universitaire pour des raisons n’ayant que peu à voir avec le bon fonctionnement des universités françaises. Ils le font parce qu’ils se sentent responsables de l’avenir de leurs étudiants, qu’ils se sont engagés à ce qu’aucun d’entre eux n’ait à pâtir du mouvement en cours et qu’ils entendent tenir parole (ils ne sont pas ministres...). Ils le font, enfin, parce qu’il n’était pas question de tomber dans le piège des examens qui avait été préparé avec un cynisme qui n’a eu d’égale que l’incapacité à ouvrir un dialogue avec la communauté universitaire depuis quatre mois.

Nous venons ici de faire l’expérience de la brutalité d’une pratique napoléonienne du pouvoir universitaire qui répond par l’envoi des forces de l’ordre et l’utilisation des recteurs comme des préfets en mission à des revendications avancées depuis janvier dernier avec une clarté, une inventivité et une sérénité reconnues de tous. On se croit revenu avant 1968, cette date symbolique que les actuels gouvernants aspirent à effacer des mémoires.

Face à cette volonté gouvernementale de faire taire toute opposition par la force et la contrainte, nous ne pouvons que réaffirmer nos revendications et, surtout, répéter avec autant de calme que de détermination que nous ne renoncerons pas. Serions-nous tentés de le faire que la pratique quotidienne du pouvoir dans les ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche nous engagerait vite à revenir à la raison. Nous n’en voudrons qu’un exemple.

Au mois de décembre dernier, le président de la république avait déclaré – dit-on – qu’il était nécessaire de pratiquer la concertation à une condition : ne tenir aucun compte des avis des personnes qui se prêtaient à ce jeu-là. Nous en avions eu des illustrations manifestes en quatre mois de conflit mais ce qui vient de se passer ces derniers jours dépasse l’imagination la plus débridée. Pour illustrer leur volonté de dialogue sur le dossier de la formation et du recrutement des enseignants du premier et du second degré, les ministres concernés avaient annoncé, non sans quelque contradiction d’ailleurs, qu’étaient mis en place d’un côté une série de « groupes de travail » avec les syndicats représentatifs mais aussi, de l’autre côté, pour faire bonne mesure, une commission co-présidée par un président d’université et un recteur. Bien sûr, le calendrier imposé était une nouvelle fois à la hauteur de la précipitation et de l’agitation qui règnent dans notre pays depuis deux ans puisque tous les travaux devaient être conclus d’ici au 15 juillet ; bien sûr, on ne comprenait pas très bien quelles étaient les missions et les prérogatives respectives de la fameuse commission et desdits groupes de travail ; mais enfin cela ressemblait encore à un ersatz de négociation pour quiconque voulait bien y croire.

Las, depuis quelques jours les choses sont claires y compris pour celles et ceux qui prêtaient encore quelque crédit à la volonté d’écoute des ministres concernés. Alors que les groupes de travail n’ont pas encore achevé leurs réunions et que la commission programmée n’a pas encore été mise en place, sont rendus publics, soumis aux comités techniques paritaires consultatifs et annoncés pour passage au conseil d’Etat les textes des projets de décrets mettant en place l’année transitoire et faisant passer en force la logique de la « mastérisation » ministérielle de la formation et des concours d’enseignants dont on avait annoncé que sa mise en place était reculée d’un an pour permettre de consulter sérieusement (enfin !) celles et ceux qui devraient la mettre en œuvre. Une nouvelle preuve est ainsi donnée de la façon dont le gouvernement en place conçoit le dialogue avec la communauté universitaire et l’autonomie qu’il lui a octroyée. Il est à peu près aussi ridicule de considérer que l’université selon le modèle de la loi LRU est autonome que de prétendre que certains pays sont régis par une république simplement parce qu’ils élisent au suffrage universel un chef d’Etat ou de gouvernement.

Cette autonomie de gestion sous surveillance rectorale a montré ces dernières semaines son vrai visage. Personne ne saurait désormais l’oublier. Ce sont la confiance aveugle des universitaires, leur passivité à l’égard des politiques ministérielles qu’on leur imposait qui appartiennent au passé, et non le mouvement qui a su déchiffrer les effets néfastes de la Loi LRU, des décrets qui l’ont suivie, les manipulations et les mensonges qui ont répondu à quatre mois d’engagement et de réflexions. Il faudra bien un jour l’admettre, quelle que soit la situation des examens dans l’université française au mois de mai 2009 : les universitaires se sont ressaisis de leur mission intellectuelle. Ce n’est pas là une position de droite ou de gauche, simplement une lecture des faits qui se veut politique, c’est-à-dire au service des citoyens.

25 mai 2009

Communiqué CNU sur la masterisation, 26 Mai 2009

Voici le communiqué des porte-paroles de la 10ème CNU sur les décrets relatifs à la masterisation qui seront examinés demain au CTPMEN.
Les porte-parole.
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La communauté universitaire n’a eu cesse de le dénoncer haut et fort: ce gouvernement ne négocie pas, il ne fait aucune concession de fond, il se contente de faire croire et d’annoncer qu’il le fait!
Pour preuve le dernier acte de mépris du gouvernement, à la fois envers les acteurs de l’éducation nationale et envers les commissions qu’il nomme lui-même. Alors que les ministères concernés annoncent un prétendu report d’un an de la réforme sur la formation des maîtres (dite “mastérisation”), qui ne modifie d’ailleurs en rien son contenu aux conséquences désastreuses pour le futur de nos enfants et de notre société, alors que les deux ministères annoncent la création d’une commission nationale de concertation (dite “Marois-Filâtre”) devant rendre ses conclusions au 15 juillet, le gouvernement planifie au 27 mai, à la prochaine séance du Comité Technique Paritaire du Ministère de l’Education nationale (CTPMEN), le passage de sept décrets réglementaires relatifs à la mastérisation.
Après la loi LRU promulguée en Août 2007 et les décrets (modifiant le statut des enseignants-chercheurs, instaurant le contrat doctoral unique, sur le comité national des universités, sur l’accord France-Vatican) publiés au Journal Officiel pendant les vacances de printemps 2009, en pleine contestation universitaire, de nouveau le gouvernement profite des jours fériés de mai pour annoncer que les décrets sur la mastérisation existent et qu’ils seront présentés dans la foulée pour validation. Pourquoi le gouvernement estime-t-il tous ces passages en force nécessaires si cette loi et ces décrets se font en concertation et en accord avec la communauté universitaire, comme il aime à le clamer?
La Coordination Nationale des Universités dénonce, encore une fois, ce manquement à l’éthique du gouvernement et appelle le peuple de France à s’informer sur la future école de ses enfants, suite à ces réformes imposées de force et que la communauté universitaire refuse de mettre en place en l’état.
Les porte-parole de la 10e CNU.
26 mai 2009.

Communiqué des porte-parole de la 10e CNU, 26 mai 2009

La communauté universitaire n’a eu cesse de le dénoncer haut et fort : ce gouvernement ne négocie pas, il ne fait aucune concession de fond, il se contente de faire croire et d’annoncer qu’il le fait !
Pour preuve le dernier acte de mépris du gouvernement, à la fois envers les acteurs de l’éducation nationale et envers les commissions qu’il nomme lui-même. Alors que les ministères concernés annoncent un prétendu report d’un an de la réforme sur la formation des maîtres (dite “mastérisation”), qui ne modifie d’ailleurs en rien son contenu aux conséquences désastreuses pour le futur de nos enfants et de notre société, alors que les deux ministères annoncent la création d’une commission nationale de concertation (dite “Marois-Filâtre”) devant rendre ses conclusions au 15 juillet, le gouvernement planifie au 27 mai, à la prochaine séance du Comité Technique Paritaire du Ministère de l’Education nationale (CTPMEN), le passage de sept décrets réglementaires relatifs à la mastérisation.
Après la loi LRU promulguée en Août 2007 et les décrets (modifiant le statut des enseignants-chercheurs, instaurant le contrat doctoral unique, sur le comité national des universités, sur l’accord France-Vatican) publiés au Journal Officiel pendant les vacances de printemps 2009, en pleine contestation universitaire, de nouveau le gouvernement profite des jours fériés de mai pour annoncer que les décrets sur la mastérisation existent et qu’ils seront présentés dans la foulée pour validation. Pourquoi le gouvernement estime-t-il tous ces passages en force nécessaires si cette loi et ces décrets se font en concertation et en accord avec la communauté universitaire, comme il aime à le clamer ?
La Coordination Nationale des Universités dénonce, encore une fois, ce manquement à l’éthique du gouvernement et appelle le peuple de France à s’informer sur la future école de ses enfants, suite à ces réformes imposées de force et que la communauté universitaire refuse de mettre en place en l’état.
Les porte-parole de la 10e CNU.

Ronde intempestive rue de Grenelle, Mercredi 27 Mai

Mercredi 27 mai, à 14h, une ronde intempestive se produira 110 rue de Grenelle
(rendez-vous Place Jacques Bainville)

Un ministère qui a une passion du secret
Comme l’avait fait Valérie Pécresse avec le décret sur le statut des enseignants chercheurs, Xavier Darcos veut faire passer ses nouveaux décrets sur la mastérisation en catimini. Aucun des points qui nous ont amenés à refuser ce projet et à ne pas remonter de maquettes, n’a trouvé de réponse dans cette énième réécriture. La confusion y tient toujours office de raison et l’imprécation de modèle d’écriture.
La ronde infinie des obstinés se propose donc d’être là pour affirmer notre refus commun et annoncer que nous allons continuer d’opposer à ces décrets une fin de non-recevoir.
Au moment où le débat sur la sécurité à l’école est instrumentalisé par le gouvernement, c’est en effet l’ensemble du système scolaire qui est mis en danger par le ministère.

Le SNESUP appelle les organisations représentées au CTPM, et notamment la FSU, à boycotter la séance du 27 mai (examen des décrets statutaires des enseignants de premier et second degré concernant les conditions de recrutement et de titularisation de ceux-ci) en signe de désapprobation. Il appelle à manifester à 14 heures devant le Ministère de l’Education Nationale, 110, rue de Grenelle – Paris 7ème

dimanche 24 mai 2009

Calendrier du Mercredi 27 Mai 2009, Michelet

LE COMITE CINEMA MICHELET PRESENTE UNE SEANCE CONSACREE A LA COMMUNE DE PARIS :

MEMOIRES CINEMATOGRAPHIQUES DE LA COMMUNE
MERCREDI 27 MAI A 18h30
GRAND AMPHI DE MICHELET

- La Commune, Armand Guerra (1914 - extrait)
- La Commune de Paris, Robert Ménégoz (1951- 22 min) Ciné-Archives, fonds audiovisuel du PCF - mouvement ouvrier et démocratique
- Une marche au mur des fédérés, une courte expérience du comité cinéma (mai 2009)

De la commémoration cinématographique de la Commune dans les années 1950 à la marche au mur des fédérés de 2009, il s’agit de s’interroger sur la place de l’image cinématographique dans la mémoire de la Commune. Nous proposons donc un parcours traversant le XXe siècle entre témoignage concret de l’événement, propagande révolutionnaire et rite politique.
Sur les traces de Ménégoz et d’Armand Guerra, le comité cinéma s’est d’ailleurs lui-même rendu, caméra au poing, au pied du mur des fédérés.

Michelet - 3, rue Michelet 75006 Paris – RER B Luxembourg ou Port Royal, Métro Vavin ou Raspail

samedi 23 mai 2009

Commissions paritaires

Nous rappelons à tous les étudiants que des commissions paritaires enseignants/étudiants ont été mises en place dans les UFR d'Histoire de l'Art et Archéologie de Paris I et de Paris IV.

Ces commissions ont pour vocation de veiller au respect des décisions relatives aux évaluations du 2nd semestre propres à chacune des universités. Pour tout renseignement vous pouvez vous adressez au personnes présentes au local de Michelet ou laisser des commentaires. Pour qu'elles puissent pleinement jouer leur rôle, ces commissions ont besoin de connaître les problèmes rencontrés par les étudiants, donc manifestez-vous, plutôt par écrit pour faciliter la transmission des informations.

Par ailleurs, une commission inter-UFR Paris I a été constituée sur le même principe. Elle a pour but de veiller à l'égalité de traitement de chaque étudiant durant les évaluations dans tous les UFR de Paris I qui ont plus ou moins été touchés par le mouvement, et qui les rends donc plus ou moins fragiles.
Plus d'informations sont à venir à ce sujet, la commission est en train d'être mise en place.

Manifestation & AG du Mardi 26 Mai 2009

La prochaine AG unitaire du centre Michelet se tiendra le Mardi 26 Mai à 12h dans le Grand Amphi.
Une manifestation aura lieu le Mardi 26 Mai, plus d'informations à venir...

Calendrier du Lundi 25 Mai 2009, Paris

Paris III

18h, au centre Censier, 13 rue de Santeuil, Paris 5e arrondissement (métro Censier) : atelier « Comment sortir de la société de l’évaluation générale et permanente ? »

Cet atelier a réuni mercredi 13 mai 17 participants, étudiants, membres du personnel biatoss et enseignants de divers établissements. Pour cette première séance nous avons procédé simplement à un tour de table qui a vite pris la forme d’une discussion libre qui, à partir de l’évocation d’expériences d’évaluation, à divers moment de la vie, et des sentiments auxquels elles ont pu donner naissance, a conduit à dégager de nombreuses lignes directrices qui pourront être suivies lors des prochaines réunions.

J’en donne ci-dessous un rapide aperçu sans tenter une mise en ordre qui serait artificielle :

* Notation et évaluation : apparition récente de la notion d’évaluation des productions, voire des individus ou des personnes. Rapport avec la notation, en domaine scolaire ou en domaine professionnel.

* Complexité des relations entre l’évaluation "formative" et l’évaluation "sommative"

* L’art d’évaluer : art de l’évaluateur ; du responsable ; du cadre, de l’encadrement. Le problème posé par les évaluateurs qui n’ont pas été formés à l’évaluation. L’évaluation comme substitut à une véritable relation d’encadrement dans laquelle les responsables hiérarchiques s’adresseraient directement, personnellement, à leurs subrodonnés, entre quat’z’ieux, pour leur dire ce qui ne va pas.

* Evaluation entre vérité et mensonge : l’évaluation ou la notation peuvent être considérées comme des sanctions de vérité, comme des retours extérieurs "objectifs", voire comme des actes réparateurs. Cette vérité, cependant, est adossée à un pouvoir social, politique institué, qui la rend peut-être relative. En outre lorsque l’évaluation sert à justifier une rémunération elle apparaît clairement comme mensongère si l’on considère la part de la valeur ajoutée qui revient au travail.

* Les figures parentales, paternelles et maternelles sont aussi apparues comme des figures, comme les premières figures d’évaluateurs.

* La question des objectifs. Objectifs fixés et à atteindre. Celui qui travaille est tenu par quelque chose. Alternative : sanction (si l’évaluation n’est pas bonne) ou augmentation progressive des objectifs.

* Evaluation et concurrence : émulation ou compétition. Evaluation considérée comme la dépossession d’une autonomie. Infantilisation.

* Problème du temps de l’évaluation ; de sa durée. C’est particulièrement vif en contexte scolaire et universitaire lorsque l’évaluation prend la forme de l’examen (voire d’un faux contrôle continu par deux épreuves seulement dans un semestre)

* Différence entre l’évaluation d’un enfant que l’on forme et celle d’un adulte.

* Pièges de l’auto-évaluation. façon de déstabiliser. Malaise lorsque l’on n’a, en face de soi, aucun retour.

* Mise en perspective de l’évaluation dans l’ensemble d’une socialisation, d’une éducation qui repose sur le système binaire "récompense/ sanction".

* Limites structurelles de l’évaluation lorsque l’initiative et l’innovation figurent parmi les éléments à évaluer.

* Comment les évaluations individuelles, qui tendent à mettre en concurrence, pourraient-elles augmenter la qualité du travail d’une équipe, voire d’une entreprise, dont elles tendent à détruire le fonctionnement collectif ?

* Résister à l’évaluation : expériences de pédagogies sans évaluation ; peut-on refuser des évaluations. Le refus individual et ses risques. La possibilité de refus collectifs. Etc.

La prochaine réunion de l’atelier se tiendra lundi 25 mai, à 18h, au centre Censier, 13 rue de Santeuil, Paris 5e arrondissement (métro Censier).

1) tour de table pour les nouveaux participants.

2) Problème du rapport entre les entretiens individuels d’évaluation et les "démarches de qualité" (en particulier, présentation d’un exemple : les bibliothèques de l’université de Paris 3- Sorbonne nouvelle en ce moment).

Calendrier du Samedi 23 Mai, Paris 1

CENTRE D’HISTOIRE DES SYSTEMES DE PENSEE MODERNE Université Paris 1 http://chspm.univ-paris1.fr

Séminaire GEME Grande Edition Marx-Engels sous la responsabilité d’Isabelle Garo (Paris, Lycée Chaptal), Stathis Kouvélakis (Londres, King¹s College) et Jean Salem (Paris 1)

Séance publique de 14h à 17h

MARX ET LA RECEPTION DU MARXISME EN ESPAGNE AVANT 1914

Marx : écrits sur l’Espagne révolutionnaire. À propos de textes méconnus ou inédits. Michael KRÄTKE professeur à l’université de Lancaster, directeur de l’Institute of Advanced Studies et représentant de la Marx Engels Gesamt-Ausgabe - MEGA

Les ambiguïtés de la réception du marxisme en Espagne Pedro RIBAS professeur à l’Université autonome de Madrid, traducteur de Marx en espagnol

Entre vulgate marxiste et continuités des cultures politiques ouvrières dans l’Espagne d¹avant 1914 Michel RALLE professeur à l’Université Paris 4 - Sorbonne

Sorbonne, Salle Halbwachs, entrée : 17, rue de la Sorbonne, Escalier C, 1er étage, Métro : Cluny-Sorbonne RER : Luxembourg

Université : le gouvernement veut faire passer la masterisation de force - Jade Lindgaard, Médiapart, 21 mai 2009

Un article assez long mais très bien fait qui revient sur l'ensemble du mouvement et détaille les revendications portées de façon très explicite.
À lire donc, en cliquant ici ou sur le titre...

Appel de la Coordination Nationale Formation Des Enseignants (CNFDE), 22 Mai 2009

Non au coup de force gouvernemental ! L’Université ne se laissera pas humilier !

La mobilisation des formateurs dans les UFR et les IUFM a permis de faire reculer le gouvernement, principalement sur les échéances. Mais aujourd’hui, il prépare un coup de force pour promulguer avant l’été les décrets modifiant le recrutement des enseignants. Sans attendre la fin des travaux de la « commission de concertation », dont le rapport doit être remis le 15 juillet, il a inscrit l’examen de ces décrets à l’ordre du jour de la Commission paritaire technique ministérielle (CTPMEN) du 27 mai et du Conseil supérieur de la fonction publique d’État du (CSFPE) du 12 juin :

La « réforme » est en marche pour 2011, une « réforme » qui conserve toute sa nocivité (l’année bac + 5 à la charge des étudiants, une année de M2 ingérable où il faudra concilier préparation au concours, mémoire de recherche et stages éventuels, la fin de la formation en alternance…). Elle contient toujours les dispositions qui, tout à la fois, mettraient en péril les masters recherche et feraient disparaître les IUFM. Au total, on assisterait à une dégradation de la qualification réelle des enseignants débutants, tant du côté de la maîtrise des savoirs académiques que de celui des compétences professionnelles, et par voie de conséquence, de la qualité du service public d’éducation.
Le dispositif prévu pour l’année dite transitoire 2010-2011 cumulerait les inconvénients pour les lauréats : exclus de la reconnaissance de leur formation au niveau master, privés de la « revalorisation », privés de formation initiale en IUFM, ils auraient, certains pour la première fois, à prendre en charge des élèves pour 2/3 de leur temps de service (contre 1/3 aujourd’hui).
Dans quelle république sommes-nous ? Le gouvernement s’exonère de la responsabilité des grèves que les universitaires et étudiants ont dû décider démocratiquement pour protéger l’Université, la recherche et la formation des maîtres contre sa politique de saccage. Mais cela ne suffit pas, il érige maintenant la provocation et l’humiliation en mode de gouvernement. Comment qualifier autrement les déclarations où il fait passer les opposants à sa politique universitaire pour une petite bande d’activistes professionnels ? Comment qualifier autrement son mépris pour les membres de la commission Marois-Filâtre à qui il demande de réfléchir à la formation des maîtres tout en installant le cadre juridique de sa « réforme » ?

Face à la gravité du coup de force, face à cette nouvelle humiliation publique de l’Université, l’action doit se poursuivre et s’amplifier, la riposte doit s’organiser sans délai :

en demandant le retrait immédiat des décrets sur le recrutement des enseignants de l’ordre du jour des instances consultatives (CTPMEN et CSFPE) ;
en alertant partout les Présidents d’Université, les directeurs d’IUFM, les représentants syndicaux, les élus, parlementaires et élus territoriaux… ;
en faisant connaitre les textes et les documents qui émanent de la CNFDE et qui permettent de faire valoir ce que demandent les formateurs.
À la demande de nombreux collectifs, le secrétariat de la CNFDE décide de réunir la quatrième coordination nationale. Celle-ci se déroulera samedi 6 juin à Paris, à partir de 9 h 30 (le lieu sera précisé prochainement).

Le secrétariat de la CNFDE prend contact dès maintenant avec la CPU, la CDIUFM, les organisations syndicales, les syndicats étudiants et associations de parents d’élèves, la coordination nationale des universités, les sociétés savantes, les mouvements pédagogiques… pour les inviter à cette quatrième coordination nationale et pour réunir au plus tôt les conditions d’une riposte à la hauteur des enjeux.


Le secrétariat de la coordination, le 22 mai 2009

Les premiers recrutements de professeurs des écoles par l’agence d’intérim ont débuté !




Recrutements par vacation, sans exigence de formation et sans concours … sur des Contrats à durée déterminée. Comment croire à un enseignement de qualité dans ces conditions ! Ci-dessous les contrats proposés dans les premiers départements …

Le conseil MUNICIPAL d’Amiens demande le retrait des décrets et de la LRU !

Texte voté par le Conseil municipal d’Amiens le 20 mai 2009

Les réformes du service public d’enseignement supérieur et de recherche, engagées dès 2006 avec le “pacte recherche”, vont dans le sens d’une déstructuration en profondeur. Sa mise au pas suivant les canons d’une économie de la connaissance basée sur le seul modèle de l’entreprise, conforme aux préconisations de l’agenda de Lisbonne, ne saurait laisser indifférente une ville universitaire comme la nôtre.
La loi d’autonomie des universités (LRU), prélude aux décrets d’aujourd’hui, s’inscrit dans une politique qui cache bien mal
l’abandon de la responsabilité de l’Etat. La concentration des pouvoirs autour du président est une porte ouverte à des décisions placées sous le signe de l’arbitraire et du seul fait du prince. La mise en place de politiques managériales, également à l’?uvre dans les hôpitaux et la magistrature, là où la collégialité est seule garante d’indépendance est bien le signe que ces réformes engagent l’université dans une voie préoccupante. Dégradation de la formation des professeurs, modification des statuts des enseignants chercheurs, nouveau contrat doctoral, démantèlement des grands organismes de recherche (CNRS) : la multiplication des passages en force du gouvernement sur ces dossiers doit nous inquiéter.
Le service public d’éducation et de recherche, assurance de l’égalité de tous est menacé, plus particulièrement dans les jeunes universités comme Amiens. Les filières jugées peu rentables y disparaîtront à terme. Les investisseurs privés, alors premiers financeurs, ne les jugeraient pas digne d’intérêt. Les filières jugées rentables, richement dotées, seront l’enjeu d’une concurrence exacerbée entre universités, entre étudiants.
Les circulaires ne peuvent se substituer aux décrets. Les déclarations méprisantes ne peuvent apaiser le débat. Les mesures dilatoires ne peuvent remplacer la négociation. La menace du couperet des examens est un chantage qui ferme la porte au dialogue. La mobilisation universitaire a été exceptionnelle par sa durée, son intensité et son unité, initiée par le monde enseignant et rapidement relayée par les étudiants.
Le Conseil Municipal, convaincu que le système universitaire français doit profondément évoluer, avec des moyens renforcés, pour faire face aux enjeux du XXIème siècle, souligne que cette évolution ne peut se faire sans l’implication des communautés scientifiques et contre l’intérêt des étudiants de notre ville.
Le Conseil dénonce le blocage gouvernemental et appelle à un retrait de la loi LRU et des décrets du 24 avril 2009 et à une véritable négociation avec l’ensemble du personnel des universités et les étudiants.”

Grande randonnée parisienne avec la Marche des obstiné-e-s !, Dimanche 24 Mai

On a besoin de vous ! Pour l’université, Le lycée, l’école, la maternelle, l’hôpital, la poste, Bref, tout le service public menacé

DIMANCHE 24 MAI : Grande randonnée parisienne avec la Marche des obstiné-e-s
OOO plusieurs rondes intempestives OOO

Chers ami-e-s,
Le secteur public est menacé, et presque rien ne transparaît dans les médias. Concernant l’université, les médias parlent tous de reprise de cours, et insinuent qu’on baisse les bras et accepte les réformes et décrets contre lesquels nous luttons.
NON !!!!!!
Affirmons haut et fort que nous n’acceptons pas ces réformes montées à l’arrache au-dessus de nos têtes!
La marche des obstinés est partie le jeudi matin de Chartres. Vous pouvez la rejoindre le samedi 23 au matin à 10h30 à la gare de Maurepas (Gare SNCF La Verrière Boulevard Guy Schuller). Elle arrive le samedi soir à Nanterre.

Venez marcher avec nous ce dimanche !!!
Soyons nombreux !!!
Apportez vos banderoles, tracts, instruments de musique,
votre énergie et votre obstination !!!

10h-11h Petit déj. discussion
A Nanterre au bâtiment B ou devant le bâtiment B

Pour les marcheurs venant de loin:
Possibilité de laisser les affaires et la voiture pour la journée sur le campus.
Possibilité de dormir là la nuit du dimanche à lundi

11h Départ de Nanterre
Sur le campus, devant le RER

12h30 Esplanade de la Défense
Accueil par la ronde infinie des obstiné-e-s
Au pied de l’escalier de la Grande Arche

14h-16h Mairie de Neuilly.
Ligne 1 : Sablon

18h Louvre
Ligne 1: Palais-royal – Musée du Louvre

à partir de 19h Beaubourg
Devant le musée : Au pied du pilier qui supporte un pot de fleur doré, rondes et discussions inter-universitaires…

Tous les secteurs en lutte sont invités à participer à cette marche, pas uniquement les universitaires. Hôpitaux publics, EDF/GDF, …
C’est pourquoi la banderole de tête indique “Marche Obstinée” et ne met pas en évidence le mot “Universités”.

Tel de la marche:
06 78 34 84 75
Pour Nanterre-Paris, aussi: 06-30-32-66-21

vendredi 22 mai 2009

Le rapport d'étape sur la RGPP dans l'Enseignement Supérieur et la Recherche : ça va encore pleuvoir !

Cet article est issu du site des POOLPS que vous trouverez dans la colonne de droite, rubrique "Liens Mobilisation".

Il faut consulter de temps à autre le site officiel de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques). Le 13 mai, y ont été publiés un "deuxième rapport d'étape sur l'avancement des réformes RGPP au ministère de l'Education Nationale", et un autre sur "l'avancement des réformes RGPP au Ministère de l'Enseignement Supérieur et la Recherche". On y trouve la confirmation de ce que Poolp, entre autres, a souvent dit et toujours pensé: il est naïf et illusoire, voire trompeur, de combattre seulement tel ou tel décret (celui sur le statut des enseignants-chercheurs, par exemple) et non le cadre général, la logique et l'idéologie dans lesquels ils s'insèrent, RGPP d'une part, loi LRU, processus de Bologne et stratégie de Lisbonne d'autre part. En effet, nombre de décrets, lois et autres mesures en découleront, que nous ne connaissons pas encore dans leurs détails techniques.

Le rapport d'étape sur la RGPP dans l'Enseignement Supérieur et la Recherche, mai 2009. 5 pages.
Si l'on avait encore des doutes sur l'imbrication des (contre) réformes RGPP et LRU et pour vérifier qu'il s'agit bien d'une véritable offensive notamment sur la "mutualisation" et la flexibilité des emplois, l'organisation et le financement de la recherche, le transfert aux régions de la diffusion technologique, l'ajustement du scientifique au politique (modification du Haut Conseil à la Science et la Technologie)... des réformes dont les résultats, répartis entre changements effectifs et à venir, sont très suivis.

ce qui a été fait
-p.2, "le décret d'organisation de l'administration centrale intégrant la création d'un pôle de financement et contractualisation avec les universités a été publié".
- p.3 "le haut conseil de la science et de la technologie a été réformé le 19 mars 2009". Le HCST a notamment réclamé la réforme de la formation des professeurs d'écoles, dans un avis d'avril 2007 qui mérite d'être lu pour quelques détails d'une autre nature [1]
-la mesure "les modalités d'application de la loi LRU permettront une modulation de service complète des enseignants-chercheurs" est affectée d'une pastille orange, signe que la mesure n'est pas totalement en place... normal ! mais qusque tandem ?

Ce qui va changer bientôt
-"la Stratégie Nationale de Recherche et d'Innovation [2] sera validée en juin 2009 en Conseil des ministres" (La SNRI avait donné lieu à consultation... par internet encore). Elle passe par "la définition de priorités de recherche en concertation avec l’ensemble des parties prenantes", (...) la montée en puissance de la recherche sur projet, un reforcement de la sélectivité et le développement de la recherche privée et de ses partenariats avec la recherche publique" (p.1).
- le "nouveau contrat et la réforme statutaire du CNRS seront effectifs avant la fin de l'année 2009".

Ce qui reste à poursuivre (entre autres)
- p.3 "étudier les dispositifs favorisant la mutualisation des fonctions support entre universités dans le respect de leur autonomie". Ces dispositifs seront "renforcés, notamment à l'occasion de la mise en place des PRES dont les objectifs sont, notamment, de concilier la maîtrise des coûts de ces fonctions de support avec un meilleur service aux chercheurs, aux enseignants et aux étudiants."
- p.5 "La modernisation de la gestion des ressources humaines du ministère doit se poursuivre. Après la publication du nouveau décret "enseignants-chercheurs", une clause spécifique sera mise en place dans les contrats d'objectifs des organismes afin d'améliorer la gestion des personnels "chercheurs". [Afin de] "renforcer l'attractivité et la flexibilité des enseignants-chercheurs et des chercheurs" (p.1).


- Lire l'intégralité du rapport en annexe à ce billet ou sur le site de la RGPP.
- Pour vérifier que le programme est bien suivi, lire aussi le précédent billet de Poolp sur le programme général de la RGPP en matière d'enseignement supérieur, "Mieux positionner la France dans l’économie de la connaissance", 11 juin 2008.

[1] Pour en savoir plus sur le Haut Conseil à la Science et la Technologie :
- Loi n° 2006-450, avril 2006 de programme pour la recherche et décret n° 2006-698, juin 2006 relatif à la création du Haut Conseil de la science et de la technologie (HCST). Décret n° 2009-309 du 19 mars 2009 modifiant le décret n° 2006-698 relatif au HCST : placement du HCST auprès du 1er ministre et non plus auprès du Président de la république. Ce même décret a mis fin au mandat des membres du HCST sans nominations de remplacement à ce jour.
[2] Pour en savoir un peit peu plus sur la SNRI en SHS, visionner le diaporama Marc Ivaldi, représentant de V. Pécresse, économiste à Toulouse, présenté à la réunion de l’InSHS le 30 mars 2009 (sur le site de SLU).

DU PROCESSUS DE BOLOGNE À LA L.R.U, UNE CATASTROPHE ANNONCÉE



Cette vidéo est une conférence donnée par Geneviève Azam, Enseignante-Chercheure (en économie à l'université Toulouse 2 Le Mirail), membre du conseil scientifique d’Attac, le 23 mars 2009 à l'UTM (initiée par l'AG des personnels de Toulouse 2, ouverte à toutes et tous). Elle dure 1h00 et apporte une vision d'ensemble qui permet de bien se rendre compte que ce qui se passe pour les universités françaises s'inscrit dans un programme beaucoup plus vaste qui touche toutes les universités européennes.

Communiqué de la 3ème coordination nationale BIATOSS et ITA

La coordination nationale des personnels BIATOSS et ITA réunie samedi 16 mai 2009 à l’Université Paris 10 (Nanterre) déplore qu’après plus de 3 mois de mobilisation, aucune de ses revendications n’ait été entendue et qu’aucun dialogue avec l’ensemble de la communauté universitaire n’ait été ouvert par Mme Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elle s’inquiète notamment des conséquences de ce refus du dialogue sur la validation de l’année universitaire des étudiants. Elle condamne également les pressions exercées sur les membres grévistes de la communauté universitaire (enseignants-chercheurs, chercheurs, étudiants/es, BIATOSS/ITA).
Alors que commence la nouvelle campagne d’entretiens professionnels pour une partie des personnels BIATOSS et ITA, la 3ème coordination nationale des personnels BIATOSS et ITA réaffirme son refus que la rémunération (à travers les primes) et les perspectives de carrière des agents soient liées à un entretien d’évaluation arbitraire. Un service public de qualité ne peut être garanti s’il est accompagné d’une mise en concurrence salariale des agents.
En conséquence, elle demande le retrait du décret 2007-1365 (NOR : BCFF0761150D) concernant les fonctionnaires d’Etat, décret qui établit les bases d’un “entretien professionnel” en lien avec les choix d’avancement et de promotion décidés par l’administration, et la modulation du régime indemnitaire. Elle appelle l’ensemble de la communauté universitaire (enseignants-chercheurs, chercheurs, étudiants/es, BIATOSS/ITA) à signer la pétition demandant le retrait de ce décret :
http://www.jussieu.ras.eu.org/entretiens/

En effet, la mise en place de cette évaluation s’inscrit dans le cadre de la Révision Générale des Politiques Publiques (R.G.P.P.) via la loi sur les Libertés et Responsabilités des Universités (L.R.U.).
La 3eme coordination nationale BIATOSS et ITA rappelle donc ses exigences :
- l’abrogation de la RGPP, du Pacte Recherche et de la loi LRU qui mettent en place l’arbitraire, la précarité (CDD et CDI prévus)
- le retrait du projet de « loi sur la mobilité » des fonctionnaires
- le maintien de la fonction publique d’état
- l’alignement des droits des personnels non-titulaires sur les droits des titulaires (congés, primes, ancienneté, grilles de salaires, évolution de carrières, etc.) dans l’attente d’une intégration des personnels contractuels sur des emplois statutaires d’Etat,
- le maintien et la restitution de tous les postes dont BIATOSS et ITA supprimés au budget 2009 et l’annulation de toutes les suppressions prévues aux budgets 2010/2011 avec la mise en place d’un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires de la fonction publique d’Etat pour toutes les catégories de personnels;
- la fin du processus d’externalisation des tâches administratives et techniques qui menace les personnels BIATOSS et ITA.
- la reconnaissance pour ces personnels de leurs qualifications et l’abandon de l’évaluation individuelle basée sur la performance et le résultat, contre l’individualisation des salaires et des carrières,
- l’intégration des personnels précaires sur des emplois statutaires d’Etat (et notamment contre les CDD et les vacations à répétition),
- l’augmentation uniforme de 300 euros des salaires, aucun salaire en dessous de 1500 euros net
- le retrait des mesures qui visent à la suppression de la filière « bibliothèques »
- la fin du démantèlement des EPST et des UMR (unité mixte de recherche)
- le maintien de l’action sociale en direction de tous les personnels.
Elle rappelle également son soutien aux revendications de l’intersyndicale de l’administration centrale :
- Abrogation du décret de restructuration de l’administration centrale du MESR
- Abrogation de l’arrêté de création du pôle de contractualisation
- Maintien d’une direction de l’évaluation et de la prospective indépendante
- Arrêt du démantèlement de l’administration centrale des MESR/MEN et maintien des missions des postes.
En conséquence, la coordination nationale BIATOSS / ITA appelle à poursuivre la mobilisation en cours dans les universités pendant l’été et à la rentrée universitaire en participant activement aux initiatives proposées par la CNU, et notamment la tenue d’une Université en lutte d’été.
Calendrier
La coordination nationale invite de nouveau les personnels BIATOSS et ITA à participer aux actions proposées par la CNU, et notamment :
Mardi 26 mai :
- Manifestation interprofessionnelle (départ spécifique pour l’Enseignement supérieur et la Recherche) : Une demande est faite par la coordination BIATOSS – ITA pour que les BIATOSS et ITA soient en tête du cortège Enseignement supérieur et recherche.
Une Assemblée Générale Bibliothèques est proposée le matin à la Bibliothèque nationale de France (Site François Mitterrand) (à confirmer).
Mercredi 3 juin : 11e CNU à Paris 13.
Prochaine coordination nationale BIATOSS –ITA : Samedi 6 juin 2009 (lieu à confirmer)
Pour en savoir plus : http://biatossenlutte.wordpress.com/

G. Molinié, président de Paris IV, menacé par V. Pécresse

Le président de Paris IV, Georges Molinié, engagé dans le mouvement universitaire, a été menacé la semaine dernière par la ministre Pécresse publiquement d’être démis de ses fonctions avec mise sous tutelle de l’université. Cette menace fait suite aux décisions des AG de Paris IV de ne pas tenir les examens, aux centres fermés en raison des grèves des BIATOSS, aux non prélèvements de salaires contre ceux ci.
Georges Molinié est sommé de faire passer des examens, et d’ouvrir les centres de Paris IV. Sans quoi le ministère le démettra de ses fonctions et nommera un administrateur chargé de faire passer les examens sous protection policière, et de rouvrir les centres. Si cette menace était mise à exécution, ce serait une première.

Motion votée en AG des personnels de Paris IV, 18 Mai 2009

Face au chantage du gouvernement, continuons à résister !

Le gouvernement, dont la politique met en cause l’ensemble de l’éducation et de la recherche publiques dans notre pays, s’obstine à refuser de retirer les décrets et les réformes (statut des enseignants chercheurs et formation des futurs enseignants dite mastérisation) qui ont provoqué le déclenchement d’un mouvement demandant maintenant l'abrogation de la loi LRU et l'ouverture de négociations pour élaborer une nouvelle loi sur l'organisation des universités ; la titularisation des BIATOSS précaires et un plan pluriannuel de créations de postes, le retrait du Contrat doctoral unique et du décret sur le statut des enseignants chercheurs. Le gouvernement se refuse à entendre la colère des universités, exprimée très largement depuis six mois, et ignore la grève lancée depuis le 2 février. Pire, il utilise le chantage à l’examen pour en finir avec notre résistance et n’hésite pas à mettre en danger la formation de dizaines de milliers d’étudiants. Nous appelons la communauté universitaire de Paris 4-Sorbonne à poursuivre avec détermination le mouvement actuel et à dénoncer la campagne médiatique odieuse contre l’Université Paris 4, coupable de résistance aux attaques gouvernementales, et contre son président.

Dans ce contexte de mobilisation, les contenus pédagogiques du second semestre tels qu’ils étaient définis dans les maquettes et les livrets de l’étudiant, ne pourront tous être dispensés cette année.

En conséquence, l’université Paris 4-Sorbonne organise une période exceptionnelle d’activités pédagogiques jusqu’à mi-juin. Les cours tels qu’ils étaient prévus ne pourront pas être rattrapés. Un projet pédagogique spécifique doit voir le jour qui tienne compte des conditions particulières dans lesquelles les étudiants, pour certains en stage ou en période de contrat de travail, devront faire face à ce bouleversement du calendrier. Dans chaque UFR, dès que possible, seront convoquées des réunions de concertation entre étudiants et enseignants. Ils conviendront ensemble des contenus et des activités utiles à la poursuite de leurs études. Il s’agit pour les enseignants chercheurs de favoriser et de guider le travail autonome des étudiants, tout en leur permettant de poursuivre leur engagement dans la mobilisation.

Les étudiants seront libres de changer de groupe de TD s’ils le souhaitent et de passer en examen terminal. Le volume hebdomadaire d’activités pédagogiques ne pourra dépasser un volume raisonnable (entre 10h-15h en fonction du niveau).

Les séances de travail réuniront l'équipe pédagogique et les étudiants de chaque niveau ; elles seront programmées et le calendrier communiqué aux étudiants par affichage, mail et site web institutionnel. Chaque semaine, une plage 12h-14h sera consacrée à une assemblée générale commune des étudiants et des personnels. Afin que tous ceux qui le souhaitent puissent participer aux manifestations, l’absence des étudiants ne pourra être retenue contre eux. Les prochaines échéances sont l’après-midi du mardi 26 mai ainsi que le 4 juin.

Au cours de ce processus, enseignants, BIATOSS et étudiants se concerteront sur les modalités d’évaluation de ce travail et sur le contenu sur lequel il portera, UFR par UFR, niveau par niveau et UE par UE. Celles-ci devront être présentées et validées par les conseils d'UFR et le CEVU.

Aucun examen ni contrôle continu ne pourra porter sur des enseignements qui ont été dispensés pendant la grève, dans le cadre de cours délocalisés ou de cours auxquels les étudiants mobilisés n’auraient pu assister (enseignements au café, par Internet, chez les enseignants, etc.).

Les jurys se dérouleront au plus tard début juillet. Des commissions de recours, composées d’enseignants, d’étudiants et de BIATOSS, du comité de mobilisation et de l'institution, seront constituées au niveau de chaque UFR ; elles seront chargées d’examiner toutes les demandes et tous les recours. Chaque cas devra être étudié et aucun étudiant ne devra être pénalisé. Le cas échéant, un étudiant pourra se tourner vers une commission mixte d’observation et de médiation établie au niveau de l’université, où des représentants des étudiants et des personnels mobilisés siègeront à parité avec les représentants de l’institution. Elle se réunira chaque semaine.

Economisme et panlibéralisme : l'Université et les objectifs de l'OCDE

OCDE
Réformes économiques : objectif croissance 2009
Notes par pays (mars 2009)

La liste ci-dessous ne concerne que les pays membres de l’Union européenne, et parmi eux uniquement ceux pour lesquels les problèmes de l’Université sont abordés.

Allemagne
Mesures prises : dans plusieurs Länder, les universités peuvent maintenant sélectionner les étudiants et percevoir des frais de scolarité, ce qui rend plus flexible la gestion des ressources. La durée des cours universitaires a été réduite et le numerus clausus a été assoupli.
Recommandations : donner aux universités dans les Länder, qui n’ont pas encore pris de mesures en ce sens, plus de flexibilité dans la sélection des étudiants.

Autriche
Mesures prises : le premier contrat triennal de performance a été conclu en 2007 entre les universités et le gouvernement; il comporte une budgétisation fondée sur des indicateurs, de nature à renforcer le financement et l’autonomie des universités : 20 % du budget de l’université sont maintenant attribués en fonction d’indicateurs qualitatifs et quantitatifs liés aux résultats.
Recommandations : autoriser les universités à sélectionner les étudiants et à fixer leurs propres frais de scolarité afin d’améliorer la qualité du service et les incitations des étudiants. Mettre en place un dispositif de prêts remboursables en fonction du revenu ultérieur afin d’éviter l’exclusion des étudiants démunis issus de milieux pauvres.

Finlande
Réduire le temps d’attente nécessaire pour pouvoir entrer dans l’enseignement supérieur afin de faire baisser l’âge moyen des étudiants à l’université, qui compte actuellement parmi les plus élevés en Europe. Réduire la longue durée des études universitaires (en particulier pour le premier cycle) en incitant davantage les étudiants à achever rapidement leurs études et à entrer plus tôt sur le marché du travail grâce à la mise en place de frais de scolarité et au développement des prêts étudiants.

France
Élargir l’autonomie des universités au-delà de ce qui a été réalisé en 2007, surtout pour la gestion budgétaire, le recrutement et la rémunération du personnel. De plus, bien qu’on ait facilité les donations de fondations privées aux universités, de nouvelles mesures sont nécessaires pour favoriser le financement privé des universités, notamment en ayant davantage recours aux droits de scolarité, cette mesure se doublant de prêts étudiants remboursables en fonction du revenu ultérieur.

Grèce
Mettre en œuvre rigoureusement les réformes récentes concernant l’enseignement supérieur et les prolonger par des changements plus décisifs, en accordant plus d’autonomie aux universités et en subordonnant leur financement à une évaluation de leurs performances.

Hongrie
Mettre en place à l’université des droits de scolarité se doublant de prêts étudiants remboursables en fonction du revenu ultérieur.

Irlande
Envisager des frais de scolarité pour l’enseignement supérieur, financés par des prêts étudiants, de façon que les établissements d’enseignement supérieur répondent mieux aux besoins des étudiants.

Italie
Les taux d’obtention d’un diplôme sont faibles dans l’enseignement supérieur par rapport à la moyenne de l’OCDE. Les taux élevés d’abandon à ce degré d’enseignement diminuent l’offre de capital humain et représentent un gaspillage de ressources dans les établissements universitaires.
Mesures prises : une loi adoptée en août 2008 autorise les universités publiques à se transformer en fondations privées. Une loi adoptée au début de 2009 prévoit d’accroître la part des financements calculés en fonction des résultats dans le financement public, mais il reste à définir les modalités de sa mise en oeuvre.
Recommandations : développer les investissements financiers privés dans l’enseignement supérieur en augmentant les frais de scolarité et l’apport de fonds privés, afin d’accroître l’offre (qualitativement et quantitativement) de places à l’université et de faire baisser les taux d’abandon; mettre en place des prêts étudiants remboursables en fonction du revenu ultérieur.

Pologne
Instaurer des droits de scolarité pour les étudiants à temps plein dans les établissements publics d’enseignement supérieur, en même temps que des régimes plus généreux de bourses sous conditions de ressources et de prêts étudiants remboursables en fonction des revenus.

République tchèque
Les inscriptions dans l’enseignement supérieur augmentent rapidement, mais les taux d’obtention de diplômes demeurent faibles, ce qui freine l’innovation et la croissance de la productivité. L’expansion de l’enseignement supérieur exige davantage de ressources et des incitations plus efficaces aussi bien pour les étudiants que pour les établissements.
Mesures prises : aucune mesure significative n’a été prise. Des propositions sont élaborées en vue de lier le financement à des indicateurs de résultats et de qualité.
Recommandations : instaurer dans les établissements publics des droits de scolarité se doublant de prêts étudiants remboursables en fonction du revenu. Faciliter la coopération entre employeurs et universités pour mieux répondre à l’évolution des besoins de qualifications sur le marché du travail. Élargir l’éventail des programmes et améliorer l’accès des adultes aux études, en particulier pour les formations courtes.

Slovaquie
Le taux d’inscription dans l’enseignement supérieur, certes en hausse, est faible au regard des autres pays de l’OCDE, ce qui a des répercussions négatives sur la performance du marché du travail et sur la productivité.
Mesures prises : les Universités ont été autorisées à percevoir des droits de scolarité auprès des étudiants à temps partiel. Les autorités ont lancé le programme de modernisation Slovaquie 21, qui prévoit des mesures à court et moyen terme pour renforcer le cadre institutionnel de l’enseignement.
Recommandations : rendre les études supérieures plus attrayantes en proposant des programmes à visée professionnelle d’une durée de deux à trois ans. Étendre les droits de scolarité aux étudiants à temps plein et instaurer des prêts étudiants remboursables en fonction des revenus.

Suède
Développer les prêts par rapport aux bourses pour l’aide financière aux études supérieures et instaurer des droits de scolarité pour accélérer l’entrée des étudiants dans la vie active.