Bonjour à toutes et à tous,

Le blog de Michelet est resté quelque peu à l'abandon ces derniers jours, faute de temps.

Cependant sachez qu'il restera en activité temps qu'il y aura des informations à faire passer sur les difficultés que rencontre l'université.

Voici donc des nouvelles fraiches pour se rendre compte que, malgré tout ce qui se dit et cette période d'examens, le mouvement n'est pas terminé. Et pensez aussi que le blog reste un espace de dialogue, donc n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Pour commencer, prenez le temps de signer l'appel de Florence pour un enseignement de  l'histoire de l'art dans tous les pays de l'Union : http://www.apahau.org/

Bien à vous tous.

Appel de Florence


A l'occasion du colloque de Florence sur la didactique de l'histoire de l'art qui s'est tenu en vendredi et samedi 22-23 mai 2009, il a été décidé de lancer un "appel de Florence" pour sensibiliser les élites politiques, les futurs députés européens et l'opinion publique sur l'importance d'un enseignement d'histoire de l'art dans tous les pays de l'Europe, de l'école au lycée, pour mieux former les futurs citoyens européens.
Cet "appel de Florence" est mis en ligne dans différents pays de l'Union européenne pour lui assurer une large publicité et diffusion.

L'APAHAU, (Association des professeurs en Archéologie et Histoire de l'art des Universités) est une association loi 1901. Elle a pour but de créer un lien entre les enseignants-chercheurs en Archéologie et Histoire de l'Art des établissements de l’enseignement supérieur, de favoriser le développement des études dans ces domaines et d’aider à la diffusion des résultats de la recherche en France et à l’étranger. Elle publie une revue Histoire de l'art.

Un geste fort pour l’Europe : un enseignement de l’histoire de l’art dans tous les pays de l’Union. Chaque année, des millions de membres de l’Union européenne, ceux-là mêmes qui sont invités à voter le 7 juin, profitent du principe de libre circulation pour découvrir les paysages, les musées, les traces du passé et les œuvres d’art contemporain de leurs voisins européens. Comment faire de ce formidable mouvement, de ces multiples découvertes, en un capital européen, en une ressource pour l’édification de l’Europe ? En transformant, par un enseignement d’histoire de l’art à l’école, ce qui relève de la consommation en un processus d’acculturation, de prise de conscience d’un patrimoine commun, d’appropriation d’une histoire artistique vécue sous le signe de l’échange, depuis des millénaires, de Ségovie à Cracovie, d’Athènes à Édimbourg ou Copenhague, de Florence à Munich et à Budapest. Donner une dimension européenne à un tel enseignement d’histoire de l’art, qui n’existe à ce jour que dans quelques pays, l’instituer dans tous les pays d’Europe, ce serait, en associant les futurs citoyens d’Europe à leur propre histoire, donner un remarquable élan à une Europe de la culture. Alors que l’histoire de l’Europe a été faite pendant longtemps de conflits qui opposaient des peuples, de traités qui ont divisé arbitrairement un territoire, de langues imposées injustement, de dominations culturelles, alors que le fonctionnement de l’Union est vécu comme quelque chose de compliqué et de lointain, l’histoire des formes artistiques constitue pour l’Europe un continuel processus d’échanges, d’enrichissements mutuels à tout niveau de la création dans un espace commun, du modeste maçon de village (qui met en œuvre des savoirs et des références architecturales venant de différents pays), à Léonard de Vinci, Picasso et Ingmar Bergman. Ainsi, par l’apport des « Barbares », Rome put revivifier l’héritage artistique de la civilisation grecque ; dans l’Espagne des Omeyades se réalisa une brillante synthèse entre les cultures arabes et européennes, notamment dans l’architecture ; avant le premier conflit mondial, l’Art nouveau (également appelé selon les pays Jugendstil, Stile Liberty, Modern Style ou Modernismo) réunit, en dépit des tensions nationales et linguistiques, une communauté européenne des arts. Instituer un enseignement d’histoire de l’art à l’école dans tous les pays de l’Union permettrait à tous ses habitants de comprendre l’esprit de communauté artistique qui unit l’Europe depuis plus de trois millénaires. Les œuvres d’art, de la mosquée de Cordoue aux photos des châteaux d’eaux des Becher, étudiées dans leur dimension historique, sont la meilleure introduction aux religions, aux mouvement d’idées et aux civilisations qui ont forgé l’histoire du continent , et à la place artistique que peut tenir l’Europe dans la civilisation globale actuelle, alors que les formes artistiques empruntent de nouvelles voies et que les échanges s’accélèrent et se multiplient. Le langage des images, très présent dans les expressions les plus contemporaines, est commun à tous les citoyens de l’Union. Dans les 27 pays de l’Union, une formation d’au moins une heure hebdomadaire en histoire de l’art serait pour chaque jeune européen un moment précieux de rencontre avec la richesse artistique de sa cité, de son pays, de l’Europe, une incitation à la mobilité et à la découverte au sein du continent, d’intégration culturelle européenne dans le respect de l’histoire.. Du patrimoine industriel aux traditionnels beaux-arts, des vestiges archéologiques aux créations les plus contemporaines, cet enseignement serait naturellement ouvert : ouvert à toutes les composantes et populations qui forment l’Europe actuellement, et apte ainsi à mettre en confrontation les objets de la civilisation européenne avec les cultures du monde ; ouvert à l’avenir, en intégrant pleinement la création vivante. Un enseignement d’histoire de l’art, de l’école au lycée, dans tous les pays de l’Europe, est un geste que l’Union doit faire pour l’Europe, ses générations futures, la conscience de son avenir.

Signez l'appel ici : 

mardi 24 mars 2009

Appel de la Coordination Nationale Etudiante de Strasbourg (22 mars 2009)

Nous, étudiant-e-s mobilisé-e-s, en lutte depuis mi-janvier sommes réunis ces 21 et 22 mars à Strasbourg pour la Ve coordination nationale étudiante (CNE). Nous réaffirmons que la CNE, émanation directe des Assemblées Générales qui réunissent des dizaines de milliers d’étudiants en France, est la seule et unique instance légitime pour représenter le mouvement étudiant dans son ensemble et qu’aucune direction syndicale ou politique ne saurait se substituer à son rôle.

Suite à la mobilisation exceptionnelle du 19 mars, nous appelons résolument à la poursuite du mouvement et à sa radicalisation. En effet, ce jeudi plus de 3 millions de personnes ont défilé dans les rues, dans une mobilisation qui unit l’ensemble des secteurs qui subissent les attaques de la classe dirigeante, dont le système éducatif dans son ensemble.

Cette stratégie s’inscrit au cœur du processus de Bologne qui impose une même logique de rentabilité et de mise en concurrence des universités sur l’Europe entière. Cela se traduit concrètement par les différentes mesures contre lesquelles nous luttons actuellement.

Face au mépris affiché du gouvernement à notre égard, nous exigeons plus que jamais :

− l’abrogation sans condition de la loi Liberté Responsabilité des Universités (LRU)
− le retrait pur et simple, sans moratoire aucun, des décrets qui en découlent :
− de la réforme dite de la « masterisation de la formation des personnels éducatifs »
− du financement des universités sur des critères de performance
− du statut des enseignants-chercheurs
− du contrat doctoral unique

Nous réclamons également l’abandon des différents plans d’application de la LRU dont le Plan Campus et le Plan Réussite en Licence. Nous réaffirmons notre attachement à un système éducatif totalement public, gratuit, laïc et accessible à tou-te-s et refusons toute forme de sélection à l’université. La mission de l’université ne doit pas être la marchandisation du savoir, ni une professionnalisation à outrance, mais bien la diffusion de connaissances et la promotion de l’esprit critique.

Ces revendications s’inscrivent dans un projet de société plus global, en totale opposition avec ce que nous vivons : dégradation des condition d’étude et de vie, destruction du système d’aide sociale, avec le démantèlement des CROUS et du planning familial. Un étudiant sur deux est obligé de se salarier pour financer ses études. Cette situation est inacceptable. Aussi, nous réclamons l’augmentation en nombre et montant des bourses sur critères sociaux et leur indexation sur le coût de la vie ainsi que la construction massive de logements sociaux. Bien plus que nous, les premiers touchés par ce système sont les sans papiers que nous soutenons dans leur lutte. Nous demandons la régularisation inconditionnelle de chacun d’entre eux.

Face aux mouvements sociaux en cours, la seule réaction des dirigeants est le déploiement d’un arsenal sécuritaire particulièrement violent et la criminalisation de la contestation. Nous appelons au soutien de tout-e-s nos camarades victimes de la répression policière et judiciaire.

La réussite d’un tel mouvement ne peut passer que par la solidarité avec les autres mobilisations et avec les mouvements étudiants qui traversent aujourd’hui toute l’Europe : Grèce, Espagne, Italie, Allemagne, Angleterre. Nous appelons à la participation de tou-te-s au contre-sommet de l’OTAN à Strasbourg du 1er au 5 avril ainsi qu’au contre-sommet de Louvain les 28 et 29 avril prochains qui s’oppose au processus de Bologne ; mais également à la convergence des luttes avec l’ensemble des travailleur-e-s. Nous appelons ainsi à la reconduction de la grève dans tous ces secteurs en lutte.

La coordination nationale appelle tou-te-s les étudiant-e-s à la radicalisation du mouvement et :

- à la poursuite et l’amplification du blocage des universités
- à la réalisation d’actions en faveur de la gratuité et contre la précarité
- à faire pression sur les rectorats et sur les présidences des Universités
- à la multiplication des AG et forums interprofessionnels dans la réalisation concrète d’une véritable convergence des luttes.

Nous appelons à la participation aux journées :

- du 24 mars, manifestation nationale de l’université
- du 26 mars, mobilisation inter-professionnelle de tous les secteurs en lutte
- du 31 mars, opposition à la remontée des maquettes. du 1er avril, avec des actions dirigées vers les secteurs en lutte dans les services publics
- du 2 avril, journée nationale de manifestation de la maternelle à l’université

Nous appelons les lycéen-ne-s et les personnels Biatoss à faire converger leur mouvement avec le nôtre, pour la concrétisation d’un front uni de la maternelle à l’université.

La prochaine CNE se tiendra les 28 et 29 mars prochains à l’université Paris I Tolbiac.

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