Bonjour à toutes et à tous,

Le blog de Michelet est resté quelque peu à l'abandon ces derniers jours, faute de temps.

Cependant sachez qu'il restera en activité temps qu'il y aura des informations à faire passer sur les difficultés que rencontre l'université.

Voici donc des nouvelles fraiches pour se rendre compte que, malgré tout ce qui se dit et cette période d'examens, le mouvement n'est pas terminé. Et pensez aussi que le blog reste un espace de dialogue, donc n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Pour commencer, prenez le temps de signer l'appel de Florence pour un enseignement de  l'histoire de l'art dans tous les pays de l'Union : http://www.apahau.org/

Bien à vous tous.

Appel de Florence


A l'occasion du colloque de Florence sur la didactique de l'histoire de l'art qui s'est tenu en vendredi et samedi 22-23 mai 2009, il a été décidé de lancer un "appel de Florence" pour sensibiliser les élites politiques, les futurs députés européens et l'opinion publique sur l'importance d'un enseignement d'histoire de l'art dans tous les pays de l'Europe, de l'école au lycée, pour mieux former les futurs citoyens européens.
Cet "appel de Florence" est mis en ligne dans différents pays de l'Union européenne pour lui assurer une large publicité et diffusion.

L'APAHAU, (Association des professeurs en Archéologie et Histoire de l'art des Universités) est une association loi 1901. Elle a pour but de créer un lien entre les enseignants-chercheurs en Archéologie et Histoire de l'Art des établissements de l’enseignement supérieur, de favoriser le développement des études dans ces domaines et d’aider à la diffusion des résultats de la recherche en France et à l’étranger. Elle publie une revue Histoire de l'art.

Un geste fort pour l’Europe : un enseignement de l’histoire de l’art dans tous les pays de l’Union. Chaque année, des millions de membres de l’Union européenne, ceux-là mêmes qui sont invités à voter le 7 juin, profitent du principe de libre circulation pour découvrir les paysages, les musées, les traces du passé et les œuvres d’art contemporain de leurs voisins européens. Comment faire de ce formidable mouvement, de ces multiples découvertes, en un capital européen, en une ressource pour l’édification de l’Europe ? En transformant, par un enseignement d’histoire de l’art à l’école, ce qui relève de la consommation en un processus d’acculturation, de prise de conscience d’un patrimoine commun, d’appropriation d’une histoire artistique vécue sous le signe de l’échange, depuis des millénaires, de Ségovie à Cracovie, d’Athènes à Édimbourg ou Copenhague, de Florence à Munich et à Budapest. Donner une dimension européenne à un tel enseignement d’histoire de l’art, qui n’existe à ce jour que dans quelques pays, l’instituer dans tous les pays d’Europe, ce serait, en associant les futurs citoyens d’Europe à leur propre histoire, donner un remarquable élan à une Europe de la culture. Alors que l’histoire de l’Europe a été faite pendant longtemps de conflits qui opposaient des peuples, de traités qui ont divisé arbitrairement un territoire, de langues imposées injustement, de dominations culturelles, alors que le fonctionnement de l’Union est vécu comme quelque chose de compliqué et de lointain, l’histoire des formes artistiques constitue pour l’Europe un continuel processus d’échanges, d’enrichissements mutuels à tout niveau de la création dans un espace commun, du modeste maçon de village (qui met en œuvre des savoirs et des références architecturales venant de différents pays), à Léonard de Vinci, Picasso et Ingmar Bergman. Ainsi, par l’apport des « Barbares », Rome put revivifier l’héritage artistique de la civilisation grecque ; dans l’Espagne des Omeyades se réalisa une brillante synthèse entre les cultures arabes et européennes, notamment dans l’architecture ; avant le premier conflit mondial, l’Art nouveau (également appelé selon les pays Jugendstil, Stile Liberty, Modern Style ou Modernismo) réunit, en dépit des tensions nationales et linguistiques, une communauté européenne des arts. Instituer un enseignement d’histoire de l’art à l’école dans tous les pays de l’Union permettrait à tous ses habitants de comprendre l’esprit de communauté artistique qui unit l’Europe depuis plus de trois millénaires. Les œuvres d’art, de la mosquée de Cordoue aux photos des châteaux d’eaux des Becher, étudiées dans leur dimension historique, sont la meilleure introduction aux religions, aux mouvement d’idées et aux civilisations qui ont forgé l’histoire du continent , et à la place artistique que peut tenir l’Europe dans la civilisation globale actuelle, alors que les formes artistiques empruntent de nouvelles voies et que les échanges s’accélèrent et se multiplient. Le langage des images, très présent dans les expressions les plus contemporaines, est commun à tous les citoyens de l’Union. Dans les 27 pays de l’Union, une formation d’au moins une heure hebdomadaire en histoire de l’art serait pour chaque jeune européen un moment précieux de rencontre avec la richesse artistique de sa cité, de son pays, de l’Europe, une incitation à la mobilité et à la découverte au sein du continent, d’intégration culturelle européenne dans le respect de l’histoire.. Du patrimoine industriel aux traditionnels beaux-arts, des vestiges archéologiques aux créations les plus contemporaines, cet enseignement serait naturellement ouvert : ouvert à toutes les composantes et populations qui forment l’Europe actuellement, et apte ainsi à mettre en confrontation les objets de la civilisation européenne avec les cultures du monde ; ouvert à l’avenir, en intégrant pleinement la création vivante. Un enseignement d’histoire de l’art, de l’école au lycée, dans tous les pays de l’Europe, est un geste que l’Union doit faire pour l’Europe, ses générations futures, la conscience de son avenir.

Signez l'appel ici : 

mardi 17 mars 2009

Compte-rendu de l'AG unitaire de Michelet du Mardi 17 Mars



Environ 220 personnes

État de la mobilisation

Étudiante

Compte-rendu de la CNE.
Question de la validation des semestres.
Une réflexion sur la période d’examens est soulevée.
Les notes données en période de grève ne pourront pas être prises en compte.
Rejet du décret sur le statut des ensignants-chercheurs et la masterisation.
Abrogation de la LRU.

La journée du 19 doit être action symbolique mais aussi insuffler un mouvement : les 24 & 26 Mars seront des journées de manifestations.

Enseignant
Point sur le communiqué du matin sur la CNU (Cf blog)
Revendique la démission des directeurs de composantes comme moyen d’action

Étudiante
Encourage les gens à se mobiliser et à s’exprimer au cours des AG et en permanence.

Responsable de la bibliothèque de Michelet
Les autres bibliothécaire sont à l’AG de la Sorbonne. Ils soutiennent le mouvement.
Ils sont conscients de la gravité du problème et des enjeux pour les enseignants-chercheurs et futurs enseignants…
Ils souhaitent montrer qu’ils existent, dénoncer les situations précaires, suppression de postes, etc
Ils ont fait un tract par Paris 3 pour une manifestation demain pour les BIATOSS.

Enseignant
Rappelle suite à Charlotte que les pseudos avancées ne servent à rien, c’est un leurre.
Il renvoie au texte de Olivier Beaud (cf Blog).
Surprenante mobilisation qui s’installe dans la durée.
Remerciements pour la mise en place de la journée de demain.

Enseignant
Suite à la réunion des universitaires de Paris 4 pendant la matiné, il fait un compte-rendu.
La communauté enseignante a peur de continuer le mouvement, ça entraînera nécessairement la non validation du semestre… C’est très problématique, donc inquiétude au sein de l’UFR de Paris 4.
La grève en même temps mettait ça en cause aussi, c’est un enjeu qui est une conséquence mais ils sont déterminer à aller jusqu’au bout. Il y a une dynamique de ce mouvement, donner une lueur d’espoir.
On a le sentiment qu’il n’y a pas d’efficacité à cette grève des cours.

Il faut conserver l’unité de ce mouvement, le plus dur est encore devant nous, il est très plaisant de pouvoir organiser des journées comme celle de demain, et c’est ce qu’il faut continuer de mettre en œuvre.

Il fait passer le message du Président Molinié (Paris 4)
Les « avancées » sont nules et non existantes, il faut donc continuer le combat !
M Farnoux partage le point de vue de M Molinié : continuer mais laisser la liberté aux non-grévistes.

Étudiant
Le problème du concret : comment on va faire pour valider notre année ?? C’est la même chose quand des salariés font grève et n’ont pas de paye.
Combien de temps ça va durer ? Comment on va faire pour valider, etc ?
Pour le moment il n’y a pas de décisions affirmées, cette question doit être résolue entre enseignants et étudiants.
Cette AG ne doit pas servir qu’à réfléchir à cette question : il faudrait faire une réunion spéciale sur ce sujet.

Pour le moment il y a une réelle volonté de donner une nouvelle dynamique au mouvement

Enseignant
Reprend les propos de M Farnoux.
Il est simple de rassurer les gens, c’est tout simplement l’extension du semestre.

Revendications

Étudiant
Situation qui montre la précarisation au sein de l’université et de nombreux autres secteurs. Il est nécessaire de mettre en avant la globalisation des revendications, l’unité au sein des différents secteurs doit être mise en place.

Enseignant
Intervient sur la question de la revendication « abrogation de la LRU ». Il a pris contact avec une juriste qui dit que l’abrogation est difficile à mettre en œuvre sur un plan juridique. Elle pense qu’il faudrait un projet de loi modificative de la LRU.
L’abrogation est nécessairement très longue, on peut demander la modification de certains articles de la loi.

Étudiante
Des groupes de travail ont été mis en place hier. Ils sont ouverts à tous, n’hésitez pas à venir y participer.

Étudiant
Revient sur la question du CDU qui est un contrat précaire, c’est scandaleux, on ne connaît toujours pas la rémunération minimale qui sera mise en place.
Il faut parler de RETRAIT du CDU, et non pas se contenter d’ouvrir des négociations.

Étudiant
Pendant la CNU et la CNE
Il ne peut pas y avoir de négociations sans avancées, ce qui n’est pas le cas pour le moment.
Il n’y a toujours pas eu de grand mouvement pour refréner ces réformes multiples.
L’abrogation exprime le ras le bol général de ce système qui va clairement vers un système de plus en plus inégalitaire, on a aussi une force de proposition.
Il faut mettre en place une université ouverte à tous et égalitaire.
On se bat contre cette loi, on doit chercher à proposer autre chose !
Appel à mobilisation au groupe de travail

Enseignant
Il propose d’interpeller les élus divers de l’opposition qui doivent s’exprimer sur ces questions.

Étudiante
La banalisation a ses limites, elle suggère qu’il faudrait passer à autre chose.

Étudiant
Mise en place des groupes de travail
Groupes d’actions, de mobilisation
Faire avancer les choses de façon efficace

Étudiante
Quel est l’intérêt de la banalisation toute la journée ?
Être en grève pour les profs qui continuent de faire en cours en même, pour qu’ils puissent être un peu cohérents.
Ensuite une AG ça se prépare, une manif aussi, il y a besoin de temps, et c’est le minimum une journée par semaine.
Ensuite, le moral des troupes est en baisse : les étudiants et les profs dépriment et veulent reprendre les cours alors qu’il n’y a rien de fait sur le fond. Mais ça marque une peur et un recul : il est important de continuer !
Aujourd’hui il y a des étudiants, des profs et des biatoss
Les gens du comité de mobilisation et les enseignants en grève sont ceux qui bossent et qui aiment les cours ! Nous ne sommes pas là pour saouler l’université mais pour la sauver !!

Étudiante
La banalisation ça ne fonctionne pas, il faut bloquer, ça sert à garantir l’égalité de tout le monde.
Elle n’a pas eu cours depuis longtemps (et son cerveau commence à faire pschiit), c’est fatigant mais essentiel !

Étudiante
Propose d’inonder les boites aux lettres de l’Élysée.
Cours hors les murs

Étudiante
Le mouvement de protestation doit s’étendre à l’ensemble du pays et de façon interprofessionnelle.
Il ne faut pas compter sur l’opposition, le PS était pour la LRU !

Étudiant
Parle du blocage
Il y a une mystique du blocage
Ne comprend pas les arguments en faveur du blocage
Du point de vue historique, pendant le CPE c’était cohérent, mais pour la LRU c’était pas efficace, c’était contre-productif.
Les raisons pour c’est de permettre au personnel hésitant de faire grève sans pour autant se déclarer, et de tracter et de sensibiliser.
Par contre ça n’amènera personne, ça créera des divisions.

Étudiant
On a 6 semaines de mobilisation dans les pattes, on fatigue mais en même temps il y a de plus en plus de gens impliqués et mobilisés.
La journée du 19 va redonner un coup de boost au mouvement.
Il est important de continuer le boulot auprès des lycéens, ils ont voté le blocage pour la journée de jeudi à Montaigne.
Les diffs dans les gares c’est motivant, il y a un bon rapport qui s’établit avec les gens.
Il faut faire tout ça ensemble le 19, le 24 et le 26 !!!
C’est par l’unité qu’on gagnera !

Enseignant
Suspension des cours pour les journées d’actions : aucun cours ne peut se tenir, il faut travailler ensemble les 2 UFR en fermant les salles de cours.
Ces journées doivent être consacrées à la réflexion sur le sujet de la mobilisation. C’est un bon moyen pour faire avancer les choses.

Enseignant
Taux de grévistes impossible à établir
Faux problème sur le fait que les cours se tiennent ou pas, être libre de faire ce travail de la grève. « Nous sommes des grévistes payés ». On peut tenir jusqu'à Pâques (calendrier gérable)

Envoie d’un message pour suspendre les cours les jours de mobilisation, très grande majorité qui a suivi les demandes. Décision de fermer toutes les salles de cours demain et jeudi.

Étudiant
Caisse de grève
Appel a la mobilisation


Vote élection représentants CRP de mercredi 18 Mars
Paul, Audry, Elsa, Nicolas
Adopté

Vote CNE et CNU 21 & 22 Mars
Victor, Manon, Ophélie
Adopté

Étudiant
Il appelle à la participation des enseignants et personnels Biatoss pour la CNU lundi prochain à Strasbourg.

Vote du type de mandat
En contradictoire
Semi impératif adopté

Votes des revendications
- Vote de la plateforme
Conservation adoptée

- Vote en contradictoire :
- Abrogation de la LRU 65 voies
- Adoption d’une loi modificative de la LRU rédigée en réelle concertation avec la communauté universitaire 117 voies ADOPTÉE

- Vote en contradictoire :
- Retrait du projet de contrat doctoral unique ADOPTÉE
- ouverture de négociations sur le CDU

- Grève totale reconduite
- Piquet de grève reconduit
- Mise en place d’un comité de grève national

- Vote en contradictoire :
- Banalisation des cours les jours de mobilisation ADOPTÉE
- Banalisation des cours les heures de mobilisation
- Blocage les jours de mobilisation

- Mise en place de groupes de travail relatifs à la mobilisation
- Grande journée de mobilisation le mercredi
- Multiplication des actions de sensibilisation (diff de tracts, etc)

Nouvelles propositions :
- Création d’états généraux de l’Education et de la formation du Supérieur
- Interpeller les élus de l’opposition de toutes les façons possibles
- Inonder les boites aux lettres de l’Élysée et du Ministère de l’Éducation
- Poursuite des cours en extérieur

Prochaine AG Mardi 24 Mars à 10h
Manifestation 24 après midi

Calendrier du Mercredi 18 Mars, Paris 1

Institut de géographie

14h30, Petit Amphi
« Une approche transcalaire de la mise à l'écart des étrangers en France et en Europe »
Débat avec Olivier Clochard, laboratoire Migrinter.

17h, salle 402
Projection du film « Still Life », de Jia Zhang Ke.
Film présent aux festivals de Venise et Cannes en 2007 et dont l'histoire se déroule dans la vallée des 3 gorges, pendant la construction du barrage et sa mise en eau progressive. Proposé par Marie Chabrol.

L’Institut de géographie « hors les murs »
Action occupation d’un lieu dans Paris dès le matin (à préciser)

La Sorbonne « hors les murs »

Dans le cadre du programme !!! La Sorbonne est toujours dans Paris !!!

11h La Grèce antique à Paris
Visite-Conférence avec G. Deschodt et J. Delamard
Rendez-vous à la sortie du métro Gaïté

14h Le Paris des Guerres de Religion
Visite-Conférence avec L. Tatarenko et F. Micallef
Rendez-vous place du Louvre, devant l’entrée de l’église Saint-Germain l’Auxerrois

16h Paris canalisé : ballade sur les traces de la Bièvre
Visite-Conférence avec H. Dewez et C. Letouzey
Rendez vous à la station RER Cité Universitaire, côté Parc Montsouris

La Sorbonne « intra-muros » (si la porte n’est pas close)

11h, amphi Richelieu
AG commune des Universités de la Sorbonne

15-16 h, salle D 640
« La presse, l’histoire et la bande dessinée »
Débat-conférence organisé par Sylvain Venayre
Invités :
Claude Gendrot, éditeur chez Futuropolis, ancien directeur éditorial des éditions Dupuis, ancien rédacteur en chef de Pif-Gadget et de Métal Hurlant,
Jean-Philippe Stassen, auteur de BD, auteur notamment du premier BD-reportage paru dans la revue XXI,
Christian Cailleaux, auteur de BD, auteur notamment de dessins d’humeur régulièrement parus dans Le Figaro.

14h-17h, amphi Richelieu (sous réserve)
« Faut-il faire un procès d'intention au gouvernement ? »
Débat politique organisé par S. Lalanne (MC en Histoire à Paris 1)
et Florence Brisset (Doctorante en Sciences Politiques à Paris 1)
avec Bertrand Monthubert (PS), Laurent Audoin (Verts) et d'autres intervenants.

16h-17h30, Amphi Lefebvre
« Actualité de la conflictualité au travail »
Rémy Caveng


Tolbiac

9h-11h, amphi H (à confirmer)
Débat sur « La Commune » organisé par les étudiants

11h30-12h30, amphi L,
Poursuite des travaux sur « L’homo donator » à travers la mise en place d’une recherche collective.

12h-14h, amphi à préciser
Dans le cadre du cyclé Ciné et révolution
Projection avec Pierre Serna de « La nuit de Varennes » d’Ettore Scola.


15 h, 12ème étage
« Le triomphe romain d'Université »
Atelier performance animé par Gaelle Deschodt

16h-18h, amphi J (à confirmer)
« Grève générale et révolution »
débat animé par les membres de l’association Les marxistes unitaires.

17h-18h30, amphi N
« L’identité nationale existe-elle ? Réponses d’historiens »
Décat avec notamment Vincent Denis, Nicolas Offenstadt, Fanny Madeline.

Calendrier du Mardi 17 Mars, Paris 1

Institut de géographie

8h30-10h puis 11h-12h30, Grand Amphi
Projection du film réalisé par l'IRAM, L'Office du Niger :
« Du travailleur forcé au paysan syndiqué »
Débat proposé par Bernard Tallet.

13h-14h30 et 16h30-18h, Grand Amphi
« Chine, le lien et le réseau »
Conférence-débat proposée par Thierry Sanjuan.

L’Institut de géographie « hors les murs »
10h, Parvis de Notre Dame
« Le Larzac, du camp militaire à l'autoroute »
Conférence hors les murs proposée par M. Guieyss.


La Sorbonne « hors les murs »

Dans le cadre du programme !!! La Sorbonne est toujours dans Paris !!!

10h, Le Paris des Lumières
Visite-conférence avec V. Denis, R. Markovits, J.-L. Chappey, P. Lemaigre-Gaffier
Rendez-vous place du Palais Royal

14h, Le Paris universitaire au Moyen Âge
Visite-conférence avec Cl. Gauvard et A. Destemberg
Rendez-vous place de la Sorbonne, devant la statue d’Auguste Comte

16h, Le Paris des barricades, des Mystères de Paris et des Misérables
Visite-Conférence avec M. Bouyssy
Rendez-vous passage Molière, devant la Maison de la Poésie

La Sorbonne « intra-muros » (si la porte n’est pas close)

10h à 12h, UFR de Philosophie, Sorbonne, esc. C, 1er étage, salle Halbwachs
« Quel avenir pour la philosophie ? (2e partie) »
avec Paul Rateau, Guy-Félix Duportail, Xavier Guchet et Jean Salem

10h-11h, amphi Descartes
« Il était une fois l'autogestion. Histoire d'une utopie politique contemporaine »
Conférence de Frank Georgi

11 h-12 h, salle Marc Bloch
« L’invention de la quantification normative au pays de Sumer
en 2000 av. J.-C. et la chute de l'empire d'Ur »
Conférence de Francis Joannès

12h- 13h, Amphi Descartes
« Mythes, histoire et politique: les expériences antiques »
Conférence de Violaine Sebillotte

15h-17h, Salle Picard, Escalier C, 3ème étage (en cas de blocage de la Sorbonne, rendez-vous à 15 h devant la statue d'Auguste Comte sur la place de la Sorbonne pour une solution de repli à Tolbiac).
Dans le cadre du cycle de conférences alternatives sur Les mouvements étudiants en Europe centrale aux XIXe & XXe siècles, Antoine Marès & Alain Soubigou vous convient à une conférence de Catherine Horel, directeur de recherches au CNRS, intitulée « Les cercles Petöfi dans la révolution de Budapest de 1956 ». Catherine Horel présentera aussi la situation actuelle du CNRS.

15h, Amphi Turgot
Dans la série L'Orient construit par les historiens :
« Maurice Lombard et le déclin de l'Islam »
Conférence alternative animée par Eric Vallet,

15h-17h, Salle Marc Bloch
« Qualification et compétence : le travail en perspective »
Discussion avec les sociologues Lucie Tanguy et Françoise Ropé
et les historiennes Dominique Margairaz et Anne Conchon,


Tolbiac

8h30-9h30, amphi K,
Débat autour du concept de « Maître ignorant » de Jacques Rancière
organisé par les enseignants de sciences sociales de Paris 1

9h30-10h30, amphi K
« Le monde à l'envers »
Cécile Marin, cartographe au Monde Diplomatique, nous présentera le dernier atlas 2009 du Monde Diplomatique.
Animé par Anne Le Fur et Antonine Ribardière.

11h-13h, amphi H,
Projection du film « Blue Collar » de Paul Schrader,
suivie d’une discussion animée par Jean Dellemotte.

Zeke, Jerry et Smokey, trois ouvriers d’une usine automobile de Detroit n’arrivant plus à boucler leurs fins de mois, décident de braquer le coffre de leur syndicat local. Le coup s’avère d’abord être un flop et le profit bien maigre : 600 dollars et quelques documents sans apparente valeur marchande. Pourtant le syndicat déclare avoir perdu dans l’affaire plus de 10000 dollars. Et Zeke réalise bientôt qu’un carnet compromettant fait partie du butin du cambriolage.

13h-15h, amphi L
Projection de « Pepe le Moko », de Julien Duvivier
avec présentation et débat sur le thème du film colonial par Nadine Picaudou

Nuit de l'Université, Paris, Mardi 17 Mars

Communiqué et motions de la 6e Coordination Nationale des Universités, réunie à Dijon le 16 mars 2009

Communiqué du matin

Depuis six semaines, l’université et la recherche sont en grève. Cinq coordinations nationales des universités, quatre coordinations étudiantes, deux coordinations de la CNFDE se sont réunies à ce jour ; les laboratoires en lutte, les docteurs non titulaires et doctorants, ainsi que les salariés de l’Education Nationale et les parents se sont également constitués en coordinations ; les IUT, les BIATOSS s’organisent en coordinations dans la semaine qui vient. En dépit d’un mouvement sans précédent, malgré des centaines de motions, d’analyses produites depuis des mois, malgré les dizaines de milliers de manifestants rassemblés chaque semaine, les ministres de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et de l’Education Nationale persistent à ignorer l’ensemble des revendications des enseignants, des étudiants, des chercheurs, des personnels administratifs et techniques, en particulier l’abrogation de la loi LRU et du pacte pour la recherche. Une mascarade – l’annonce d’une année de « transition » vers la masterisation – en suit une autre – la « réécriture » du décret statutaire. La plupart des dossiers sont tout bonnement absents des discours de V. Pécresse et de X. Darcos. Comme si cette farce n’était pas suffisante, 92 députés de la majorité viennent de déposer avec le plus grand cynisme au regard de la situation actuelle un projet de loi, en continuité avec les préconisations de l’OCDE, qui entend faire porter aux seuls étudiants et à leur famille le coût du désengagement sans précédent de l’Etat de l’enseignement supérieur.

La 6e Coordination Nationale des Universités réunie à Dijon dénonce l’irresponsabilité et le cynisme des ministres dans la gestion d’une crise majeure de l’enseignement supérieur et la recherche. Ils portent seuls la responsabilité de la radicalisation du mouvement. Ils ne représentent en rien l’esprit de notre communauté. La Coordination Nationale des Universités refuse tout chantage qui enfermerait les personnels et les étudiants dans le dilemme : sauver la promotion actuelle ou sauver les promotions à venir. Elle ne peut être tenue pour responsable d’une situation que nous subissons. Elle exige du gouvernement le retrait des réformes contestées et la mise en place urgente des conditions d’ouverture d’un véritable dialogue. Elle appelle au renforcement d’une mobilisation unitaire et à la multiplication de ses actions. Elle ouvre, aujourd’hui lundi 16 mars, à Dijon, le « printemps des universités et de la recherche » dont le premier acte aura lieu le 19 mars 2009.

Motion concernant le porte-parolat de la CNU

La CNU est formée par la réunion des personnels administratifs et techniques, enseignants et chercheurs, étudiants, mandatés par les AG. Elle représente la majeure partie des universités et institutions d’enseignement supérieur public et de recherche français. La CNU est une organisation représentative du mouvement.

La CNU désigne pour la représenter une équipe de porte-parole représentative, renouvelable à la coordination suivante, et lui accorde mandat impératif de communication sur la base de l’appel national constitué par l’ensemble des motions adoptées par les coordinations ayant eu lieu à ce jour.

Cette délégation n’a pas mandat pour négocier. Elle réagit à l’actualité de la mobilisation, joue un rôle de facilitateur organisationnel entre deux coordinations, elle fait le lien avec l’intersyndicale. Sa mission est de porter la parole de la CNU entre les assemblées générales de celle-ci, seule expression légitime du mouvement. Les porte-parole sont élus de manière paritaire parmi les mandatés de la CNU actuelle.

Motion stratégique : calendrier et actions

Nous, membres de la communauté universitaire et de recherche, assumons notre responsabilité de défense de la transmission du savoir à travers une éducation accessible à tous, une recherche menée avec passion et les tâches indispensables nécessaires à son fonctionnement. Nous défendons avec force ces valeurs, niées par les réformes que nous combattons. Nous observons en outre qu’aucune des revendications formulées dans les précédentes motions adoptées par les AG n’a été satisfaite.

La CNU attire l’attention du gouvernement sur l’inquiétude croissante des étudiants concernant l’issue de leur année universitaire. Elle les assure de sa solidarité et invitera les universités à étudier en temps utile les mesures nécessaires à une juste évaluation de leur année. Elle affirme que le gouvernement doit prendre ses responsabilités face aux étudiants, aux personnels et à notre société.

La CNU se déclare particulièrement choquée par l’attitude de mépris voire de provocation des deux ministres de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et de l’Education Nationale. Elle condamne avec force la répression violente de manifestations pacifiques, les fermetures administratives.

La CNU soutient les enseignants du second degré qui défendent les commissions paritaires et transparentes d’affectation et de mutation dans un cadre national et solidaire. Elle apporte son soutien total aux enseignants des écoles qui luttent contre la casse de celle-ci et plus particulièrement aux enseignants entrés en « résistance ».

La CNU dénonce les manquements graves à l’éthique que constituent les mensonges répétés de X. Darcos (par exemple sur l’allongement de la formation des enseignants) et de V. Pécresse (par exemple sur les budgets). Elle demande leur démission.

Les attaques contre l’université et la recherche s’intègrent dans une politique globale contre les services publics et les conditions de vie de la population en général. Nos revendications sont les suivantes : aucun salaire en dessous de 1500€ net, un plan pluriannuel d’embauche, la fin de la précarité. C’est pourquoi la CNU renouvelle son appel à participer massivement à la journée d’action interprofessionnelle du jeudi 19 mars. Elle appelle les secteurs en lutte et les organisations syndicales à donner une suite très rapide à cette journée.

Calendrier proposé

La CNU recommande :

1. la mise en place de deux manifestations et/ou actions « coup de poing » par semaine, sans précision de lieu.

2. la mise en place dans les lieux publics d’actions (type « cours hors les murs ») manifestant la spécificité de nos métiers, et de nos missions (enseignement, recherche).

- 17 mars : nuit de l’université des facs franciliennes.

- 18-19-20 mars : participation à la mobilisation européenne contre la stratégie de Lisbonne à l’occasion du sommet européen des 19 et 20 mars.

- 19 mars : manifestation interprofessionnelle. Appel à la grève générale dans le public et le privé.

- 20 mars : * appel pour que les directeurs de composantes des Universités démissionnent à cette date si les revendications ne sont pas entendues par le ministère. Publication de ces démissions (à la façon des aixois, 120 lettres de démission apportées à la présidence et au rectorat). * Voter la grève en convergence avec d’autres secteurs : appel à des rassemblements dans les villes dans cette perspective.

- week-end du 21-22 mars : 5e CNE

- 23 mars : 7e CNU à Strasbourg.

- 24 mars : * appel aux syndicats siégeant au CTPU de voter contre le projet de décret statutaire dont nous exigeons le retrait ; appel à un rassemblement massif au lieu de réunion de la CTPU. Ce même jour, blocage à la même minute de lieux préalablement définis partout en France. * réunions publiques et manifestation nationale de la maternelle à l’université ? * blocage prévu du CA du CNRS.

- 25-26-27 : RPG. * Rectorats : encerclement à l’ouverture pour interdire l’entrée des personnels * Péages : tracts, ouverture de barrières et passages gratuits * Gares : blocages ponctuels des voies ou à défaut simple tentatives d’intrusion dans les gares

- 26 mars : manifestation nationale avec des déclinaisons locales.

- 28 mars : suspension des activités de direction des labos (voté le 14 mars)

- 31 mars, par ex manifestation nationale de chez Pécresse à chez Darcos, pour ne pas remonter les maquettes (c’est la nouvelle date de remontée des maquettes).

Suggestions d’actions De la maternelle à l’université :

• proposition de motions communes pour militer et converger dans la lutte avec le secondaire et le primaire • déplacements dans les écoles, les collèges et les lycées • organiser une nuit des écoles et une nuit des universités en même temps, par exemple sous la forme d’une retraite au flambeau

Administratives :

• envoi aux élus d’une lettre mettant V. Pécresse devant ses responsabilités en cas de non remise des diplômes • demander aux députés qui ont voté la loi LRU de venir s’expliquer dans les universités • ne laisser en paix ni les ministres ni les recteurs : installer des piquets de grève devant ces espaces stratégiques rappelant la nature des revendications (par exemple, tous les jours de 9h à 10h30) • blocages de CA ou d’instances décisionnaires dans les universités. Mettre sous pression les exécutifs universitaires pour qu’ils fassent remonter au ministère le fait que la situation locale est devenue intenable • boycott des jurys de bac sur la base d’un texte (proposé par SLU) et mis en ligne pour signatures individuelles • démission collective des directeurs d’UFR, des directeurs de départements, des personnels exerçant des fonctions administratives (selon un calendrier proposé par chaque université) • création de cahiers de doléances dans les universités à partir d’ateliers de travail et en vue d’Etats généraux de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche • mise en service de caisses de grève (spécialement pour faciliter la mobilisation des BIATOSS)

Médiatiques :

• organisation d’une journée nationale de blocage des universités (manifester avec un brassard : université n en grève) • acheter une page dans la presse • intervenir lors des événements sportifs (par exemple) pour saisir l’opportunité médiatique • manifestations en nocturne / avec instruments de musique • défilés en sous vêtements ou nus… • occupation de lieux publics symboliques • tracter directement différents publics avec des textes ciblés • défilés plusieurs fois par semaine (notamment à Paris)