Bonjour à toutes et à tous,

Le blog de Michelet est resté quelque peu à l'abandon ces derniers jours, faute de temps.

Cependant sachez qu'il restera en activité temps qu'il y aura des informations à faire passer sur les difficultés que rencontre l'université.

Voici donc des nouvelles fraiches pour se rendre compte que, malgré tout ce qui se dit et cette période d'examens, le mouvement n'est pas terminé. Et pensez aussi que le blog reste un espace de dialogue, donc n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Pour commencer, prenez le temps de signer l'appel de Florence pour un enseignement de  l'histoire de l'art dans tous les pays de l'Union : http://www.apahau.org/

Bien à vous tous.

Appel de Florence


A l'occasion du colloque de Florence sur la didactique de l'histoire de l'art qui s'est tenu en vendredi et samedi 22-23 mai 2009, il a été décidé de lancer un "appel de Florence" pour sensibiliser les élites politiques, les futurs députés européens et l'opinion publique sur l'importance d'un enseignement d'histoire de l'art dans tous les pays de l'Europe, de l'école au lycée, pour mieux former les futurs citoyens européens.
Cet "appel de Florence" est mis en ligne dans différents pays de l'Union européenne pour lui assurer une large publicité et diffusion.

L'APAHAU, (Association des professeurs en Archéologie et Histoire de l'art des Universités) est une association loi 1901. Elle a pour but de créer un lien entre les enseignants-chercheurs en Archéologie et Histoire de l'Art des établissements de l’enseignement supérieur, de favoriser le développement des études dans ces domaines et d’aider à la diffusion des résultats de la recherche en France et à l’étranger. Elle publie une revue Histoire de l'art.

Un geste fort pour l’Europe : un enseignement de l’histoire de l’art dans tous les pays de l’Union. Chaque année, des millions de membres de l’Union européenne, ceux-là mêmes qui sont invités à voter le 7 juin, profitent du principe de libre circulation pour découvrir les paysages, les musées, les traces du passé et les œuvres d’art contemporain de leurs voisins européens. Comment faire de ce formidable mouvement, de ces multiples découvertes, en un capital européen, en une ressource pour l’édification de l’Europe ? En transformant, par un enseignement d’histoire de l’art à l’école, ce qui relève de la consommation en un processus d’acculturation, de prise de conscience d’un patrimoine commun, d’appropriation d’une histoire artistique vécue sous le signe de l’échange, depuis des millénaires, de Ségovie à Cracovie, d’Athènes à Édimbourg ou Copenhague, de Florence à Munich et à Budapest. Donner une dimension européenne à un tel enseignement d’histoire de l’art, qui n’existe à ce jour que dans quelques pays, l’instituer dans tous les pays d’Europe, ce serait, en associant les futurs citoyens d’Europe à leur propre histoire, donner un remarquable élan à une Europe de la culture. Alors que l’histoire de l’Europe a été faite pendant longtemps de conflits qui opposaient des peuples, de traités qui ont divisé arbitrairement un territoire, de langues imposées injustement, de dominations culturelles, alors que le fonctionnement de l’Union est vécu comme quelque chose de compliqué et de lointain, l’histoire des formes artistiques constitue pour l’Europe un continuel processus d’échanges, d’enrichissements mutuels à tout niveau de la création dans un espace commun, du modeste maçon de village (qui met en œuvre des savoirs et des références architecturales venant de différents pays), à Léonard de Vinci, Picasso et Ingmar Bergman. Ainsi, par l’apport des « Barbares », Rome put revivifier l’héritage artistique de la civilisation grecque ; dans l’Espagne des Omeyades se réalisa une brillante synthèse entre les cultures arabes et européennes, notamment dans l’architecture ; avant le premier conflit mondial, l’Art nouveau (également appelé selon les pays Jugendstil, Stile Liberty, Modern Style ou Modernismo) réunit, en dépit des tensions nationales et linguistiques, une communauté européenne des arts. Instituer un enseignement d’histoire de l’art à l’école dans tous les pays de l’Union permettrait à tous ses habitants de comprendre l’esprit de communauté artistique qui unit l’Europe depuis plus de trois millénaires. Les œuvres d’art, de la mosquée de Cordoue aux photos des châteaux d’eaux des Becher, étudiées dans leur dimension historique, sont la meilleure introduction aux religions, aux mouvement d’idées et aux civilisations qui ont forgé l’histoire du continent , et à la place artistique que peut tenir l’Europe dans la civilisation globale actuelle, alors que les formes artistiques empruntent de nouvelles voies et que les échanges s’accélèrent et se multiplient. Le langage des images, très présent dans les expressions les plus contemporaines, est commun à tous les citoyens de l’Union. Dans les 27 pays de l’Union, une formation d’au moins une heure hebdomadaire en histoire de l’art serait pour chaque jeune européen un moment précieux de rencontre avec la richesse artistique de sa cité, de son pays, de l’Europe, une incitation à la mobilité et à la découverte au sein du continent, d’intégration culturelle européenne dans le respect de l’histoire.. Du patrimoine industriel aux traditionnels beaux-arts, des vestiges archéologiques aux créations les plus contemporaines, cet enseignement serait naturellement ouvert : ouvert à toutes les composantes et populations qui forment l’Europe actuellement, et apte ainsi à mettre en confrontation les objets de la civilisation européenne avec les cultures du monde ; ouvert à l’avenir, en intégrant pleinement la création vivante. Un enseignement d’histoire de l’art, de l’école au lycée, dans tous les pays de l’Europe, est un geste que l’Union doit faire pour l’Europe, ses générations futures, la conscience de son avenir.

Signez l'appel ici : 

mercredi 27 mai 2009

Commission Paritaire Examens Paris I - Contact

Vous trouverez ci-dessous l'adresse de la commission paritaire évaluations de Paris I :

validationp1@gmail.com


Vous pouvez nous y adresser vos demandes, requêtes, etc que nous transmettrons ensuite en réunion de cette commission. Je vous rappelle qu'elle est constituée de 5 enseignants et 5 étudiants. Nous n'avons pas de pourvoir décisionnel, cependant l'objectif est d'y porter votre parole.

Pour chaque problème, merci de préciser :

- votre nom et prénom, N° étudiant
- votre année de licence
- les références de la matière qui pose problème (nom de l'UE et de l'enseignant, voir groupe de TD si besoin)

(Nous avons besoin d'un maximum de précisions et de détails)

Projet Européen : Nous ne voulons pas d’un « marché de la connaissance » en Europe ! Samedi 30 mai 2009



JOURNEE EUROPE : Pour une autre Europe du Savoir
Samedi 30 Mai au 104, 104 rue d’Aubervilliers, Paris 19ème. (http://www.104.fr/#fr/)

ENTREE LIBRE

Les réformes engagées en France concernant l’enseignement supérieur et la recherche sont la déclinaison nationale d’un projet européen (Lisbonne 2000) déjà fortement engagé dans la plupart des autres pays européens.

SLR à l’intérieur du collectif "Printemps 2010" , ensemble d’organisations résolues à contester et combattre la mainmise du marché sur l’enseignement supérieur et la recherche vous invite à participer à la journée "pour une autre Europe du Savoir".

Au cours de cette journée, des collègues européens viendront présenter la situation dans leur propre pays et montreront quels sont les dangers au quotidien de ce processus. Nous débattrons ensuite de l’organisation d’un contre-sommet qui aura lieu pendant le sommet des chefs d’Etat mi-mars 2010. Pendant qu’ils discuteront d’un "Lisbonne 2", il nous faudra pouvoir proposer un autre avenir pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche en Europe.

-* 9h15 : Accueil M. Saint Jean, Physicien, CNRS, Collectif Printemps 2010

9h20 : Une brève histoire de l’Europe universitaire, M. Blay, Historien des sciences, ENS-CNRS
9h40 : Le "Nouvel ordre européen" dans l’enseignement supérieur et la recherche , Ch. Laval, Historien de la philosophie, Université Paris X.
-* 10h30 -10h45 : Pause

Dans les universités européennes :

- 10h 45 : La situation en Grande Bretagne , Cecile Deer, Historienne, Balliol College, Université d’Oxford
- 11h15 : La situation en Allemagne, Philippe Büttgen, Historien de la philosophie, CNRS, Paris
- 11h45 : La situation en Italie, Marco Pitzalis, Sociologue, Université de Cagliari
- 12h15 : La situation en Grèce, Efthymios Nicolaidis, Historien, Université d’Athénes.
- 12h 45 : Questions- Débat
- 13h30 -14h30 Pause déjeuner
Construire une mobilisation européenne
- 14h 30 : Courte introduction sur l’état des mobilisations en Europe, Marc Delepouve Mathématicien, Université de Lille, Collectif Printemps 2010
- 14h 45 : Mobilisation pour une autre Europe du savoir :
Débat autour de deux questions :
-Quel projet alternatif (Autonomie académique face aux pouvoirs ; Egalité devant le savoir, Europe de la coopération plutôt qu’Europe de la concurrenceŠ)
- Comment organiser notre résitance d’ici le printemps 2010.
- 17h30 : Clôture, M. Saint Jean, Physicien, CNRS, Colletif Printemps 2010
(Entrée libre)

"Le fichier « Base élèves » : la France doit s’en expliquer devant les Nations unies", par Louise Fessard, Mediapart, 26 mai 2009

Face au fichier « Base élèves premier degré », qui conserve les informations recueillies lors de l’inscription de chaque enfant à l’école maternelle ou primaire, quelques parents et enseignants continuent à résister. Avec un succès étonnant vu leur petit nombre. Réunis au sein d’un collectif national de résistance à Base élèves (CNRBE), ils ont réussi à se faire entendre des Nations unies.

Ce mardi 26 mai, le gouvernement français doit s’expliquer publiquement devant le comité des droits de l’enfant, un organe de l’ ONU, à Genève, sur l’objectif et les garanties de ce fichier Base élèves, destiné à la gestion et au suivi du parcours scolaire des enfants.

La France a déjà été sommée en avril de répondre par écrit aux questions du comité. Pêle-mêle, celui-ci se demandait à quoi servait ce « stockage au niveau national de données nominatives », pourquoi le droit d’opposition ne pouvait pas s’exercer et quelles conséquences entraînerait « le refus des parents de fournir les informations requises sur leurs enfants ». Enfin il lui demandait de « préciser les différentes banques de données dans lesquelles les informations personnelles sur les enfants sont collectées, stockées et/ou conservées ». Les deux dernières questions demeurent sans réponse (lire le document français pages 11 et 12).

Expérimenté depuis fin 2004, ce fichier recense déjà 80% des élèves et doit être généralisé à la rentrée 2009. Devant la polémique, Xavier Darcos l’avait expurgé en juin 2008 des données les plus controversées telles que la nationalité des élèves, l’année de leur arrivée en France, la langue parlée à la maison, leur absentéisme, leur suivi médical ou psychologique, leur handicap éventuel, etc.

L’arrêté du 20 octobre 2008 « portant création de Base élèves » ne mentionne donc plus que les informations concernant l’élève, ses parents ou son responsable légal, ses besoins éducatifs particuliers (sans plus de détail), sa scolarité (classe, niveau, apprentissage d’une langue vivante) et ses activités péri-scolaires (transport, garderie, cantine, études surveillées).

Des dizaines de plaintes

Les données sont consultables en partie par la mairie, en totalité par l’inspection académique. Elles remontent aux rectorats et au niveau national de façon anonymisée. Les parents ou responsables légaux des élèves y ont désormais accès et peuvent demander des rectifications. En revanche, du fait de l’obligation de scolarité, argue le ministère de l’éducation nationale, ils ne peuvent pas s’opposer à la collecte d’informations, celles-ci ayant un caractère obligatoire.

Ces garanties n’ont pas rassuré parents et enseignants mobilisés. Depuis avril 2009, des dizaines de parents ont déposé plainte contre X, avec le soutien du syndicat de la magistrature et du syndicat des avocats, à Millau (Aveyron), à Grenoble (Isère), à Marseille (Bouches-du-Rhône) et à Montauban (Tarn-et-Garonne), ou s’apprêtent à le faire à Béziers (Hérault), Montpellier (Hérault) et Foix (Ariège).

Même si le fichier Base élèves a été déclaré à la Cnil, Philippe Chaudon estime qu’il « contrevient à la loi Informatiques et libertés de 1978 notamment du fait que les parents n’avaient jusqu’à l’arrêté du 20 octobre 2008 pas connaissance de la collecte des données de leur enfant et pas de droit de rectification de celles-ci. Ils remplissaient les fiches qu’on leur donnait à la rentrée sans savoir qu’elles étaient ensuite traitées informatiquement ». « Dans trois des villes concernées, à Marseille, Millau et Grenoble, des enquêtes préliminaires ont été ouvertes et des parents ont été entendus à Millau », se réjouit Jean-Jacques Gandini, avocat au barreau de Montpellier et membre du Syndicat des avocats de France. « Cela veut dire que les procureurs de la République concernés considèrent la plainte comme suffisamment sérieuse pour être examinée. »

Destinataire final de la plainte ? « Certainement pas les directeurs d’école, précise Philippe Chaudon, un des avocats du collectif et membre du Syndicat des avocats de France. Si on fait vite, X ce serait Xavier. » De leur côté, quelque 200 directrices et directeurs d’école refusent ouvertement de renseigner le fichier. L’un d’eux, Jean-Yves Le Gall, a été démis en février de son titre de directeur de l’école primaire de Notre-Dame-de-Vaulx en Isère par son inspection académique.

Les détracteurs soulignent les risques de connexion avec d’autres fichiers et la constitution d’une sorte de « casier judiciaire » que traînera l’élève durant tout son parcours.

Un identifiant élève conservé 35 ans

« Base élèves a été édulcoré mais on a vu apparaître un autre fichier, la base nationale des identifiants élèves (BNIE), qui conserve les données pendant 35 ans et est évolutif, explique Joseph Ulla, directeur de l’école du Rougier à Montlaur (Aveyron), qui refuse depuis 2006 de renseigner Base élèves. Dès qu’on rentre les données d’un enfant dans Base élèves, l’ordinateur se connecte à ce fichier et attribue un identifiant national (INE) à l’enfant qui le suivra durant toute sa scolarité, de la maternelle à l’université. Nous n’avons pas à jouer les auxiliaires de police : il faut laisser à l’élève sa marge d’erreur, son temps d’enfance. » Tout le système éducatif, soit quelque 13 millions d’enfants et d’adolescents, est concerné par la base nationale des identifiants élèves.

Curieusement un tel identifiant concerne déjà depuis 1995 les élèves de collège et de lycée, tous inscrits dans le logiciel « scolarité » devenu « Sconet » en 2006, sans provoquer plus de réactions dans l’opinion publique. « Cet identifiant existait déjà dans le secondaire mais il était attribué rectorat par rectorat, explique Stéphanie Pouget, une des parents d’élève membres du CNRBE. A l’occasion de la création de Base élèves, le ministère de l’éducation nationale a décidé d’attribuer un INE dès l’âge de 3 ans et de centraliser les données via la BNIE. » Elle a porté plainte contre X avec une dizaine de parents grenoblois car elle n’accepte pas que les données de ses trois enfants (aujourd’hui un en primaire et deux au collège) aient été « entrées sans qu’on le sache » et « dans un fichier qui à l’époque n’était pas légal et n’existait même pas dans les textes ».

Sur le fond, parents et enseignants regrettent surtout que la décision de stocker les informations de près de 6,5 millions d’élèves dans Base élèves n’ait fait l’objet d’aucun débat public. « Ça s’est fait comme ça, région par région d’abord sur la base du volontariat, témoigne Stéphanie Pouget. Base élèves est parfois arrivé dans les écoles avec l’outil informatique, sans aucune réflexion sur les conséquences de l’informatisation. »

« Ce fichage aurait dû se faire dans le cadre d’une loi pour éviter les dérives, estime Jean-Jacques Gandini. Avec un arrêté pris de façon administrative, nous sommes à la merci des gens qui s’en occupent. Nous connaissons l’histoire du STIC (Système de traitement des infractions constatées) avec plus d’un million de personnes fichées à tort. »

Le mouvement dans les universités, enterré un peu vite. Communiqué de SLU, 25 mai 2009

Ce n’est qu’un début, le combat continue. L’affirmation peut surprendre. Slogan de jadis ? Acharnement thérapeutique désespéré pour redonner vie à un mouvement qui, paraît-il, se conjuguerait désormais au passé ? Pas du tout : ce qui s’est passé depuis six mois ne saurait être rayé d’un trait de plume – tout simplement parce que nous n’avons pas obtenu ce que nous demandions. Quoi qu’il arrive, les universités françaises dans leur majorité ont montré qu’elles n’étaient pas prêtes à accepter de façon passive les réformes préparées hâtivement que nos gouvernants entendent leur imposer au nom d’une prétendue « modernité » qui ne consiste qu’à appliquer partout des recettes toutes faites empruntées au monde de l’économie. La loi LRU s’est vue délégitimée par ses mesures d’accompagnement et cela ne saurait être oublié. Tout le monde sait bien aussi que nous avons lutté non pour notre intérêt particulier ou notre feuille de paye, mais pour l’avenir de l’éducation et de la recherche dans ce pays. Face à cela, nous n’avons rencontré que l’insulte et le mépris. S’agit-il véritablement d’une victoire pour le gouvernement ?

Certes c’est un fait que, presque partout, les universitaires entreprennent de faire passer des examens de fin d’année, dans des conditions le plus possible satisfaisantes pour tous. Mais aucune des raisons pour lesquelles ils le font ne signifie, comme le prétend le gouvernement suivi par de nombreux médias, que le combat engagé il y a plusieurs mois serait terminé et encore moins que les motifs pour lesquels il a été juste de l’engager seraient devenus moins pertinents. Ils le font parce qu’ils y sont contraints par la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche qui a fait le choix de durcir la confrontation avec la communauté universitaire pour des raisons n’ayant que peu à voir avec le bon fonctionnement des universités françaises. Ils le font parce qu’ils se sentent responsables de l’avenir de leurs étudiants, qu’ils se sont engagés à ce qu’aucun d’entre eux n’ait à pâtir du mouvement en cours et qu’ils entendent tenir parole (ils ne sont pas ministres...). Ils le font, enfin, parce qu’il n’était pas question de tomber dans le piège des examens qui avait été préparé avec un cynisme qui n’a eu d’égale que l’incapacité à ouvrir un dialogue avec la communauté universitaire depuis quatre mois.

Nous venons ici de faire l’expérience de la brutalité d’une pratique napoléonienne du pouvoir universitaire qui répond par l’envoi des forces de l’ordre et l’utilisation des recteurs comme des préfets en mission à des revendications avancées depuis janvier dernier avec une clarté, une inventivité et une sérénité reconnues de tous. On se croit revenu avant 1968, cette date symbolique que les actuels gouvernants aspirent à effacer des mémoires.

Face à cette volonté gouvernementale de faire taire toute opposition par la force et la contrainte, nous ne pouvons que réaffirmer nos revendications et, surtout, répéter avec autant de calme que de détermination que nous ne renoncerons pas. Serions-nous tentés de le faire que la pratique quotidienne du pouvoir dans les ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche nous engagerait vite à revenir à la raison. Nous n’en voudrons qu’un exemple.

Au mois de décembre dernier, le président de la république avait déclaré – dit-on – qu’il était nécessaire de pratiquer la concertation à une condition : ne tenir aucun compte des avis des personnes qui se prêtaient à ce jeu-là. Nous en avions eu des illustrations manifestes en quatre mois de conflit mais ce qui vient de se passer ces derniers jours dépasse l’imagination la plus débridée. Pour illustrer leur volonté de dialogue sur le dossier de la formation et du recrutement des enseignants du premier et du second degré, les ministres concernés avaient annoncé, non sans quelque contradiction d’ailleurs, qu’étaient mis en place d’un côté une série de « groupes de travail » avec les syndicats représentatifs mais aussi, de l’autre côté, pour faire bonne mesure, une commission co-présidée par un président d’université et un recteur. Bien sûr, le calendrier imposé était une nouvelle fois à la hauteur de la précipitation et de l’agitation qui règnent dans notre pays depuis deux ans puisque tous les travaux devaient être conclus d’ici au 15 juillet ; bien sûr, on ne comprenait pas très bien quelles étaient les missions et les prérogatives respectives de la fameuse commission et desdits groupes de travail ; mais enfin cela ressemblait encore à un ersatz de négociation pour quiconque voulait bien y croire.

Las, depuis quelques jours les choses sont claires y compris pour celles et ceux qui prêtaient encore quelque crédit à la volonté d’écoute des ministres concernés. Alors que les groupes de travail n’ont pas encore achevé leurs réunions et que la commission programmée n’a pas encore été mise en place, sont rendus publics, soumis aux comités techniques paritaires consultatifs et annoncés pour passage au conseil d’Etat les textes des projets de décrets mettant en place l’année transitoire et faisant passer en force la logique de la « mastérisation » ministérielle de la formation et des concours d’enseignants dont on avait annoncé que sa mise en place était reculée d’un an pour permettre de consulter sérieusement (enfin !) celles et ceux qui devraient la mettre en œuvre. Une nouvelle preuve est ainsi donnée de la façon dont le gouvernement en place conçoit le dialogue avec la communauté universitaire et l’autonomie qu’il lui a octroyée. Il est à peu près aussi ridicule de considérer que l’université selon le modèle de la loi LRU est autonome que de prétendre que certains pays sont régis par une république simplement parce qu’ils élisent au suffrage universel un chef d’Etat ou de gouvernement.

Cette autonomie de gestion sous surveillance rectorale a montré ces dernières semaines son vrai visage. Personne ne saurait désormais l’oublier. Ce sont la confiance aveugle des universitaires, leur passivité à l’égard des politiques ministérielles qu’on leur imposait qui appartiennent au passé, et non le mouvement qui a su déchiffrer les effets néfastes de la Loi LRU, des décrets qui l’ont suivie, les manipulations et les mensonges qui ont répondu à quatre mois d’engagement et de réflexions. Il faudra bien un jour l’admettre, quelle que soit la situation des examens dans l’université française au mois de mai 2009 : les universitaires se sont ressaisis de leur mission intellectuelle. Ce n’est pas là une position de droite ou de gauche, simplement une lecture des faits qui se veut politique, c’est-à-dire au service des citoyens.

25 mai 2009

Communiqué CNU sur la masterisation, 26 Mai 2009

Voici le communiqué des porte-paroles de la 10ème CNU sur les décrets relatifs à la masterisation qui seront examinés demain au CTPMEN.
Les porte-parole.
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La communauté universitaire n’a eu cesse de le dénoncer haut et fort: ce gouvernement ne négocie pas, il ne fait aucune concession de fond, il se contente de faire croire et d’annoncer qu’il le fait!
Pour preuve le dernier acte de mépris du gouvernement, à la fois envers les acteurs de l’éducation nationale et envers les commissions qu’il nomme lui-même. Alors que les ministères concernés annoncent un prétendu report d’un an de la réforme sur la formation des maîtres (dite “mastérisation”), qui ne modifie d’ailleurs en rien son contenu aux conséquences désastreuses pour le futur de nos enfants et de notre société, alors que les deux ministères annoncent la création d’une commission nationale de concertation (dite “Marois-Filâtre”) devant rendre ses conclusions au 15 juillet, le gouvernement planifie au 27 mai, à la prochaine séance du Comité Technique Paritaire du Ministère de l’Education nationale (CTPMEN), le passage de sept décrets réglementaires relatifs à la mastérisation.
Après la loi LRU promulguée en Août 2007 et les décrets (modifiant le statut des enseignants-chercheurs, instaurant le contrat doctoral unique, sur le comité national des universités, sur l’accord France-Vatican) publiés au Journal Officiel pendant les vacances de printemps 2009, en pleine contestation universitaire, de nouveau le gouvernement profite des jours fériés de mai pour annoncer que les décrets sur la mastérisation existent et qu’ils seront présentés dans la foulée pour validation. Pourquoi le gouvernement estime-t-il tous ces passages en force nécessaires si cette loi et ces décrets se font en concertation et en accord avec la communauté universitaire, comme il aime à le clamer?
La Coordination Nationale des Universités dénonce, encore une fois, ce manquement à l’éthique du gouvernement et appelle le peuple de France à s’informer sur la future école de ses enfants, suite à ces réformes imposées de force et que la communauté universitaire refuse de mettre en place en l’état.
Les porte-parole de la 10e CNU.
26 mai 2009.

Communiqué des porte-parole de la 10e CNU, 26 mai 2009

La communauté universitaire n’a eu cesse de le dénoncer haut et fort : ce gouvernement ne négocie pas, il ne fait aucune concession de fond, il se contente de faire croire et d’annoncer qu’il le fait !
Pour preuve le dernier acte de mépris du gouvernement, à la fois envers les acteurs de l’éducation nationale et envers les commissions qu’il nomme lui-même. Alors que les ministères concernés annoncent un prétendu report d’un an de la réforme sur la formation des maîtres (dite “mastérisation”), qui ne modifie d’ailleurs en rien son contenu aux conséquences désastreuses pour le futur de nos enfants et de notre société, alors que les deux ministères annoncent la création d’une commission nationale de concertation (dite “Marois-Filâtre”) devant rendre ses conclusions au 15 juillet, le gouvernement planifie au 27 mai, à la prochaine séance du Comité Technique Paritaire du Ministère de l’Education nationale (CTPMEN), le passage de sept décrets réglementaires relatifs à la mastérisation.
Après la loi LRU promulguée en Août 2007 et les décrets (modifiant le statut des enseignants-chercheurs, instaurant le contrat doctoral unique, sur le comité national des universités, sur l’accord France-Vatican) publiés au Journal Officiel pendant les vacances de printemps 2009, en pleine contestation universitaire, de nouveau le gouvernement profite des jours fériés de mai pour annoncer que les décrets sur la mastérisation existent et qu’ils seront présentés dans la foulée pour validation. Pourquoi le gouvernement estime-t-il tous ces passages en force nécessaires si cette loi et ces décrets se font en concertation et en accord avec la communauté universitaire, comme il aime à le clamer ?
La Coordination Nationale des Universités dénonce, encore une fois, ce manquement à l’éthique du gouvernement et appelle le peuple de France à s’informer sur la future école de ses enfants, suite à ces réformes imposées de force et que la communauté universitaire refuse de mettre en place en l’état.
Les porte-parole de la 10e CNU.

Ronde intempestive rue de Grenelle, Mercredi 27 Mai

Mercredi 27 mai, à 14h, une ronde intempestive se produira 110 rue de Grenelle
(rendez-vous Place Jacques Bainville)

Un ministère qui a une passion du secret
Comme l’avait fait Valérie Pécresse avec le décret sur le statut des enseignants chercheurs, Xavier Darcos veut faire passer ses nouveaux décrets sur la mastérisation en catimini. Aucun des points qui nous ont amenés à refuser ce projet et à ne pas remonter de maquettes, n’a trouvé de réponse dans cette énième réécriture. La confusion y tient toujours office de raison et l’imprécation de modèle d’écriture.
La ronde infinie des obstinés se propose donc d’être là pour affirmer notre refus commun et annoncer que nous allons continuer d’opposer à ces décrets une fin de non-recevoir.
Au moment où le débat sur la sécurité à l’école est instrumentalisé par le gouvernement, c’est en effet l’ensemble du système scolaire qui est mis en danger par le ministère.

Le SNESUP appelle les organisations représentées au CTPM, et notamment la FSU, à boycotter la séance du 27 mai (examen des décrets statutaires des enseignants de premier et second degré concernant les conditions de recrutement et de titularisation de ceux-ci) en signe de désapprobation. Il appelle à manifester à 14 heures devant le Ministère de l’Education Nationale, 110, rue de Grenelle – Paris 7ème

dimanche 24 mai 2009

Calendrier du Mercredi 27 Mai 2009, Michelet

LE COMITE CINEMA MICHELET PRESENTE UNE SEANCE CONSACREE A LA COMMUNE DE PARIS :

MEMOIRES CINEMATOGRAPHIQUES DE LA COMMUNE
MERCREDI 27 MAI A 18h30
GRAND AMPHI DE MICHELET

- La Commune, Armand Guerra (1914 - extrait)
- La Commune de Paris, Robert Ménégoz (1951- 22 min) Ciné-Archives, fonds audiovisuel du PCF - mouvement ouvrier et démocratique
- Une marche au mur des fédérés, une courte expérience du comité cinéma (mai 2009)

De la commémoration cinématographique de la Commune dans les années 1950 à la marche au mur des fédérés de 2009, il s’agit de s’interroger sur la place de l’image cinématographique dans la mémoire de la Commune. Nous proposons donc un parcours traversant le XXe siècle entre témoignage concret de l’événement, propagande révolutionnaire et rite politique.
Sur les traces de Ménégoz et d’Armand Guerra, le comité cinéma s’est d’ailleurs lui-même rendu, caméra au poing, au pied du mur des fédérés.

Michelet - 3, rue Michelet 75006 Paris – RER B Luxembourg ou Port Royal, Métro Vavin ou Raspail

samedi 23 mai 2009

Commissions paritaires

Nous rappelons à tous les étudiants que des commissions paritaires enseignants/étudiants ont été mises en place dans les UFR d'Histoire de l'Art et Archéologie de Paris I et de Paris IV.

Ces commissions ont pour vocation de veiller au respect des décisions relatives aux évaluations du 2nd semestre propres à chacune des universités. Pour tout renseignement vous pouvez vous adressez au personnes présentes au local de Michelet ou laisser des commentaires. Pour qu'elles puissent pleinement jouer leur rôle, ces commissions ont besoin de connaître les problèmes rencontrés par les étudiants, donc manifestez-vous, plutôt par écrit pour faciliter la transmission des informations.

Par ailleurs, une commission inter-UFR Paris I a été constituée sur le même principe. Elle a pour but de veiller à l'égalité de traitement de chaque étudiant durant les évaluations dans tous les UFR de Paris I qui ont plus ou moins été touchés par le mouvement, et qui les rends donc plus ou moins fragiles.
Plus d'informations sont à venir à ce sujet, la commission est en train d'être mise en place.

Manifestation & AG du Mardi 26 Mai 2009

La prochaine AG unitaire du centre Michelet se tiendra le Mardi 26 Mai à 12h dans le Grand Amphi.
Une manifestation aura lieu le Mardi 26 Mai, plus d'informations à venir...

Calendrier du Lundi 25 Mai 2009, Paris

Paris III

18h, au centre Censier, 13 rue de Santeuil, Paris 5e arrondissement (métro Censier) : atelier « Comment sortir de la société de l’évaluation générale et permanente ? »

Cet atelier a réuni mercredi 13 mai 17 participants, étudiants, membres du personnel biatoss et enseignants de divers établissements. Pour cette première séance nous avons procédé simplement à un tour de table qui a vite pris la forme d’une discussion libre qui, à partir de l’évocation d’expériences d’évaluation, à divers moment de la vie, et des sentiments auxquels elles ont pu donner naissance, a conduit à dégager de nombreuses lignes directrices qui pourront être suivies lors des prochaines réunions.

J’en donne ci-dessous un rapide aperçu sans tenter une mise en ordre qui serait artificielle :

* Notation et évaluation : apparition récente de la notion d’évaluation des productions, voire des individus ou des personnes. Rapport avec la notation, en domaine scolaire ou en domaine professionnel.

* Complexité des relations entre l’évaluation "formative" et l’évaluation "sommative"

* L’art d’évaluer : art de l’évaluateur ; du responsable ; du cadre, de l’encadrement. Le problème posé par les évaluateurs qui n’ont pas été formés à l’évaluation. L’évaluation comme substitut à une véritable relation d’encadrement dans laquelle les responsables hiérarchiques s’adresseraient directement, personnellement, à leurs subrodonnés, entre quat’z’ieux, pour leur dire ce qui ne va pas.

* Evaluation entre vérité et mensonge : l’évaluation ou la notation peuvent être considérées comme des sanctions de vérité, comme des retours extérieurs "objectifs", voire comme des actes réparateurs. Cette vérité, cependant, est adossée à un pouvoir social, politique institué, qui la rend peut-être relative. En outre lorsque l’évaluation sert à justifier une rémunération elle apparaît clairement comme mensongère si l’on considère la part de la valeur ajoutée qui revient au travail.

* Les figures parentales, paternelles et maternelles sont aussi apparues comme des figures, comme les premières figures d’évaluateurs.

* La question des objectifs. Objectifs fixés et à atteindre. Celui qui travaille est tenu par quelque chose. Alternative : sanction (si l’évaluation n’est pas bonne) ou augmentation progressive des objectifs.

* Evaluation et concurrence : émulation ou compétition. Evaluation considérée comme la dépossession d’une autonomie. Infantilisation.

* Problème du temps de l’évaluation ; de sa durée. C’est particulièrement vif en contexte scolaire et universitaire lorsque l’évaluation prend la forme de l’examen (voire d’un faux contrôle continu par deux épreuves seulement dans un semestre)

* Différence entre l’évaluation d’un enfant que l’on forme et celle d’un adulte.

* Pièges de l’auto-évaluation. façon de déstabiliser. Malaise lorsque l’on n’a, en face de soi, aucun retour.

* Mise en perspective de l’évaluation dans l’ensemble d’une socialisation, d’une éducation qui repose sur le système binaire "récompense/ sanction".

* Limites structurelles de l’évaluation lorsque l’initiative et l’innovation figurent parmi les éléments à évaluer.

* Comment les évaluations individuelles, qui tendent à mettre en concurrence, pourraient-elles augmenter la qualité du travail d’une équipe, voire d’une entreprise, dont elles tendent à détruire le fonctionnement collectif ?

* Résister à l’évaluation : expériences de pédagogies sans évaluation ; peut-on refuser des évaluations. Le refus individual et ses risques. La possibilité de refus collectifs. Etc.

La prochaine réunion de l’atelier se tiendra lundi 25 mai, à 18h, au centre Censier, 13 rue de Santeuil, Paris 5e arrondissement (métro Censier).

1) tour de table pour les nouveaux participants.

2) Problème du rapport entre les entretiens individuels d’évaluation et les "démarches de qualité" (en particulier, présentation d’un exemple : les bibliothèques de l’université de Paris 3- Sorbonne nouvelle en ce moment).

Calendrier du Samedi 23 Mai, Paris 1

CENTRE D’HISTOIRE DES SYSTEMES DE PENSEE MODERNE Université Paris 1 http://chspm.univ-paris1.fr

Séminaire GEME Grande Edition Marx-Engels sous la responsabilité d’Isabelle Garo (Paris, Lycée Chaptal), Stathis Kouvélakis (Londres, King¹s College) et Jean Salem (Paris 1)

Séance publique de 14h à 17h

MARX ET LA RECEPTION DU MARXISME EN ESPAGNE AVANT 1914

Marx : écrits sur l’Espagne révolutionnaire. À propos de textes méconnus ou inédits. Michael KRÄTKE professeur à l’université de Lancaster, directeur de l’Institute of Advanced Studies et représentant de la Marx Engels Gesamt-Ausgabe - MEGA

Les ambiguïtés de la réception du marxisme en Espagne Pedro RIBAS professeur à l’Université autonome de Madrid, traducteur de Marx en espagnol

Entre vulgate marxiste et continuités des cultures politiques ouvrières dans l’Espagne d¹avant 1914 Michel RALLE professeur à l’Université Paris 4 - Sorbonne

Sorbonne, Salle Halbwachs, entrée : 17, rue de la Sorbonne, Escalier C, 1er étage, Métro : Cluny-Sorbonne RER : Luxembourg

Université : le gouvernement veut faire passer la masterisation de force - Jade Lindgaard, Médiapart, 21 mai 2009

Un article assez long mais très bien fait qui revient sur l'ensemble du mouvement et détaille les revendications portées de façon très explicite.
À lire donc, en cliquant ici ou sur le titre...

Appel de la Coordination Nationale Formation Des Enseignants (CNFDE), 22 Mai 2009

Non au coup de force gouvernemental ! L’Université ne se laissera pas humilier !

La mobilisation des formateurs dans les UFR et les IUFM a permis de faire reculer le gouvernement, principalement sur les échéances. Mais aujourd’hui, il prépare un coup de force pour promulguer avant l’été les décrets modifiant le recrutement des enseignants. Sans attendre la fin des travaux de la « commission de concertation », dont le rapport doit être remis le 15 juillet, il a inscrit l’examen de ces décrets à l’ordre du jour de la Commission paritaire technique ministérielle (CTPMEN) du 27 mai et du Conseil supérieur de la fonction publique d’État du (CSFPE) du 12 juin :

La « réforme » est en marche pour 2011, une « réforme » qui conserve toute sa nocivité (l’année bac + 5 à la charge des étudiants, une année de M2 ingérable où il faudra concilier préparation au concours, mémoire de recherche et stages éventuels, la fin de la formation en alternance…). Elle contient toujours les dispositions qui, tout à la fois, mettraient en péril les masters recherche et feraient disparaître les IUFM. Au total, on assisterait à une dégradation de la qualification réelle des enseignants débutants, tant du côté de la maîtrise des savoirs académiques que de celui des compétences professionnelles, et par voie de conséquence, de la qualité du service public d’éducation.
Le dispositif prévu pour l’année dite transitoire 2010-2011 cumulerait les inconvénients pour les lauréats : exclus de la reconnaissance de leur formation au niveau master, privés de la « revalorisation », privés de formation initiale en IUFM, ils auraient, certains pour la première fois, à prendre en charge des élèves pour 2/3 de leur temps de service (contre 1/3 aujourd’hui).
Dans quelle république sommes-nous ? Le gouvernement s’exonère de la responsabilité des grèves que les universitaires et étudiants ont dû décider démocratiquement pour protéger l’Université, la recherche et la formation des maîtres contre sa politique de saccage. Mais cela ne suffit pas, il érige maintenant la provocation et l’humiliation en mode de gouvernement. Comment qualifier autrement les déclarations où il fait passer les opposants à sa politique universitaire pour une petite bande d’activistes professionnels ? Comment qualifier autrement son mépris pour les membres de la commission Marois-Filâtre à qui il demande de réfléchir à la formation des maîtres tout en installant le cadre juridique de sa « réforme » ?

Face à la gravité du coup de force, face à cette nouvelle humiliation publique de l’Université, l’action doit se poursuivre et s’amplifier, la riposte doit s’organiser sans délai :

en demandant le retrait immédiat des décrets sur le recrutement des enseignants de l’ordre du jour des instances consultatives (CTPMEN et CSFPE) ;
en alertant partout les Présidents d’Université, les directeurs d’IUFM, les représentants syndicaux, les élus, parlementaires et élus territoriaux… ;
en faisant connaitre les textes et les documents qui émanent de la CNFDE et qui permettent de faire valoir ce que demandent les formateurs.
À la demande de nombreux collectifs, le secrétariat de la CNFDE décide de réunir la quatrième coordination nationale. Celle-ci se déroulera samedi 6 juin à Paris, à partir de 9 h 30 (le lieu sera précisé prochainement).

Le secrétariat de la CNFDE prend contact dès maintenant avec la CPU, la CDIUFM, les organisations syndicales, les syndicats étudiants et associations de parents d’élèves, la coordination nationale des universités, les sociétés savantes, les mouvements pédagogiques… pour les inviter à cette quatrième coordination nationale et pour réunir au plus tôt les conditions d’une riposte à la hauteur des enjeux.


Le secrétariat de la coordination, le 22 mai 2009

Les premiers recrutements de professeurs des écoles par l’agence d’intérim ont débuté !




Recrutements par vacation, sans exigence de formation et sans concours … sur des Contrats à durée déterminée. Comment croire à un enseignement de qualité dans ces conditions ! Ci-dessous les contrats proposés dans les premiers départements …

Le conseil MUNICIPAL d’Amiens demande le retrait des décrets et de la LRU !

Texte voté par le Conseil municipal d’Amiens le 20 mai 2009

Les réformes du service public d’enseignement supérieur et de recherche, engagées dès 2006 avec le “pacte recherche”, vont dans le sens d’une déstructuration en profondeur. Sa mise au pas suivant les canons d’une économie de la connaissance basée sur le seul modèle de l’entreprise, conforme aux préconisations de l’agenda de Lisbonne, ne saurait laisser indifférente une ville universitaire comme la nôtre.
La loi d’autonomie des universités (LRU), prélude aux décrets d’aujourd’hui, s’inscrit dans une politique qui cache bien mal
l’abandon de la responsabilité de l’Etat. La concentration des pouvoirs autour du président est une porte ouverte à des décisions placées sous le signe de l’arbitraire et du seul fait du prince. La mise en place de politiques managériales, également à l’?uvre dans les hôpitaux et la magistrature, là où la collégialité est seule garante d’indépendance est bien le signe que ces réformes engagent l’université dans une voie préoccupante. Dégradation de la formation des professeurs, modification des statuts des enseignants chercheurs, nouveau contrat doctoral, démantèlement des grands organismes de recherche (CNRS) : la multiplication des passages en force du gouvernement sur ces dossiers doit nous inquiéter.
Le service public d’éducation et de recherche, assurance de l’égalité de tous est menacé, plus particulièrement dans les jeunes universités comme Amiens. Les filières jugées peu rentables y disparaîtront à terme. Les investisseurs privés, alors premiers financeurs, ne les jugeraient pas digne d’intérêt. Les filières jugées rentables, richement dotées, seront l’enjeu d’une concurrence exacerbée entre universités, entre étudiants.
Les circulaires ne peuvent se substituer aux décrets. Les déclarations méprisantes ne peuvent apaiser le débat. Les mesures dilatoires ne peuvent remplacer la négociation. La menace du couperet des examens est un chantage qui ferme la porte au dialogue. La mobilisation universitaire a été exceptionnelle par sa durée, son intensité et son unité, initiée par le monde enseignant et rapidement relayée par les étudiants.
Le Conseil Municipal, convaincu que le système universitaire français doit profondément évoluer, avec des moyens renforcés, pour faire face aux enjeux du XXIème siècle, souligne que cette évolution ne peut se faire sans l’implication des communautés scientifiques et contre l’intérêt des étudiants de notre ville.
Le Conseil dénonce le blocage gouvernemental et appelle à un retrait de la loi LRU et des décrets du 24 avril 2009 et à une véritable négociation avec l’ensemble du personnel des universités et les étudiants.”

Grande randonnée parisienne avec la Marche des obstiné-e-s !, Dimanche 24 Mai

On a besoin de vous ! Pour l’université, Le lycée, l’école, la maternelle, l’hôpital, la poste, Bref, tout le service public menacé

DIMANCHE 24 MAI : Grande randonnée parisienne avec la Marche des obstiné-e-s
OOO plusieurs rondes intempestives OOO

Chers ami-e-s,
Le secteur public est menacé, et presque rien ne transparaît dans les médias. Concernant l’université, les médias parlent tous de reprise de cours, et insinuent qu’on baisse les bras et accepte les réformes et décrets contre lesquels nous luttons.
NON !!!!!!
Affirmons haut et fort que nous n’acceptons pas ces réformes montées à l’arrache au-dessus de nos têtes!
La marche des obstinés est partie le jeudi matin de Chartres. Vous pouvez la rejoindre le samedi 23 au matin à 10h30 à la gare de Maurepas (Gare SNCF La Verrière Boulevard Guy Schuller). Elle arrive le samedi soir à Nanterre.

Venez marcher avec nous ce dimanche !!!
Soyons nombreux !!!
Apportez vos banderoles, tracts, instruments de musique,
votre énergie et votre obstination !!!

10h-11h Petit déj. discussion
A Nanterre au bâtiment B ou devant le bâtiment B

Pour les marcheurs venant de loin:
Possibilité de laisser les affaires et la voiture pour la journée sur le campus.
Possibilité de dormir là la nuit du dimanche à lundi

11h Départ de Nanterre
Sur le campus, devant le RER

12h30 Esplanade de la Défense
Accueil par la ronde infinie des obstiné-e-s
Au pied de l’escalier de la Grande Arche

14h-16h Mairie de Neuilly.
Ligne 1 : Sablon

18h Louvre
Ligne 1: Palais-royal – Musée du Louvre

à partir de 19h Beaubourg
Devant le musée : Au pied du pilier qui supporte un pot de fleur doré, rondes et discussions inter-universitaires…

Tous les secteurs en lutte sont invités à participer à cette marche, pas uniquement les universitaires. Hôpitaux publics, EDF/GDF, …
C’est pourquoi la banderole de tête indique “Marche Obstinée” et ne met pas en évidence le mot “Universités”.

Tel de la marche:
06 78 34 84 75
Pour Nanterre-Paris, aussi: 06-30-32-66-21

vendredi 22 mai 2009

Le rapport d'étape sur la RGPP dans l'Enseignement Supérieur et la Recherche : ça va encore pleuvoir !

Cet article est issu du site des POOLPS que vous trouverez dans la colonne de droite, rubrique "Liens Mobilisation".

Il faut consulter de temps à autre le site officiel de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques). Le 13 mai, y ont été publiés un "deuxième rapport d'étape sur l'avancement des réformes RGPP au ministère de l'Education Nationale", et un autre sur "l'avancement des réformes RGPP au Ministère de l'Enseignement Supérieur et la Recherche". On y trouve la confirmation de ce que Poolp, entre autres, a souvent dit et toujours pensé: il est naïf et illusoire, voire trompeur, de combattre seulement tel ou tel décret (celui sur le statut des enseignants-chercheurs, par exemple) et non le cadre général, la logique et l'idéologie dans lesquels ils s'insèrent, RGPP d'une part, loi LRU, processus de Bologne et stratégie de Lisbonne d'autre part. En effet, nombre de décrets, lois et autres mesures en découleront, que nous ne connaissons pas encore dans leurs détails techniques.

Le rapport d'étape sur la RGPP dans l'Enseignement Supérieur et la Recherche, mai 2009. 5 pages.
Si l'on avait encore des doutes sur l'imbrication des (contre) réformes RGPP et LRU et pour vérifier qu'il s'agit bien d'une véritable offensive notamment sur la "mutualisation" et la flexibilité des emplois, l'organisation et le financement de la recherche, le transfert aux régions de la diffusion technologique, l'ajustement du scientifique au politique (modification du Haut Conseil à la Science et la Technologie)... des réformes dont les résultats, répartis entre changements effectifs et à venir, sont très suivis.

ce qui a été fait
-p.2, "le décret d'organisation de l'administration centrale intégrant la création d'un pôle de financement et contractualisation avec les universités a été publié".
- p.3 "le haut conseil de la science et de la technologie a été réformé le 19 mars 2009". Le HCST a notamment réclamé la réforme de la formation des professeurs d'écoles, dans un avis d'avril 2007 qui mérite d'être lu pour quelques détails d'une autre nature [1]
-la mesure "les modalités d'application de la loi LRU permettront une modulation de service complète des enseignants-chercheurs" est affectée d'une pastille orange, signe que la mesure n'est pas totalement en place... normal ! mais qusque tandem ?

Ce qui va changer bientôt
-"la Stratégie Nationale de Recherche et d'Innovation [2] sera validée en juin 2009 en Conseil des ministres" (La SNRI avait donné lieu à consultation... par internet encore). Elle passe par "la définition de priorités de recherche en concertation avec l’ensemble des parties prenantes", (...) la montée en puissance de la recherche sur projet, un reforcement de la sélectivité et le développement de la recherche privée et de ses partenariats avec la recherche publique" (p.1).
- le "nouveau contrat et la réforme statutaire du CNRS seront effectifs avant la fin de l'année 2009".

Ce qui reste à poursuivre (entre autres)
- p.3 "étudier les dispositifs favorisant la mutualisation des fonctions support entre universités dans le respect de leur autonomie". Ces dispositifs seront "renforcés, notamment à l'occasion de la mise en place des PRES dont les objectifs sont, notamment, de concilier la maîtrise des coûts de ces fonctions de support avec un meilleur service aux chercheurs, aux enseignants et aux étudiants."
- p.5 "La modernisation de la gestion des ressources humaines du ministère doit se poursuivre. Après la publication du nouveau décret "enseignants-chercheurs", une clause spécifique sera mise en place dans les contrats d'objectifs des organismes afin d'améliorer la gestion des personnels "chercheurs". [Afin de] "renforcer l'attractivité et la flexibilité des enseignants-chercheurs et des chercheurs" (p.1).


- Lire l'intégralité du rapport en annexe à ce billet ou sur le site de la RGPP.
- Pour vérifier que le programme est bien suivi, lire aussi le précédent billet de Poolp sur le programme général de la RGPP en matière d'enseignement supérieur, "Mieux positionner la France dans l’économie de la connaissance", 11 juin 2008.

[1] Pour en savoir plus sur le Haut Conseil à la Science et la Technologie :
- Loi n° 2006-450, avril 2006 de programme pour la recherche et décret n° 2006-698, juin 2006 relatif à la création du Haut Conseil de la science et de la technologie (HCST). Décret n° 2009-309 du 19 mars 2009 modifiant le décret n° 2006-698 relatif au HCST : placement du HCST auprès du 1er ministre et non plus auprès du Président de la république. Ce même décret a mis fin au mandat des membres du HCST sans nominations de remplacement à ce jour.
[2] Pour en savoir un peit peu plus sur la SNRI en SHS, visionner le diaporama Marc Ivaldi, représentant de V. Pécresse, économiste à Toulouse, présenté à la réunion de l’InSHS le 30 mars 2009 (sur le site de SLU).

DU PROCESSUS DE BOLOGNE À LA L.R.U, UNE CATASTROPHE ANNONCÉE



Cette vidéo est une conférence donnée par Geneviève Azam, Enseignante-Chercheure (en économie à l'université Toulouse 2 Le Mirail), membre du conseil scientifique d’Attac, le 23 mars 2009 à l'UTM (initiée par l'AG des personnels de Toulouse 2, ouverte à toutes et tous). Elle dure 1h00 et apporte une vision d'ensemble qui permet de bien se rendre compte que ce qui se passe pour les universités françaises s'inscrit dans un programme beaucoup plus vaste qui touche toutes les universités européennes.

Communiqué de la 3ème coordination nationale BIATOSS et ITA

La coordination nationale des personnels BIATOSS et ITA réunie samedi 16 mai 2009 à l’Université Paris 10 (Nanterre) déplore qu’après plus de 3 mois de mobilisation, aucune de ses revendications n’ait été entendue et qu’aucun dialogue avec l’ensemble de la communauté universitaire n’ait été ouvert par Mme Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elle s’inquiète notamment des conséquences de ce refus du dialogue sur la validation de l’année universitaire des étudiants. Elle condamne également les pressions exercées sur les membres grévistes de la communauté universitaire (enseignants-chercheurs, chercheurs, étudiants/es, BIATOSS/ITA).
Alors que commence la nouvelle campagne d’entretiens professionnels pour une partie des personnels BIATOSS et ITA, la 3ème coordination nationale des personnels BIATOSS et ITA réaffirme son refus que la rémunération (à travers les primes) et les perspectives de carrière des agents soient liées à un entretien d’évaluation arbitraire. Un service public de qualité ne peut être garanti s’il est accompagné d’une mise en concurrence salariale des agents.
En conséquence, elle demande le retrait du décret 2007-1365 (NOR : BCFF0761150D) concernant les fonctionnaires d’Etat, décret qui établit les bases d’un “entretien professionnel” en lien avec les choix d’avancement et de promotion décidés par l’administration, et la modulation du régime indemnitaire. Elle appelle l’ensemble de la communauté universitaire (enseignants-chercheurs, chercheurs, étudiants/es, BIATOSS/ITA) à signer la pétition demandant le retrait de ce décret :
http://www.jussieu.ras.eu.org/entretiens/

En effet, la mise en place de cette évaluation s’inscrit dans le cadre de la Révision Générale des Politiques Publiques (R.G.P.P.) via la loi sur les Libertés et Responsabilités des Universités (L.R.U.).
La 3eme coordination nationale BIATOSS et ITA rappelle donc ses exigences :
- l’abrogation de la RGPP, du Pacte Recherche et de la loi LRU qui mettent en place l’arbitraire, la précarité (CDD et CDI prévus)
- le retrait du projet de « loi sur la mobilité » des fonctionnaires
- le maintien de la fonction publique d’état
- l’alignement des droits des personnels non-titulaires sur les droits des titulaires (congés, primes, ancienneté, grilles de salaires, évolution de carrières, etc.) dans l’attente d’une intégration des personnels contractuels sur des emplois statutaires d’Etat,
- le maintien et la restitution de tous les postes dont BIATOSS et ITA supprimés au budget 2009 et l’annulation de toutes les suppressions prévues aux budgets 2010/2011 avec la mise en place d’un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires de la fonction publique d’Etat pour toutes les catégories de personnels;
- la fin du processus d’externalisation des tâches administratives et techniques qui menace les personnels BIATOSS et ITA.
- la reconnaissance pour ces personnels de leurs qualifications et l’abandon de l’évaluation individuelle basée sur la performance et le résultat, contre l’individualisation des salaires et des carrières,
- l’intégration des personnels précaires sur des emplois statutaires d’Etat (et notamment contre les CDD et les vacations à répétition),
- l’augmentation uniforme de 300 euros des salaires, aucun salaire en dessous de 1500 euros net
- le retrait des mesures qui visent à la suppression de la filière « bibliothèques »
- la fin du démantèlement des EPST et des UMR (unité mixte de recherche)
- le maintien de l’action sociale en direction de tous les personnels.
Elle rappelle également son soutien aux revendications de l’intersyndicale de l’administration centrale :
- Abrogation du décret de restructuration de l’administration centrale du MESR
- Abrogation de l’arrêté de création du pôle de contractualisation
- Maintien d’une direction de l’évaluation et de la prospective indépendante
- Arrêt du démantèlement de l’administration centrale des MESR/MEN et maintien des missions des postes.
En conséquence, la coordination nationale BIATOSS / ITA appelle à poursuivre la mobilisation en cours dans les universités pendant l’été et à la rentrée universitaire en participant activement aux initiatives proposées par la CNU, et notamment la tenue d’une Université en lutte d’été.
Calendrier
La coordination nationale invite de nouveau les personnels BIATOSS et ITA à participer aux actions proposées par la CNU, et notamment :
Mardi 26 mai :
- Manifestation interprofessionnelle (départ spécifique pour l’Enseignement supérieur et la Recherche) : Une demande est faite par la coordination BIATOSS – ITA pour que les BIATOSS et ITA soient en tête du cortège Enseignement supérieur et recherche.
Une Assemblée Générale Bibliothèques est proposée le matin à la Bibliothèque nationale de France (Site François Mitterrand) (à confirmer).
Mercredi 3 juin : 11e CNU à Paris 13.
Prochaine coordination nationale BIATOSS –ITA : Samedi 6 juin 2009 (lieu à confirmer)
Pour en savoir plus : http://biatossenlutte.wordpress.com/

G. Molinié, président de Paris IV, menacé par V. Pécresse

Le président de Paris IV, Georges Molinié, engagé dans le mouvement universitaire, a été menacé la semaine dernière par la ministre Pécresse publiquement d’être démis de ses fonctions avec mise sous tutelle de l’université. Cette menace fait suite aux décisions des AG de Paris IV de ne pas tenir les examens, aux centres fermés en raison des grèves des BIATOSS, aux non prélèvements de salaires contre ceux ci.
Georges Molinié est sommé de faire passer des examens, et d’ouvrir les centres de Paris IV. Sans quoi le ministère le démettra de ses fonctions et nommera un administrateur chargé de faire passer les examens sous protection policière, et de rouvrir les centres. Si cette menace était mise à exécution, ce serait une première.

Motion votée en AG des personnels de Paris IV, 18 Mai 2009

Face au chantage du gouvernement, continuons à résister !

Le gouvernement, dont la politique met en cause l’ensemble de l’éducation et de la recherche publiques dans notre pays, s’obstine à refuser de retirer les décrets et les réformes (statut des enseignants chercheurs et formation des futurs enseignants dite mastérisation) qui ont provoqué le déclenchement d’un mouvement demandant maintenant l'abrogation de la loi LRU et l'ouverture de négociations pour élaborer une nouvelle loi sur l'organisation des universités ; la titularisation des BIATOSS précaires et un plan pluriannuel de créations de postes, le retrait du Contrat doctoral unique et du décret sur le statut des enseignants chercheurs. Le gouvernement se refuse à entendre la colère des universités, exprimée très largement depuis six mois, et ignore la grève lancée depuis le 2 février. Pire, il utilise le chantage à l’examen pour en finir avec notre résistance et n’hésite pas à mettre en danger la formation de dizaines de milliers d’étudiants. Nous appelons la communauté universitaire de Paris 4-Sorbonne à poursuivre avec détermination le mouvement actuel et à dénoncer la campagne médiatique odieuse contre l’Université Paris 4, coupable de résistance aux attaques gouvernementales, et contre son président.

Dans ce contexte de mobilisation, les contenus pédagogiques du second semestre tels qu’ils étaient définis dans les maquettes et les livrets de l’étudiant, ne pourront tous être dispensés cette année.

En conséquence, l’université Paris 4-Sorbonne organise une période exceptionnelle d’activités pédagogiques jusqu’à mi-juin. Les cours tels qu’ils étaient prévus ne pourront pas être rattrapés. Un projet pédagogique spécifique doit voir le jour qui tienne compte des conditions particulières dans lesquelles les étudiants, pour certains en stage ou en période de contrat de travail, devront faire face à ce bouleversement du calendrier. Dans chaque UFR, dès que possible, seront convoquées des réunions de concertation entre étudiants et enseignants. Ils conviendront ensemble des contenus et des activités utiles à la poursuite de leurs études. Il s’agit pour les enseignants chercheurs de favoriser et de guider le travail autonome des étudiants, tout en leur permettant de poursuivre leur engagement dans la mobilisation.

Les étudiants seront libres de changer de groupe de TD s’ils le souhaitent et de passer en examen terminal. Le volume hebdomadaire d’activités pédagogiques ne pourra dépasser un volume raisonnable (entre 10h-15h en fonction du niveau).

Les séances de travail réuniront l'équipe pédagogique et les étudiants de chaque niveau ; elles seront programmées et le calendrier communiqué aux étudiants par affichage, mail et site web institutionnel. Chaque semaine, une plage 12h-14h sera consacrée à une assemblée générale commune des étudiants et des personnels. Afin que tous ceux qui le souhaitent puissent participer aux manifestations, l’absence des étudiants ne pourra être retenue contre eux. Les prochaines échéances sont l’après-midi du mardi 26 mai ainsi que le 4 juin.

Au cours de ce processus, enseignants, BIATOSS et étudiants se concerteront sur les modalités d’évaluation de ce travail et sur le contenu sur lequel il portera, UFR par UFR, niveau par niveau et UE par UE. Celles-ci devront être présentées et validées par les conseils d'UFR et le CEVU.

Aucun examen ni contrôle continu ne pourra porter sur des enseignements qui ont été dispensés pendant la grève, dans le cadre de cours délocalisés ou de cours auxquels les étudiants mobilisés n’auraient pu assister (enseignements au café, par Internet, chez les enseignants, etc.).

Les jurys se dérouleront au plus tard début juillet. Des commissions de recours, composées d’enseignants, d’étudiants et de BIATOSS, du comité de mobilisation et de l'institution, seront constituées au niveau de chaque UFR ; elles seront chargées d’examiner toutes les demandes et tous les recours. Chaque cas devra être étudié et aucun étudiant ne devra être pénalisé. Le cas échéant, un étudiant pourra se tourner vers une commission mixte d’observation et de médiation établie au niveau de l’université, où des représentants des étudiants et des personnels mobilisés siègeront à parité avec les représentants de l’institution. Elle se réunira chaque semaine.

Economisme et panlibéralisme : l'Université et les objectifs de l'OCDE

OCDE
Réformes économiques : objectif croissance 2009
Notes par pays (mars 2009)

La liste ci-dessous ne concerne que les pays membres de l’Union européenne, et parmi eux uniquement ceux pour lesquels les problèmes de l’Université sont abordés.

Allemagne
Mesures prises : dans plusieurs Länder, les universités peuvent maintenant sélectionner les étudiants et percevoir des frais de scolarité, ce qui rend plus flexible la gestion des ressources. La durée des cours universitaires a été réduite et le numerus clausus a été assoupli.
Recommandations : donner aux universités dans les Länder, qui n’ont pas encore pris de mesures en ce sens, plus de flexibilité dans la sélection des étudiants.

Autriche
Mesures prises : le premier contrat triennal de performance a été conclu en 2007 entre les universités et le gouvernement; il comporte une budgétisation fondée sur des indicateurs, de nature à renforcer le financement et l’autonomie des universités : 20 % du budget de l’université sont maintenant attribués en fonction d’indicateurs qualitatifs et quantitatifs liés aux résultats.
Recommandations : autoriser les universités à sélectionner les étudiants et à fixer leurs propres frais de scolarité afin d’améliorer la qualité du service et les incitations des étudiants. Mettre en place un dispositif de prêts remboursables en fonction du revenu ultérieur afin d’éviter l’exclusion des étudiants démunis issus de milieux pauvres.

Finlande
Réduire le temps d’attente nécessaire pour pouvoir entrer dans l’enseignement supérieur afin de faire baisser l’âge moyen des étudiants à l’université, qui compte actuellement parmi les plus élevés en Europe. Réduire la longue durée des études universitaires (en particulier pour le premier cycle) en incitant davantage les étudiants à achever rapidement leurs études et à entrer plus tôt sur le marché du travail grâce à la mise en place de frais de scolarité et au développement des prêts étudiants.

France
Élargir l’autonomie des universités au-delà de ce qui a été réalisé en 2007, surtout pour la gestion budgétaire, le recrutement et la rémunération du personnel. De plus, bien qu’on ait facilité les donations de fondations privées aux universités, de nouvelles mesures sont nécessaires pour favoriser le financement privé des universités, notamment en ayant davantage recours aux droits de scolarité, cette mesure se doublant de prêts étudiants remboursables en fonction du revenu ultérieur.

Grèce
Mettre en œuvre rigoureusement les réformes récentes concernant l’enseignement supérieur et les prolonger par des changements plus décisifs, en accordant plus d’autonomie aux universités et en subordonnant leur financement à une évaluation de leurs performances.

Hongrie
Mettre en place à l’université des droits de scolarité se doublant de prêts étudiants remboursables en fonction du revenu ultérieur.

Irlande
Envisager des frais de scolarité pour l’enseignement supérieur, financés par des prêts étudiants, de façon que les établissements d’enseignement supérieur répondent mieux aux besoins des étudiants.

Italie
Les taux d’obtention d’un diplôme sont faibles dans l’enseignement supérieur par rapport à la moyenne de l’OCDE. Les taux élevés d’abandon à ce degré d’enseignement diminuent l’offre de capital humain et représentent un gaspillage de ressources dans les établissements universitaires.
Mesures prises : une loi adoptée en août 2008 autorise les universités publiques à se transformer en fondations privées. Une loi adoptée au début de 2009 prévoit d’accroître la part des financements calculés en fonction des résultats dans le financement public, mais il reste à définir les modalités de sa mise en oeuvre.
Recommandations : développer les investissements financiers privés dans l’enseignement supérieur en augmentant les frais de scolarité et l’apport de fonds privés, afin d’accroître l’offre (qualitativement et quantitativement) de places à l’université et de faire baisser les taux d’abandon; mettre en place des prêts étudiants remboursables en fonction du revenu ultérieur.

Pologne
Instaurer des droits de scolarité pour les étudiants à temps plein dans les établissements publics d’enseignement supérieur, en même temps que des régimes plus généreux de bourses sous conditions de ressources et de prêts étudiants remboursables en fonction des revenus.

République tchèque
Les inscriptions dans l’enseignement supérieur augmentent rapidement, mais les taux d’obtention de diplômes demeurent faibles, ce qui freine l’innovation et la croissance de la productivité. L’expansion de l’enseignement supérieur exige davantage de ressources et des incitations plus efficaces aussi bien pour les étudiants que pour les établissements.
Mesures prises : aucune mesure significative n’a été prise. Des propositions sont élaborées en vue de lier le financement à des indicateurs de résultats et de qualité.
Recommandations : instaurer dans les établissements publics des droits de scolarité se doublant de prêts étudiants remboursables en fonction du revenu. Faciliter la coopération entre employeurs et universités pour mieux répondre à l’évolution des besoins de qualifications sur le marché du travail. Élargir l’éventail des programmes et améliorer l’accès des adultes aux études, en particulier pour les formations courtes.

Slovaquie
Le taux d’inscription dans l’enseignement supérieur, certes en hausse, est faible au regard des autres pays de l’OCDE, ce qui a des répercussions négatives sur la performance du marché du travail et sur la productivité.
Mesures prises : les Universités ont été autorisées à percevoir des droits de scolarité auprès des étudiants à temps partiel. Les autorités ont lancé le programme de modernisation Slovaquie 21, qui prévoit des mesures à court et moyen terme pour renforcer le cadre institutionnel de l’enseignement.
Recommandations : rendre les études supérieures plus attrayantes en proposant des programmes à visée professionnelle d’une durée de deux à trois ans. Étendre les droits de scolarité aux étudiants à temps plein et instaurer des prêts étudiants remboursables en fonction des revenus.

Suède
Développer les prêts par rapport aux bourses pour l’aide financière aux études supérieures et instaurer des droits de scolarité pour accélérer l’entrée des étudiants dans la vie active.

Reconnaissance des diplômes des universités catholiques : les sénateurs PS saisissent le Conseil d’Etat

Le groupe socialiste au Sénat a déposé, mardi 19 mai 2009, un recours en annulation contre le décret sur la reconnaissance par le Vatican de diplômes délivrés dans les universités catholiques françaises, devant le Conseil d’Etat.

Cette reconnaissance des grades et diplômes (1) des « universités catholiques et établissements d’enseignement supérieur dûment habilités par le Saint Siège », entérinée par un accord entre la France et le Vatican en date du 18 décembre 2008 suivi de la publication d’un décret le 20 avril 2009, fait l’objet d’une polémique depuis plusieurs mois.
La CPU (Conférence des présidents d'université) dénonçait dès décembre un texte qui « ravive inutilement le débat sur la laïcité ». L’Unsa-Education et le Comité national d’action laïque avaient également protesté.
Les socialistes dénoncent une atteinte à la laïcité

Les sénateurs socialistes montent au créneau à leur tour, estimant que cet accord constitue « une atteinte particulièrement grave au principe de laïcité ». Ils considèrent en effet que le monopole de l’Etat sur la collation des grades et diplômes est mis à mal par cet accord, qui permettrait « au Saint Siège de viser les diplômes, et donc le contenu des enseignements », indiquent-ils dans un communiqué de presse.
Les diplômes profanes aussi ?

La question du type de diplômes concernés par cet accord est de nouveau au cœur de la critique. Les diplômes dits « profanes » seront-ils reconnus ? Et de manière automatique ? Le ministère affirmait que non, dans un communiqué quelques mois plus tôt mais la confusion règne toujours sur ces deux points.

Les sénateurs socialistes estiment quant à eux que « le texte de l’accord n’opère aucune distinction entre diplômes profanes et catholiques » et qu’il « prévoit que le Saint-Siège sera compétent pour dresser la liste des diplômes qui devront être reconnus par l’Etat français ». Profane et automatique donc. D’où cette action devant le Conseil d’Etat.

(1) le baccalauréat, la licence, le master, le doctorat, ainsi que les diplômes à caractère religieux.

Communiqué intersyndical : Poursuite de l’action, 20 mai 2009

Seize semaines de fortes mobilisations dans les universités et dans les organismes de recherche ont mis par deux fois plus de 100 000 personnes dans la rue, et ont montré la force et l’intensité de la colère des personnels et des étudiants. Le gouvernement - s’il a dû concéder quelques reculs sur le décret statutaire ou l’organisation des concours pour l’année 2010 et faire quelques gestes financiers supplémentaires (bourses, chambres au CROUS) pour ne pas pénaliser les étudiants - refuse toujours de répondre sur le fond des revendications des personnels et des étudiants notamment sur les décrets concernant le statut des enseignants chercheurs, la réforme de la formation et du recrutement des enseignants, la restitution des emplois supprimés pour 2009 dans l’enseignement supérieur et les organismes de recherche et l’ élaboration d’un plan de créations d’emplois permettant de répondre aux besoins des universités et des organismes, l’arrêt du démantèlement des organismes de recherche publique.

En cette mi-mai, les intimidations dans les établissements se font de plus en plus nombreuses. Les organisations soussignées condamnent les mesures de retenues sur les salaires, la violence et le recours grandissant aux vigiles ou aux forces de l’ordre.

Les organisations soussignées appellent à poursuivre la pression, notamment en préparant :

- la journée d’action interprofessionnelle unitaire du 26 mai,
- l’Academic Pride : la Marche de tous les savoirs organisée le 4 Juin à Paris et en régions,
- la journée interprofessionnelle de manifestations du 13 Juin,
- des actions auprès des conseils d’universités contre le passage aux compétences élargies,
- des AG dans les laboratoires, les établissements, notamment pour préparer la réunion du Comité National du 10 Juin.

Signatures :

FSU (SNESUP, SNCS, SNASUB, SNEP)
CGT ( FERC SUP, SNTRS)
SOLIDAIRES (Sud Recherche EPST, Sud Education, Sud Etudiant)
SLU
SLR
UNEF

Appel Européen à la Ronde Infinie des Obstinés

Chers amis et camarades des universités d’Europe,

Depuis plus de trois mois l’Université française est en lutte.

Pendant plus de mille heures, des milliers de personnes ont tourné place de l’Hôtel de Ville, jadis place de grève, à Paris, pour manifester obstinément leur refus des décrets que veut imposer le gouvernement français aux universités et à la recherche, et plus généralement la loi LRU (Loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités) née du processus de Bologne qui, prenant prétexte de l’harmonisation européenne, vise à faire du savoir une marchandise.

Pour inscrire notre obstination au cœur des élections européennes, nous tournerons jour et nuit du 1er au 7 juin à Paris et vous invitons à nous y rejoindre pour manifester la véritable harmonisation de l’Europe de la connaissance et de la culture que nous souhaitons. Nous vous accueillerons plus particulièrement le vendredi 5 juin pour en débattre ; prévenez-nous de votre venue : rondeinfinie@gmail.com

Communiqué de la Présidence de Paris IV

L’assemblée des trois conseils centraux et l’assemblée générale des étudiants et des personnels de l’université ont décidé hier, le même jour, de faire en sorte que la fin de l’année universitaire puisse aboutir à une forme de validation acceptable pour les enseignements du second semestre 2008-2009.

Il faut saluer cette convergence, qui fait l’honneur de toute notre communauté universitaire à un moment particulièrement critique.

C’était la voie de la raison et le choix de la responsabilité, la seule issue possible pour éviter que des milliers d’étudiants, pris en otage par l’obstination gouvernementale, ne perdent une année d’études.

Mais ce n’est une victoire pour personne.

Les réformes très largement contestées que les ministères de l’Education nationale d’une part, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche d’autre part, entendent imposer par la force, n’ont pas été retirées et sont d’ores et déjà en voie d’application. Depuis l’automne, elles ont semé le chaos dans les universités. Demain, elles bouleverseront le fonctionnement de la recherche, la formation des enseignants, l’ensemble du système éducatif.

En s’engageant résolument dans le refus de tels désordres, notre université a pleinement joué son rôle, critique et responsable. Dans l’unité de toutes les forces qui la composent, étudiants, personnels BIATOSS, enseignants, elle a porté une contestation massive, pacifique, argumentée.

Cette contestation, il n’est pas question aujourd’hui d’y renoncer. Elle doit prendre désormais d’autres formes. L’heure n’est pas à la résignation mais, plus que jamais, à la vigilance et à l’action critique.

mercredi 20 mai 2009

Calendrier du Mardi 26 Mai, Michelet

12h : A.G. unitaire P1 & P4, dans le grand Amphithéâtre de Michelet

Annulation des Événements sur Michelet

Suite aux pressions du gouvernement sur l'université, les événements jusqu'alors programmés sont annulés.

Merci de votre compréhension.

lundi 18 mai 2009

"Les Irréductibles" Sept à Huit -TF1- 17/05/09

Les rédacteurs de l'émission "sept à huit" nous proposent un dossier sur les "Irréductibles" (ou mobilisés) de l'Université.

Présenté par Harry Roselmack

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

dimanche 17 mai 2009

La semaine politique de Franz-Olivier Giesbert 16/05/09

Du côté de "chez F.O.G" on pense plutôt mal du mouvement. Autant vous dire que le "brouillard" n'a jamais était aussi flou dans son "argumentation".

Encore une fois, l'information n'est pas partiale.

Je vous propose d'écouter le discours de France-Olivier Giesbert sur RTL. (cliquez sur le titre pour vous rendre directement sur la page)

Calendrier du Lundi 18 Mai, Michelet

La prochaine A.G. unitaire de P1 & P4 se tiendra à 12h dans le Grand Amphithéâtre

La question de la validation anime toujours le débat, et sera un point abordé en plus de celui de la mobilisation et des actions autour et sur Michelet.

Soyez Nombreux à venir

samedi 16 mai 2009

France-Info L'invitée du Samedi: Interview de Valérie Pécresse du 16/05/09

"Une solution sur mesure pour les 10 facs encore bloquées"

Interview de Valérie Pécresse, avec Jean Leymarie.

En cliquant sur le titre de l'article vous trouverez les répliques cultes de Mme La Ministre Valérie Pécresse.

"Lettre envoyée par le Président de la fac de Toulon" du 15.05.09 par Libération

Le Mouvement n'ayant pas lieu que sur Paris il est intéressant de voir comment les événements se passent pour nos collègues universitaires dans les autres villes;

À Toulon, on parle de retenue de salaire; vous accéderez au lien de la lettre du Président en cliquant sur le titre de l'article.

Libé/Labo : Cinq Jours à la une : Europe, Val et Universités 15/05/09

Libé/Labo présente une nouvelle vidéo assez générale, faisant le bilan d'une semaine d'article à la Une.

On trouvera notamment, comme l'indique le titre, une partie sur le mouvement universitaire.
Pour vous facilité la tâche ( si vous n'êtes pas curieux de toute la vidéo ), la partie sur la "Une Universitaire" se trouve à la 4'16 minute.



Vidéo envoyée par "Libération"

jeudi 14 mai 2009

Rue 89 en directe de la 10ème CNU, Marne La Vallée

Quelques Images de la 10ème CNU. Vous trouverez le lien vers l'article accompagnant les vidéos en cliquant sur le titre.



...

Le Monde -Votre Avis- question du jeudi 14 Mai

Voici encore un sondage ( fraîchement édité du 14.05.09 ) proposé par Le Monde à ses lecteurs.

Pour suivre l'évolution du sondage cliquez sur le titre.

Question du jeudi 14 mai 2009

Dans le conflit sur l'Université, qui vous paraît responsable du blocage actuel ?

Le gouvernement, qui fait preuve d’intransigeance ... 47,8 %

Les étudiants et enseignants en grève, qui font de la surenchère ... 36,9 %

Autant les uns que les autres ... 14,2 %

Sans opinion ... 1,1 %

Nombre de votants : 10693

mercredi 13 mai 2009

Concert : Mercredi 20 Mai à Michelet

Watch the scene of :
Michelet
l'Institut d'Art et d'Archéologie


Le mercredi 20 mai, le comité de mobilisation vous propose d'assister à un concert dans le grand Amphithéâtre de 16h à 20h.

Ce projet ambitieux de concert mettra en avant -sur la scène de Michelet-, de jeunes artistes talentueux et dynamiques.
Aussi nous vous proposons un ambiance rythmée, avec du Rock, Rock Progressif, ou encore du Jazz/ Funk

Les artistes :

- Jusan

- Wasteland

- Jack Tone

- This Is Max

- Emperör D'jîh a.k.a. Flying Saucers

entrée libre

3, rue Michelet; 75006 Paris
Metro : Vavin ou Raspail / Rer : Luxembourg ou Port Royal / Bus 38 : Val-de-Grâce

Le Monde " Sept présidents d'université en appellent au chef de l'Etat " 13.05.07

LE MONDE | 13.05.09

"Monsieur le président de la République,

Si nous nous permettons de nous adresser à vous maintenant, c'est que la situation dans les universités est grave.

Quelle que soit la façon dont on vous présente les choses, aussi bien officiellement que dans les médias, la confusion règne : on vous dit à la fois qu'il ne se passe rien de considérable et que tout rentre dans l'ordre, et en même temps que l'année risque d'être perdue dans des troubles et des désordres intolérables. C'est là un tableau pour le moins contradictoire.

La réalité est certes contrastée. Mais, dans certains établissements et dans certaines filières, il n'est pas sûr que les examens puissent se tenir dans des conditions correctes ni même simplement se tenir. Et la solution du décalage au début de l'été pas davantage le basculement en septembre ne constituent la moindre solution à ce type de problème. Il y a risque réel de non-validation du semestre, donc de l'année, ce qui est aussi catastrophique pour les étudiants qu'ingérable pour nos administrations - sauf à laisser les universités éventuellement concernées inventer, dans le cadre de leur autonomie, des modes de règlement du problème indépendants des contrôles strictement bureaucratiques des tutelles : à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.

Quel est l'état d'esprit des acteurs de la communauté universitaire ? On peut le présenter sous deux aspects. L'un d'eux, que vous avez sans doute perçu dès le début de la crise, c'est l'opposition et la colère de la quasi-unanimité des parties prenantes (sociétés savantes, organes décisionnels professionnels de l'enseignement supérieur, structures académiques, syndicats de tous bords...) vis-à-vis des deux grands chantiers que vos ministères ont ouverts : la réforme des statuts des enseignants-chercheurs et l'ensemble du dispositif de la formation et du recrutement des professeurs des écoles et des lycées et collèges. Une telle union n'avait jamais été vue.
Le second aspect est davantage et durablement porteur de tensions. Comme le traitement du premier point reste ambigu, subsiste une impression diffuse et tenace d'une volonté ministérielle de passer systématiquement outre les avis de la communauté universitaire. Pour parler clair, beaucoup n'ont plus confiance.

Pourtant, toutes les raisons ont été largement, clairement et publiquement expliquées qui entraînent à voir dans les mesures prises un ensemble de réformes sans grand impact positif, voire aggravantes, menées dans la précipitation et sans réelle consultation d'une communauté universitaire habituée à la collégialité dans la prise de décisions et encouragée depuis des années dans l'idée et la pratique qu'elle doit s'investir dans le gouvernement de l'enseignement supérieur et de la recherche.

La sagesse consiste évidemment à décider un moratoire, de manière à favoriser une réflexion réelle, et collective, sur cette question qui déborde amplement le milieu universitaire, et qui touche, justement parce que nous sommes une démocratie, tous les enfants de toutes les familles du pays.

Or que constatons-nous ? Il n'y a ni suspension ni moratoire - mais une série de mesures, d'indications, de commissions, de projets, d'annonces, qui conduisent à faire entériner des dispositifs confus, peu lisibles et globalement nocifs. D'où un sentiment général d'amertume, de colère, de rancoeur, voire de désespoir, qui aboutit à un mélange de consternation et de radicalisation avec le risque de comportements de plus en plus incontrôlables. C'est miracle que l'on en ait jusqu'à maintenant limité la propagation.

Qu'en sera-t-il quand on sera conduit à envisager que, par suite de l'obstination ministérielle ou d'une démarche excessivement tatillonne de l'administration des tutelles, des milliers d'étudiants puissent perdre leur année ? La démarche actuelle génère, dans le milieu de la culture, de la recherche et de l'enseignement, très attaqué et moqué ces temps-ci, un malaise profond, durable, et aux effets lointains, très peu susceptible de donner de l'attractivité à notre enseignement supérieur et à notre recherche.

Il faut donc, vite, des gestes d'apaisement vigoureux, radicaux et clairs, que vous seul, Monsieur le président de la République, pouvez accomplir avec éclat et avec sagesse. C'est la confiance qu'exprime de la sorte notre profond respect."

Pascal Binczak, président de l'université Vincennes-Saint-Denis (Paris-VIII),
Lise Dumasy, présidente de l'université Stendhal (Grenoble-III),
Anne Fraïsse, présidente de l'université Paul-Valéry (Montpellier-III),
Bernadette Madeuf, présidente de l'université Paris-Ouest (Paris-X),
Georges Molinié, président de l'université Paris-Sorbonne (Paris-IV),
Philippe Rollet, président de l'université Lille-I, sciences et technologies

Manifestation du Jeudi 14 Mai

Appel à un rassemblement à 14h devant Jussieu jusqu'à Sèvres Babylone

Sachez qu'à 11h30 les personnels hospitaliers se rassemblent à Montparnasse;

A côté :

La ronde infinie des obstiné-e-s
Avant la manifestation, la ronde infinie des obstinés rejoindra les personnels des bibliothèques publiques et la coordination nationale BIATOSS et ITA qui ont décidé d’un rassemblement :
sur le parvis de la BNF à partir de 12h.
Nous soutenons leurs revendications : arrêt du démantèlement de la filière "bibliothèques" et des services centraux la gérant ; abandon de la RGPP et des pertes de missions qu’elle entraîne ; abandon de l’entretien annuel d’évaluation et de l’individualisation des carrières et de la rémunération ; mise en place d’un plan de titularisation sans condition des précaires

Compte-rendu de L'AG unitaire P1&P4 de Michelet du Mardi 12 Mai

- Compte Rendu AG du mardi 12 mai 2009 –

Environ 450 personnes

Ordre du jour

État de la mobilisation
Revendications
Perspectives et Moyens d’actions
Point sur la validation du semestre

Tribune et ordre du jour votés à l’unanimité moins 4 abstentions



12h24 Début :

→ Etat de la mobilisation :

Étudiant : Bilan de la situation de la semaine dernière, depuis la CNU, il y a eu vote à l’échelle nationale de non tenue des examens. Savoir comment l’on continue la mobilisation dans les UFR mobilisés de France. Pour ce qu’il en est de Paris 1, l’UFR d’histoire a voté la non tenue des examens, l’UFR de philosophie propose une validation automatique. L’AG unitaire des UFR en grève a proposé par vote de principe la validation automatique avec AG souveraine, tandis qu’au même moment se tenait le CA. Au niveau national la CNU se tient demain à Marnes la Vallée. Jeudi et Vendredi journée de grève national pour les personnels de l’Université. Les AG de la Sorbonne ont comptabilisé 800 à 1000 personnes avec une faible part de personnes en faveur de la fin du mouvement.

Étudiante : Petit point d’information, précisons que l’AG du personnel de Paris 1 qui a eu lieu jeudi dernier, a appelé les UFR à suivre les décisions des AG unitaires. (Victor : reconduite de la grève de manière unanime)


→ Revendications :

Étudiante : Débat sur le projet de loi du 5 Mai, visant à changer la composition du CA afin que ce dernier n’élise le président de l’Université en fonction des besoins extérieurs avec donc une plus grande représentativité des membres de l’extérieur dans le conseil d’administration. Ainsi le président sera à la botte des entreprises et du gouvernement. Ajoutons à nos revendications la suppression de ce projet de loi.

Professeur : Projet de loi qui précise que les personnalités extérieures qui siègent dans le CA seront non plus nommées par le Président mais directement par le recteur avec ainsi un contrôle des entités politique de l’Université. C’est une proposition de loi de l’UMP (Benoîst Apparu) qui propose que les personnalités extérieures prendraient de plus part à l’élection du Président de l’Université ce qui n’avait pas lieu à ce jour et pourrait changer la configuration et les modes de présentation des Universités avec un président dont les décisions risquent d’être plus appuyées par les membres extérieurs. Il faudrait rajouter cela dans la plate forme de revendication si jamais vous êtes en accord avec ce point.

Étudiante : Je vais essayer d’être très brève, juste on n’a pas fait le bilan de Paris 4 mais moi ce que je vois c’est que cette nouvelle proposition de décret de loi est encore relevée par les enseignants et étudiants. Quelques soit les discussions et décisions n’oublions pas que la grève continue et on ne lâchera pas.

Plateforme de Revendications :

- Retrait du décret sur le statut des enseignants- chercheurs y compris dans la version issue des « négociations » au 6 mars 2009
- Retrait du décret sur la masterisation
- Titularisation des personnels BIATOSS et salaires 1500e minimum
- Plan de financement à long terme de l’enseignement (de la maternelle à l’université) et création de postes à la hauteur des besoins
- Contre les suppressions de postes dans toute l’éducation de la maternelle à l’université
- Abrogation de la LRU
- Retrait de la réforme sur l’allocation des moyens
- Retrait du Contrat Doctoral Unique
- Retrait du plan Campus
- Réévaluation du statut des enseignants titulaires d’un doctorat mais non-statutaires (Abrogation du critère des 900 h annuelles exigées par l’Etat pour pouvoir enseigner à l’Université en tant que chargé de cours ou de TD titulaire d’un doctorat mais non statutaire afin d’avoir un emploi conforme à son diplôme)
- Contre la hausse des frais d’inscription
- Contre le projet de loi sur le prêt étudiant

- Plateforme Reconduite jusqu’à la prochaine AG à l’unanimité moins 2 voix

- Nouvelle motion retrait du projet de loi du 5 Mai visant à changer la composition du CA : approuvé à l’unanimité moins deux voix





→ Moyens d’action :

- Reconduction de la grève jusqu’au 19 Mai : 4 abstentions, 2 ne prennent pas part au vote, 11 contre, reste pour.

- Reste de la Plateforme :

- Piquet de grève ÉTUDIANTS/ENSEIGNANTS
- Mise en place d’un comité de grève national
- Banalisation des cours les jours de mobilisation, AG, manifestation…
- Grande journée de mobilisation le mercredi
- Multiplication des actions de sensibilisation (tracts…)
- Création d’états généraux de l’Education et de la formation du Supérieur.
- Poursuite des cours alternatifs en extérieur

- Reconduction de la plateforme approuvée moins 3 abstentions, 2 ne prennent pas part au vote, 7 contre.


Professeur : L’enjeu fondamental n’est plus uniquement les deux décrets de mastérisation et des enseignants chercheurs, l’enjeu des examens est uniquement politique avec la mesure du rapport de force entre le gouvernement et l’Université. Il faut savoir qui a l’autorité, le ministère et les fonctionnaires d’autorité comme les recteurs ou est ce le corps enseignants et ceux qui font l’Université. Dans deux mois nous sauront qui a le pouvoir dans les universités. Pour Paris IV nous avons de la chance, la majorité des étudiants, enseignants, UFR et le président du conseil d’administration ainsi que les 3 conseils centraux sont sur la même voie, un refus avec l’impossibilité de faire passer les examens avec neutralisation de ces derniers. Dans la mesure ou il s’agit d’une décision, avec une cession très particulière, il faut inventer les manières de le mettre en œuvre et le proposer au ministère via les recteurs. Aux étudiants, tant Paris 1 et Paris 4, comprenez que les UFR ne sont pas sur la même voie mais pour Paris 4 il s’agira d’une neutralisation.

Professeur : Comme vient de vous le dire notre collègue, si nous adhérons à ce qu’elle vient de rappeler à Paris 1 le contexte est différent avec le Droit, les Sciences Economiques et les Sciences Humaines. Les étudiants de D et de SE doivent pouvoir passer les examens à l’issu d’un semestre à peu prêt normal. Les SHS sont minoritaires, cela est important car nous parlons de rapport de force et de stratégie. Notre nouveau président a décidé en accord avec le CA que les examens auraient lieu mais il considère attentivement les situations des SHS en grève et se préoccupe de la manière dont pourrait se terminer cette année exceptionnelle. Examens sur contenu allégé dont chaque UFR sera maître. C’est dans ce contexte que je propose donc une motion que je soumettrai au vote. Pourquoi cette longueur d’onde ? Encore une fois nous avons voté la grève et faisons une analyse de rapport de force différente, la situation n’étant pas la même. Il est inutile de demander à Pécresse soit neutralisation, soit validation automatique donc dans ces conditions nous ne voulons rien à voir avec cette ministre et prenons l’initiative d’examens en prenant compte d’un contexte exceptionnel.

Étudiant : alors sur la question des examens, comme cela a été dit par une enseignante de Paris 4 il y a là un fait politique. Ils ont eu la chance de faire une AG commune des UFR avec donc une décision globale qui a acté dans le sens d’une grève jusqu’à la fin. La question des examens a été réglée par neutralisation ce qui augmente le rapport de force. S’il y a des examens dans deux semaines comment faisons-nous ? Cela pose un problème en termes de mobilisation. Il y a la proposition expliquée ce matin par les profs de Paris 1 en licence, ce qui pose le problème en fonction de mobilisation et de continu d’évaluation. Ce seront des examens bidon, autant valider automatiquement. Tout le monde n’était pas là alors je ne vois pas comment nous allons faire concrètement et cela pose un problème politique.

Professeur : Je suis d’accord c’est rare, car si on propose des examens il y a donc un contenu et donc il faut le dire on signe la fin de la grève. La position est un peu dangereuse dès lors qu’on a revoté la grève donc cela me semble assez étonnant. La situation est certes différente mais la proposition engage l’UFR donc vous avez des décisions internes et vous pouvez rappeler que les UFR de droit et économie ont été en grève.

Étudiant : J’ai l’impression qu’à chaque AG on discute beaucoup mais je voudrais qu’en fin d’AG on ne s’assoie pas sur la décision et que cette dernière soit souveraine, on ne l’a déjà que trop fait.

Professeur : Je veux bien faire mes examens avec un brassard en grève, il faut se battre concrètement sur ce qui va nous permettre de sortir de la situation. Nous ne sommes pas les chefs dans l’Université, nous sommes sous contrat avec l’état et si on va à l’encontre ils peuvent ne pas valider. Nous n’avons pas le droit de valider un diplôme indépendamment de l’état. Nous ne pouvons les valider que si nous respectons le contrat. Je préfère des mauvais examens dans de mauvaises conditions. Si on brise le contrat on est plus les seuls à décider du droit à donner les diplômes. On peut se mettre d’accord sur un contenu minimal, vous êtes là pour apprendre à commenter, critiquer et vous pouvez le faire avec la documentation. Début juillet on sera théoriquement encore en grève mais le mouvement cessera quand les universités fermeront. On a perdu la course du temps, on propose nous au sein de l’UFR 03 cette décision mauvaise plutôt que de mettre la tête sur la guillotine en se persuadant que le couperet ne va pas tomber, ce dont je ne suis pas certain.

Étudiante : Si on ne respecte pas, on va casser notre diplôme nous devrons passer les examens en septembre. Alors validation automatique ou examen bidon, à un moment ou un autre il faut jouer le jeu et seuls les étudiants de Paris 1 devraient pouvoir voter. C’est difficile dans un contexte d’amphi car on ne peut pas contrôler ( Intervenant : « on s’en remet à leur bonne foi tout simplement » ).

Professeur : On ne peut délivrer de diplôme sans examens. La stratégie de certains est de tenter le coup, ce que je respecte. Ils ont déjà dit non alors chers collègues que ferez-vous quand tombera l’avis officiel ? On ne délivre pas sans tenue d’examen sinon c’est l’exceptionnel qui serait soumis au rectorat, qui a déjà dit non. Tout cela ne fait que commencer, les attaques ne font que commencer alors nous réglons un problème juridique qui est de délivrer un diplôme qui laisse les étudiants libres de s’inscrire où ils veulent, de maîtriser leur avenir, donc la discussion est là. Quand vous aurez l’avis comme quoi c’est non, vous allez faire quoi ? Vous allez faire quoi ? Et c’est là que l’on tombe dans le flou et nous on ne fait pas du flou. Ce qui n’est pas flou ce sont les jurys de délibération. Et là c’est marqué dans la loi, les jurys sont souverains alors pensez vous une seconde qu’on va éviter la validation ? On arrête de rire, on valide juridiquement l’année, on fait ce qu’il faut pour. On n’a pas voulu reculer les dates, on veut les mains libres pour continuer la lutte, pour utiliser le vocabulaire, voilà.

Étudiante : Pour le cadre juridique je propose une grande AG, une manif puis on rentre et on valide en tant qu’examen. Les seuls examens réalistes seraient des examens sans contenu. On peut remettre tout cela en cause. A partir du moment qu’une UFR dit « non tenue des examens », à partir de ce moment là je vois mal comment la ministre pourrait décider « écoutez pas de soucis il y a 10 000 étudiants qui n’auront pas examen ». Si cela est décidé c’est l’insurrection dans les facs. Qui aura le contrôle sur le contenu des examens ? (Intervenant professeur : « Nous ! »). Les contenus proposés dans les réunions sont des contenus trop important. (Intervenant professeur : « ça se joue à l’intérieur, nous décidons »). Laissez-moi terminer je vous prie. Quand il y a un vote énorme des étudiants il faut le respecter.

Etudiante : Certes le gouvernement ne dira pas, ok on valide, mais il ne va pas faire redoubler des milliers d’étudiants c’est évident aussi. Je comprends que les enseignants soient inquiets non par le ministère mais par l’opinion publique. Il faut continuer et pour se faire ne pas tenir des examens. Le gouvernement tente d’écraser le dernier corps social d’opposition, pensé majoritairement à gauche et c’est donc une tentative pour écraser ce corps. Ce qui joue ce n’est pas seulement les décrets, c’est bien plus grave que cela, ils tentent d’écraser les dernières formes de contre pouvoir qui existent.

Étudiante : Je suis assez d’accord avec la dernière intervention. Un des professeurs disait qu’on parlait trop des examens, qu’il fallait parler des lois. Il faut dire que ces commissions c’est du genre de cas par cas. On dit qu’on ne va pas être contre les étudiants grévistes, aurions nous du alors émarger ? Comment définir un gréviste d’un non gréviste ? On ne va pas biaiser les non grévistes, ne vous inquiétez pas. Il y a eu l’AG Paris 1 avec les SHS qui ont tous une même position de validation automatique. Ne faut-il donc pas le prendre en compte ?

Étudiant : L’opinion des médiats est importante et depuis la question des examens nous n’avons jamais eu une telle couverture médiatique. L’organisation des examens serait une victoire médiatique pour la ministre. Médiatiquement c’est impossible que le gouvernement ne désavoue l’université de Paris 1 si cette dernière ne fait pas d’examens. Il ne peut se mettre l’opinion à dos avec une telle mesure. Si les étudiants sont pour une non tenue … provoquer une insurrection ce n’est pas ce que veut le gouvernement et il ne faut donc pas lâcher.

Étudiante : Si la neutralisation est refusée nous ferons une validation automatique, on se retrouve tous le 12 juin, on signe, on boit un verre. Pourquoi Paris 4 ne pourrait pas voter pour votre décision ? C’est notre grève que l’on construit ensemble non pas uniquement à Paris 1, à Michelet mais sur l’échelle nationale. S’il y a des examens du 8 au 20 juin alors ces derniers ne sont plus dans la rue et vous cassez notre grève alors pourquoi ne pouvons nous pas voter ? Si Vous proposer cela (s’adressant à un professeur), c’est démocratique et donc si cela est refusé il faut se soumettre au jeu du vote. Si vous comptez tout de même le faire alors retirez votre décision.

Professeur : Les examens ne sont pas qu’un problème social, un contrat mais un vrai moyen d’action politique. Mme tout à l’heure vous parliez de ce problème en termes administratif, je ne suis pas juriste mais je peux vous dire que cela est possible. J’ai eu ma licence d’Histoire de l’Art sans jamais passer d’examens par simple validation des acquis. Je ne me place pas sur le plan juridique mais moral, je ne suis pas du matériel pédagogique, je ne suis pas une bibliographie, je ne suis pas un cours en ligne, je ne prépare pas un concours sur autre chose que les cours que je fais et je trouve donc difficile de les interroger sur n’importe quoi ou sur autre chose que les cours. Vous dites qu’à Paris 4 on va mettre la tête sur le billot, mais je ne suis pas certain que cela tombera. Le gouvernement fait de grands moulinets mais le jour ou Valérie Pécresse dira je ne veux pas valider les examens de la Sorbonne, alors nous inviterons les étudiants à une grande fête, ils signeront, auront tous 10 mais nous gardons cette solution en tout dernier recours.

Étudiant : Je crois qu’il y a un petit problème qui n’est que de forme j’espère. On ne veut pas que les étudiants se retrouvent tous en Septembre. J’entends dire que les grévistes ne seront pas pénalisés mais que faisons nous de ceux qui étaient ailleurs ? On ne peut faire du cas par cas, on veut une décision globale. Faisons du bidon, de la façade comme dit Poivert, on émarge et si on veut on donne un dossier pour donner plus. S’il y a examen sur contenu alors certains ne joueront pas le jeu. S’il y a des dizaines d’UFR ils ne pourront pas aller à l’encontre, il y a un vrai rapport de force. Pour ne pas casser la grève on dit validation automatique, on fera façade et nous devrons par la suite aussi parler de la question des masters.

Étudiante : Comme il a été question de bon sens, continuons. Un enseignant dit pas de diplôme sans examens mais juste une question, peut il y avoir des examens sans cours ?

Étudiante : je suis une étudiante qui finit cette année, étrangère. Comment faire ? Un examen sur connaissance abstraite ? L’examen sera sur quoi ? Pourquoi pas un choix homogène avec les autres facs ? Soit on fait tous des examens soit personne n’en fait !

Étudiant : Hier nous avons voté contre la tenue des examens en histoire. Il n’est pas dit en combien de semestre nous devons valider pour avoir les crédits européens dans les textes, ainsi on peut juste doubler les crédits d’un semestre.

Professeur : Je voulais répondre à propos du contenu pléthorique, des bibliographies et de tout ce qui sera objet des bibliographies chez nous. Tous les sujets doivent être soumis à la commission de validation pour voir si cela est possible. 50 000 étudiants en redoublement cela ne les affecte pas, Fillon a bien dit que si les matières sérieuses avaient leur diplôme, ceux qui sont dans la culture on s’en ficherait bien. Nous sommes dans un piège pour prouver que les gens de notre espèce sont des incapables. Il faut un minima pour défendre nos étudiants qui en licence sont des gens fragiles. En master le problème n’est pas le même, c’est tout ce que je voulais dire.

Étudiante: Nous voyons les deux tendances. Je veux parler des points pour dire ce sur quoi nous sommes en accord. Quelque soit la décision elle est mauvaise. Si vous ne voulez pas passer les examens cela n’est pas obligé. Quelle est la bonne stratégie ? Je pense que la non tenue des examens est un acte politique plus fort et je pense que cela serait bien mais là, attention, il ne faut dire que c’est un acte politique, qu’on prend des risques, c’est un combat et ce sont donc des choix à faire, nous devons en discuter. Il faut une décision unitaire pour trouver une solution.

Étudiante : Rapidement le gouvernement dit que c’est bien, qu’il n’y aura pas de suppression. Darcos a même dit pas d’examens pour les grévistes. Nous notre boulot est de dire que nous ne nous laisserons pas influencer par cela. Non le gouvernement ne nous dictera pas cela, 50 000 étudiants sans diplôme cela fera du bruit et si cela ne fonctionne pas faisons cette fête de l’émargement, c’est politique de dire que l’on décide pour notre Université et que cela le restera. Pour les Masters la question est différente, il faudra en parler avec les commissions de recours.

Étudiante : Personne en février ne pensait que en mai on parlerait de cela. Le gouvernement n’est qu’un tour de chauffe, l’année prochaine ce sera le tour des retraites. Alors 50 000 je ne vois pas, d’ailleurs c’est beaucoup … franchement cela fait quoi que 50 000 étudiants n’aient pas leur semestre, franchement ? Moi je ne serai pas contente, je me sentirai prise en otage. Tout cela retombera sur les enseignants.

Professeur : Nous demandons que ne participent à ce vote que les étudiants de licence de Paris 1 et les enseignants.

Étudiante : La question de master est différente mais nous l’écartons un peu trop vite. Je n’ai pas travaillé mon mémoire je n’aurai donc pas d’allocation et je passerai donc en septembre. Comment être certaine que ma note sera juste alors que dans ma classe j’étais la seule gréviste ? Pour les propositions, nous avons fait une liste avec toutes les façons de valider le semestre.

Professeur: La motion est donc retirée (s’adressant au professeur prenant la parole après). Je ne sais si j’aurai une position claire bien que je sois plutôt contre la tenue des examens. Si il y a examen je validerai de manière automatique et déguisée si il le faut en ne mettant pas en dessous de la moyenne à des étudiants à qui je n’ai pas fait cours.

Professeur : Le retrait de la motion parce que il nous semble que cette motion doit être soumise uniquement à des étudiants de Paris 1. Nous allons réfléchir à convoquer une AG que des étudiants de Paris1. La possibilité de doubler les ECTS est une information que nous avons entendue et nous voulons des informations pour nous décider sur cette ressource inattendue.

Étudiant : Le conseil d’UFR, auquel je n’ai pas été car je ne voulais pas à prit décision avec deux étudiants qui ont été un peu embarqués sans le vouloir. Si on ne veut pas d’examen sur contenu car il y a eu grève, il y aura des différences entre les profs en grève et pas en grève. Nous sommes en situation complexe il faut donc une réponse. On peut en discuter, on peut faire une commission paritaire pour en discuter avec examen de façade sans contenu. On doit voter validation automatique, puis on émargera si il faut. Il faut arrêter un peu ! On peut émarger, on peut trouver des solutions. Non mais vraiment concrètement on sait qui est plus ou moins de Paris 4 et on peut voter. La c’est de la magouille. On en parle ouvertement, on en discute et décide ouvertement, faut arrêter.

Professeur: C’est plus sympathique que seuls les gens de Paris 1 votent, on peut dénoncer son voisin si on le veut. Ils veulent une décision qui sera souveraine à part. Je voudrais dire qu’on a dit à Paris 4 que vous prenez des gros risques, mais je dirai que nous avons d’avantage de chance de gagner si Paris 1 se met sur la même voie que Paris 4.

Professeur : Je pense que ce genre de choses ne se règle pas en AG, et désolé Victor, je pense qu’afficher politiquement la poursuite se peut et qu’on peut cuisiner par la suite entre nous, par commission, par conseil d’UFR et ce genre de choses techniques ne se gère pas en AG.

Étudiant : Une proposition de vote très rapidement, on a mit en place des commissions mais là ces étudiants ne peuvent prendre part à la discussion. Je propose que l’on remette la motion de l’UFR. Non mais, non mais attendez c’est quoi cette attitude ? Le faire passer dans le dos de tout le monde ? Faisons-le en face. Sinon on fait notre cuisine de notre côté, mais qu’est ce que cela veut dire ?

Professeur : Tu ne peux pas dire cela, il n’y a pas d’élu étudiant à cause de la grève ! Tu ne peux pas dire cela ! Les étudiants ne le sont plus ! Donc tu ne peux dire cela, on t’a convié tu n’es pas venu voilà tout (avec énervement) !

Étudiante : Je suis de Paris 1 et je veux recueillir l’avis des étudiants de Paris 1. Je propose un vote séparé pour avoir l’avis des étudiants de Paris 1. Il faut ces deux propositions en contradictoire, c’est ce que je propose pour compter et savoir l’opinion majoritaire de l’UFR.

Professeur : Qu’entendez-vous par « principe » ? J’aimerai que la personne vienne s’exprimer pour dire ce qu’est un principe.

Étudiante : Pour ce qu’il en est des examens, cela fait 3 semaines de commission, pas de choix, cela devient urgent, faites un choix maintenant car cela devient urgent, ce n’est plus possible.

Professeur : Je réponds à mes collègues de Paris 4, je dis que pour Paris 1 le scénario envisagé est la tenue des examens par décision des UFR. Ensuite quant au vote je redis, nous pouvons voter mais ce sera un vote indicatif, on fait un vote indicatif et donc on peut consulter les étudiants de Paris 1 (Étudiante : « C’EST NOTRE AVENIR ON NOUS CONSULTE C’EST BIEN EFFECTIVEMENT !!! » Applaudissement). Je répète qu’on peut faire un vote indicatif et on réfléchi après en commission.

Étudiant : Cela veut clairement dire qu’on se désassocie du choix de l’AG. C’est pour cela que moi je veux que la proposition soit proposée car je ne sais pas ce qui va être décidé et je veux savoir. Cela veut dire quoi concrètement ? L’intérêt des AG c’est de se réunir tous ensemble. Soit on fait du démocratique, soit on fait un coup de force. Si on veut être légaliste il n’y a pas de corum avec absence des étudiants au conseil d’UFR. Il y a plusieurs propositions sur la question des examens. Des examens de façade sans contenu. Si il y a des examens bidon ce n’est qu’un truc de façade, officiellement non tenue des examens pour faire face au gouvernement et par derrière on signe pour le côté légaliste et on fait des examens pour une note.

Étudiant : Je pense que tout le monde a eu dans sa boîte malix un mail conviant les étudiants à venir à l’AG pour prendre une décision et au final vous faites marche arrière. Il faut cesser de prendre les étudiants pour des cons. Cela fait 3 mois que les étudiants tiennent le mouvement et maintenant vous nous refusez. On a notre mot à dire il faut le respecter, voilà !

Professeur
: A Paris 1 il y a une stratégie, c’est tactique, soit on valide et le gouvernement dira qu’il a gagné et nous aurons de la peine à relancer le gouvernement. Soit on valide automatiquement et le ministère ne valide pas et il y aura un grand mouvement. Je suis assez partagé. De toute façon cette AG doit décider définitivement si oui ou non il doit y avoir des examens. Les étudiants ont été avertis de l’AG pour tenue ou non des examens. Si ils ne sont pas là j’estime que les absents ont toujours tort. En tant que c’est une décision qui engage l’avenir des étudiants, je ne veux pas prendre en otage les étudiants et j’estime que c’est à eux de décider si ils veulent ou non courir le risque !

Vote en contradictoire des deux motions.
Motion Approuvée :
- Non-Tenue des examens / plus modalité de Validation (sur notation minimum, et majoration)